Il est encore temps d'éviter le pire les 30 juin et 7 juillet 2024
36 à 37 % des Français selon les instituts de sondage s’apprêtent à voter RN dans le cadre d’une participation se montant à 66 %.
Un petit calcul montre que seuls un quart environ des Français inscrits sur les listes électorales voteraient RN.
Avec ce pourcentage des votants, il existe une probabilité que le RN ait la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale. La raison, le scrutin majoritaire à deux tours qui n’a jamais été remis en cause pendant la Vème République.
Lorsque les journalistes ou les sondeurs interrogent les futurs votants RN reviennent toujours les mêmes réponses :
- La peur et l’insécurité
- Le trop d’immigrés
- « La France n’est plus la France »
- Le pouvoir d’achat rongé par l’inflation
- Le sentiment d’être méprisé par les élites parisiennes qui gouvernent
- Eux, au moins, les RN sont « anti-système » !
- Le look du futur Premier Ministre qui paraît sympathique, proche des jeunes
- « on n’a pas essayé » le RN
Mais curieusement, les arguments rationnels n’entrent jamais en compte :
- L’absence de bagage et l’inexpérience professionnelle du prétendant au poste de Premier Ministre
- Le coût faramineux des mesures proposées par le RN de 250 à 350 milliards d’Euros
- L’augmentation des taux d’intérêt et la peur des investisseurs potentiels en France
- L’alignement du RN sur les positions pro-russes et les liens de certains avec le Kremlin
- L’isolement de la France au sein de la communauté européenne
- Le risque de relâchement des pires pulsions : xénophobie, homophobie, racisme et antisémitisme
- La dégradation de l’image de la France à l’extérieur et le risque de perte des touristes
- Les manifestations permanentes, les mouvements sociaux et les possibles violences dans les rues
De manière analogue à beaucoup de pays européens, la voie la plus sage, évitant les affrontements dangereux et le choc économique, est la constitution d’une grande coalition des démocrates et républicains autour d’un programme volontariste et conforme aux valeurs européennes. Toutes les bonnes volontés pourraient se rassembler en partant des républicains (hors Ciottistes), jusqu’à la gauche social-démocrate et écologiste.