Immobilier : 94% des investisseurs satisfaits !
19 Septembre 2017 - Qui sont les Français qui investissent dans l'immobilier locatif ? Quel montant consacrent-ils à leur projet ? Quelles sont leurs stratégies dans le neuf et dans l'ancien ? Sont-ils satisfaits de leur placement ? Miseraient-ils de nouveau sur la pierre ? Une grande enquête répond et démonte bien des idées reçues !
L’investisseur en locatif, on en parle beaucoup. Surtout à l’heure où le gouvernement met la dernière main à sa loi Logement, qui a de fortes chances d’impacter ce secteur du marché immobilier. Pour autant, ce Français qui mise sur la pierre pour placer son épargne reste méconnu. Pour mieux le cerner, savoir ce qu’il achète, connaître ses motivations et son niveau de satisfaction, le Crédit foncier vient de dévoiler une étude réalisée en juillet 2017 auprès de 2.700 de ses clients investisseurs. Et les résultats sont édifiants.
Qui sont les investisseurs en locatif ? Ils ont en moyenne 45 ans et les trois quarts d’entre eux vivent en couple. Parmi ces derniers, 56% sont mariés, 11% pacsés et 6% vivent en union libre. Comme quoi, le placement pierre reste une histoire de famille. Côté revenus, 79% des investisseurs sondés gagnent plus de 4.000 € par mois, 20% perçoivent entre 2.000 et 4.000 € mensuels et 31% entre 4.000 et 6.000 €. Les plus de 10.000 € par mois comptent pour 17% des personnes interrogées.
Quels sont les logements achetés ? Le produit phare, c’est l’appartement. Il est choisi par 92% des investisseurs. Six biens locatifs sur dix sont des studios et des deux pièces. Et le logement type de l’investisseur d’aujourd’hui, c’est un T2 de 45 m². Une tendance qui s’explique par le bon rapport investissement/risque/rentabilité de ce type de bien. Les maisons, qui constituent pourtant un bon produit patrimonial, ne séduisent que 8% des sondés. La faute, sans doute, à un prix d’achat plus élevé et à une vocation plutôt axée sur la résidence principale.
Investir : combien ça coûte ? L’investissement locatif moyen revient à 168.000 € au premier semestre 2017, en hausse de 7% en deux ans. Actuellement, seules 14% des opérations affichent un budget supérieur à 250.000 €. 22% des biens achetés valent 100.000 € ou moins. 69% des investissements sont financés par un prêt sans apport personnel. Pour le Crédit foncier, c’est une résultante de la baisse des taux. C’est aussi une conséquence de la fiscalité immobilière. Recourir à l’emprunt pour investir est avantageux, les intérêts étant déductibles des loyers en location vide et dans le régime réel de la location meublée.
Quelle stratégie dans l'ancien ? Côté motivations, 61% de ceux qui investissent dans l’ancien cherchent d’abord à bâtir un patrimoine, 56% comptant sur un revenu complémentaire pour mettre du beurre dans les épinards de la retraite, 42% souhaitant transmettre le bien à leur descendance. 66% optent pour une adresse proche de leur domicile. Bref, l’investisseur dans l’ancien développe une approche patrimoniale empreinte de sécurité, un peu comme s’il mettait des lingots dans l’armoire à linge.
Quels objectifs dans le neuf ? 65% des investisseurs qui choisissent le neuf le font pour des raisons fiscales. Ils comptent bien profiter de la loi Pinel, une réduction d’impôt de 63.000 € maximum sur douze ans. 49% souhaitent revendre le bien au terme de la période de défiscalisation. Et 56% investissent loin de chez eux pour maximiser la rentabilité. Bref, celui qui choisit le neuf vise l’optimisation fiscale et financière. Pour autant, la constitution d’un patrimoine est citée par 44% d’entre eux, le souhait de percevoir des revenus complémentaires par 37%.
L’immobilier locatif plébiscité ! Au final, 94% de ceux qui ont misé sur la pierre sont « très satisfaits ou assez satisfaits de l’investissement qu’ils ont réalisé au premier semestre 2017 », note le Crédit foncier. Mieux : s’ils avaient des capitaux à placer, 70% des sondés investiraient de nouveau dans l’immobilier. L’assurance vie rassemble 15% des suffrages, suivie par l’épargne sécurisée type Livret A pour 8% de l’échantillon. Les marchés financiers ne séduisent que 7% des personnes interrogées. Une pierre dans le jardin de ceux qui veulent réorienter l’épargne des Français vers les entreprises ?
P. Chevillard © PAP.fr
Humaniste et réseauteur par nature 💡 Connecting the dots & people
7 ansC'est bien le problème de la France, trop d'investissements peu créateurs d'emplois, de valeur ajoutée et d'entreprises tout simplement, le tout subventionné par des carottes fiscales qui engendrent la constitution de bulles immobilière qui à leur tour poussent à l'éviction des primo-accédant et renforce le phénomène de la rente au profit des foyers les plus aisés...Dois-je en rajouter ? Cela étant dit, j'ai moi aussi quelques investissements immobiliers, les comportements moutoniers ont la vie dure en France !!! Merci au CFF pour la compilation de ces données riches d'enseignements. La diversification vers des placements actions, notamment dans le non côté devrait être privilégiée selon moi. Messieurs du gouvernement agissez, la France à moyen et long terme vous en sera reconnaissante.