Il est temps d’agir vite pour soutenir concrètement le développement des gaz renouvelables en France

Il est temps d’agir vite pour soutenir concrètement le développement des gaz renouvelables en France

Les choix énergétiques que nous prenons aujourd’hui sont déterminants pour l’avenir et entraînent des conséquences à long terme. Au-delà des gouvernements actuels et à venir, ces choix engagent toute la France, tous les Français, nos enfants et les générations futures. Les retombées seront économiques, environnementales et sociales.

L’#énergie, de sa production à son acheminement, est le résultat d’une chaîne d’actions complexes alors qu’un simple geste nous permet d’y avoir accès. Allumer une lumière, avoir de l’eau chaude, mettre le #chauffage, un geste simple pour les consommateurs que nous sommes. Un petit geste pas si anodin et qui pourrait pourtant devenir difficile.

Aujourd’hui, disons-le, nous ne prenons pas le chemin le plus direct vers la souveraineté énergétique. Nous risquons même de passer à côté de nos objectifs d’accélération du développement des projets d’énergies renouvelables, de réindustrialisation et de #décarbonation de l’industrie.

Pourquoi ? Parce que la « pensée unique » et parfois, une mauvaise connaissance de sujets énergétiques complexes, prennent le dessus sur le bon sens et les faits, intangibles et implacables, que nous voyons pourtant venir à moyen terme.

Nous n’arriverons pas à passer au tout électrique ! Tous les énergéticiens, quelle que soit leur activité, le savent. Ce n’est pas possible ! Il faut arrêter les querelles et les débats idéologiques qui n’ont pas de sens face à la réalité des faits.

Même si nous arrivons à trouver les solutions pour produire et acheminer l’électricité pour couvrir 50 % des besoins en France en 2050, il va bien falloir trouver des solutions pour les 50% restants. Pour qu’un système énergétique fonctionne, il doit être équilibré. Chaque type d’énergie y a sa place, avec ses atouts et les besoins qu’elle couvre.

Dans tous les scénarios, nous aurons besoin de gaz et de #GazRenouvelables pour couvrir nos consommations et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Notre plus gros risque est de manquer d’énergies bas carbone. Aucune énergie renouvelable ne peut raisonnablement être écartée. Ne nous privons pas des #GazVerts !

La France dispose d’une avance évidente en matière de gaz renouvelables, par rapport à d’autres pays. C’est la seule filière d’énergie renouvelable qui devance les objectifs fixés par l’État. La Commission Européenne demande d’en faire plus. Et pourtant, si l’administration ne met pas en place un cadre de long terme pourtant écrit dans la loi, la filière française de gaz renouvelables sera à l’arrêt pour les années à venir.

Ne passons pas à côté de ce potentiel de production d’énergie locale qui se développe dans nos #territoires, pas à pas, sans faire beaucoup de bruit.

Il est temps d’agir et de ne plus se voiler la face, agir vite pour soutenir concrètement le développement des énergies renouvelables produites en France. Un rendez-vous est en train d’être manqué par manque de volonté et de pragmatisme. Mais qui en paiera le prix ?

Jean-Baptiste RAPHANAUD

real-estate decarbonisation | smart-buildings & energy efficiency | transition policies

1 ans

Votre position deviendra audible quand GRDF cessera de faire du biomethane le faire valoir de son reseau de distribution. Evidemment qu'il faut produire autant de biomethane que l'on peut en produire. Mais ce biomethane ne doit pas être brûlé dans les chaudieres gaz domestiques ou tertiaires, c'est le pire usage possible de cette ressource. La pyrogazeification, la production de bioLNG, la chaleur à flamme industrielle, la cogeneration électrique, ou même - au pire - la production électrique sans cogeneration sont des debouchés largement preferables à celui de la combustion dans une chaudière. Tant que GRDF n'assumera pas de reprofiler son réseau pour l'adapter aux besoins réels des années à venir, cela créera une confusion nuisible aux objectifs de transition énergétique.

Grande interrogation de n’avoir pas eu une seule fois le mot Biogaz prononcé sur la seule table ronde organisée sur le SiA en présence de Mr le ministre Marc Fesneau , et d’avoir décommandé au dernier moment l’ASSOCIATION DES AGRICULTEURS METHANISEURS DE FRANCE Lorsqu’on parle de décarbonation des filières agricoles ( et qu’on invite les filières élevage , végétales et machinisme ) à minima la filière Biogaz doit y être car elle est le lien des trois … Le ministre de l’agriculture a eu cette conclusion où tous les domaines devaient fonctionner ensemble , regarder comment évoluer , et être complémentaires Peut etre un loupé ? Ou une volonté à ce que le Biogaz ne soit plus agricole demain ? Malgré son attaché aux territoires , ses externalités positives et sa durabilité ? Elisabeth BORNE Antoine Pellion 🇺🇦 ????🧐🧐🧐

francis M.

Chargé d'affaire "Méthanisation" chez Exploitation agricole Grand Est

1 ans

Pour avoir soutenu un projet de méthanisation en 2015 en expliquant que nous devions investir dans cet avenir, un journaliste a estimé que je faisais de la digression pour m'être opposé à l'énergie fossile. Les pouvoirs publics et la recherche ont insisté sur le développement de cette filière et ce serait très grave de conséquences sur le R&D et les équilibres financiers pour les unités en fonctionnement comme les projets en cours et à venir. Merci pour votre article.

Philippe Legrand

AWS for Energy l Sustainability

1 ans

Très bon article Xavier. Merci !

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