Il a #Osé Entreprendre !

Lucas FATTORI

Directeur Cabinet Michel Simond Alsace--

Publié le 16 sept. 2021

Développer son branding personnel ? Courir les réseaux pour se forger un mindset de gagnant ? Très peu pour Pierre André, qui n’est pas du genre à se laisser distraire par les paillettes de l’entrepreneuriat. En 2014, accompagné par le cabinet Michel Simond Alsace, Pierre André rachetait avec son épouse l’entreprise « Geco ». Spécialisée dans les produits à efficience énergétique de grande qualité comme les VMC double flux, les déshumidificateurs et les centrales de traitement d’air, elle connaît depuis 7 ans une croissance fulgurante.

Une reprise sous forme de second souffle

Après plus de 30 ans de salariat dans des domaines qui touchaient le bâtiment et la construction, Pierre André décide de sauter le pas de l’entrepreneuriat. Avec son épouse Christine, ils dessinent le portrait-robot de l’entreprise idéale : « une société, si possible familiale, avec une réelle expertise technique » à développer et à valoriser.

Pierre André en est convaincu : au moment de se lancer dans la reprise d’entreprise, « il ne faut pas hésiter à prendre contact avec des gens compétents. La pertinence, l’expertise, ça passe toujours par des Hommes ». Début 2013, il entre d’abord en relation avec 2 autres cabinets de cession-acquisition. Mais ses interlocuteurs lui « ont fait plus peur qu’autre chose. Avec eux, tout paraissait compliqué. » Pragmatique, l’entrepreneur estime au contraire que « plus c’est simple, plus c’est cordial, plus c’est efficace ».

C’est finalement grâce à une recherche sur internet qu’il découvre une offre diffusée par Michel Simond Alsace. Il avoue d’abord sa surprise, car il associait plutôt le cabinet à la reprise de petits commerces. Si cette facette de l’activité de Michel Simond est la plus connue historiquement par le grand public, les cabinets interviennent depuis 2006 sur tous les pans d’activités : industries, services, négoce … Du datacenter au fabricant de rotors pour moteurs électriques en passant par la découpe de viandes !

Lorsque Pierre André contacte le consultant Jean-Luc Dauendorffer, tout s’éclaire et le discours est limpide. Le chef d’entreprise souligne l’importance d’une médiation pour « détendre rapidement l’atmosphère et établir la confiance. Là, on est dans l’affect pur ». Les parties prenantes, rassurées par la présence de M. Dauendorffer, font un pas chacun de leur côté pour aborder les sujets professionnels. Ça matche avec les cédants, qui, point essentiel, étaient réellement prêts à transmettre leur affaire.

Une affaire de famille

Les époux André saisissent « rapidement qu’un développement important est possible, qui passe cependant par de lourds investissements ».

Dans cette terre de travail qu’est l’Alsace, le couple se lance avec « une culture du sérieux dans un travail d’expertise pour vendre ces machines ». L’entrepreneur poursuit : « Notre métier, très technique, nous a amenés à être très cartésiens. On nous donne des chiffres précis, des mesures, des contraintes, et on doit y répondre à coup sûr ».

Lorsqu’on s’obstine à l’interroger sur le développement exponentiel de Geco, il en revient toujours aux fondamentaux : « Tout ça se fait grâce aux clients qui nous font confiance, à notre expertise et aux équipes ». Dans l’entreprise familiale, qui compte désormais 11 collaborateurs, il a à cœur de conserver un bon dialogue. Il faut que « les gens se sentent bien pour bien accompagner nos clients et résoudre efficacement leurs problèmes ».

Avec Pierre André, on est donc à mille lieues des déclarations tonitruantes des self made men américains… Son inspiration entrepreneuriale serait plutôt à chercher outre-Rhin. « Vous savez, en Allemagne, il y a un nombre énorme d’ETI [Entreprises de Taille Intermédiaire] familiales. On se développe sur ce modèle, rassurant aussi pour nos clients. »

Les époux André sont logiquement rejoints par leur fils Julien début 2015, puis par leur fille Sophie fin 2017. Et s’il était tapi là, le moteur du succès ? Pierre André l’avoue à demi-mots : « On a beaucoup investi : siège social, bureaux, show-room, etc. Je le fais plus facilement, car derrière, ça ne demande qu’à grandir. Le fait d’être une entreprise familiale est un atout. […] Mon rêve, c’est qu’après mon départ à la retraite, Geco continue à se développer et devienne une belle entreprise française ».

Pour atteindre ce bel objectif, la famille André met toutes les chances de son côté. En 2019, elle quitte les locaux historiques de la société à Niederhausbergen pour s’installer à Reichstett, dans des locaux adaptés pour accélérer le développement de l’entreprise. Face à un tel volontarisme, on ose à peine prononcer le nom du fameux virus qui chamboule la planète depuis des mois… Précaution inutile, puisqu’« avec le COVID, il y a une vraie prise de conscience de la part des architectes et des bureaux d’étude sur la nécessité d’un air intérieur de qualité ».

Ce printemps, ils ont poursuivi leurs projets d’expansion en doublant la surface dédiée à la gestion logistique de l’activité. Désormais, quand « un client nous passe commande avant 10 h, son matériel part dans l’après-midi ».

Pierre André, qui soutient des repreneurs au sein du réseau Entreprendre Alsace, en est certain. « Il faut franchir le pas de la reprise, qui n’est pas très compliqué si on est bien accompagné. On dit souvent que la moitié des entreprises à transmettre ferment faute de repreneurs. […] Plein de gens sont pleins de bonne volonté. Prêts à vendre pour pas grand-chose plutôt que de ne pas vendre du tout et de voir leur entreprise fermer. Il faut profiter de consultants comme ceux du cabinet Michel Simond Alsace pour aller taper à toutes les portes ! ».