Incident OVH : un “avant” et un “après” dans l’évolution vers le cloud ?
Inutile d’expliquer ce qui s’est passé dans la nuit du 10 mars : un (presque deux) datacenter d’OVH Cloud est parti en fumée (c’est le cas de le dire !)... Depuis, le débat fait rage sur la question des sauvegardes : certains disent que c’est de la responsabilité des clients alors que d’autres affirment (comme Louis Naugès) que c’est évidemment de la responsabilité de l’opérateur.
On ne va pas trancher ce débat ici et maintenant mais il est significatif de toutes les illusions qu’a engendrée la vague du cloud : tout d’un coup, l’informatique allait rimer avec “magique” alors qu’on était plutôt habitué à l’associer à “tragique”...
En revanche, ce que je crois c’est que cet incident ne va pas tout changer : l’évolution actuelle vers une informatique toute en ligne va se poursuivre. Mais tout comme les chaudières à vapeur (celles à “haute pression” du moins) explosaient de temps en temps à l’époque de la révolution industrielle, le chemin vers le cloud est également semé de quelques embûches et autres désillusions. C’est normal et même sain.
Si vous voulez que votre informatique en ligne soit tout le temps opérationnelle, quoi qu’il arrive, ne vous contentez pas de croire aux promesses de votre fournisseur mais prenez les choses en mains : mettez en place des redondances (oui, ça coûte cher), assurez-vous qu’il y ait des sauvegardes de faite (oui, c’est pénible) et que le personnel soit formé à mettre en place des plans de continuité d’exploitation (oui, c’est contraignant et complexe). L’exploitation, c’est comme la sécurité : c’est avant tout une histoire de personnel formé et motivé.
Stratégie numérique, Photographie , Marketing de contenu, Auteur, Entrepreneur
3 ansJe penche un peu dans le sens de Louis Naugès pour ma part. Même si je comprends qu'une procédure de sauvegarde permanente d'un si grand nombre de clients n'est ni gratuite ni neutre d'un point de vue écologique. Dans le climat actuel de vulnérabilité des SI et la véhémence des attaques — en dehors des incendies — cette procédure devient quasiment incontournable. Sans doute, en matière d'hébergement, faudrait-il rendre l' "assurance" de la reprise de données obligatoire, en laissant le client libre de la faire sauter et en incluant ce coût dans le prix. Je ne pense pas non plus que l'incident aura un impact sur le cloud en général, mais sur le principal intéressé sans doute.
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3 ansJ'ai justement eu cette discussion récemment avec des photographes. On parlait de stratégie de backup. Résultat: stratégie à 3 copies: - 1 sur l'ordi, - 1 sur un disque externe USB, - 1 sur un cloud avec stockage décentralisé i.e. un RAID multinational. On remarquera que si le service cloud n'est pas conçu avec un stockage décentralisé, les chances qu'un incendie de ce genre détruise la copie sur cloud sont assez conséquentes.
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4 ansEh oui beaucoup découvrent que l'hébergeur n'est pas tenu de fournir un plan de reprise, c'est dire leur incompétence. Plutôt que de jeter la pierre à OVH qui gère parfaitement cette crise, ils feraient bien de se poser des questions. Mais là ça nécessite une qualité assez rare de nos jours, à savoir se remettre en cause.
CxO-Advisory Co-Fondateur, une société dont l'ambition est l’amélioration de la performance et de la rentabilité
4 ansComme quoi avoir un PRA théorique n'est absolument pas suffisant ... Depuis le temps que vous essayez de convaincre votre direction qu'il faut avoir un DC de secours pour tester votre "Disaster Recovery" ce désastre devrait apporter quelques arguments de poids ...
CEO / Founder chez DSI As A Service
4 anscomplètement en phase ! c'est comme pour la sécurité, c'est un ROI de risque, du coup, certains décideurs se disent : non, cela ne peut pas arriver ... OVH ne peut pas tomber, ah si ... Azure ne peut pas ralentir, Ah si ... AWS ne peut pas perdre de données, Ah si ... il faut arreter de s'appuyer sur des contrats ou propositions pleines de belles promesses, et prendre son destin (enfin, ces données) en main ... un exemple interressant, c'est l'ENT pour les lyceens & collegiens ... pas de PRA, les cours en distanciel, c'est compliqué du coup ... et retour au papier crayons pour faire l'appel :-)