Industries : se transformer ou disparaître ?
Cette semaine, j’ai eu le plaisir de discuter de cette question importante au salon PRODURABLE au cours d’une table ronde avec Marie GEORGES , Nathalie Wright , Caroline Granier et Maud Tarnot , que je tiens à remercier pour la qualité des échanges que nous avons eus. Ce moment a été l’occasion de repartager quelques convictions autour des thématiques de la table-ronde.
Oui, l’avenir de l’industrie se jouera au niveau local
Les crises successives que nous traversons – géopolitique, sociale, climatique, énergétique – ont enfin permis de prendre la mesure de la place centrale de l’industrie dans nos territoires et pour assurer notre souveraineté. Dans l’hexagone en particulier, nous devons continuer à:
- Agir sur la compétitivité de la France par rapport à ses voisins européens ;
- Favoriser l’innovation et la R&D
- Développer un tissu industriel intégré associant grands groupes & PME (comme en Italie du Nord ou en Allemagne).
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L’industrie de demain sera décarbonée
Ne nous méprenons pas : l’industrie de demain ne doit pas être celle d’hier ! Il ne suffira pas de réimplanter des usines délocalisées, mais de reconstruire une industrie tournée vers l’avenir.
Aujourd’hui, plus que jamais, les entreprises industrielles n’ont plus le choix et doivent se tourner vers une stratégie ambitieuse de décarbonation. L’industrie, émettrice de 24 % des gaz à effet de serre mondiaux[1], a un rôle déterminant à jouer ; et elle assume ces responsabilités : l’industrie est le secteur qui a le plus diminué ses émissions dans les dernières années.
Mais surtout , le monde ne pourra pas aller vers la décarbonation sans industrie . L’industrie qui a été souvent vue comme le problème est plus que jamais la solution . Cette réalité est de mieux en mieux comprise , ce qui rend optimiste . Comment decarboner les bâtiments sans des solutions industrielles performantes d’isolation ? Comment decarboner la mobilité sans batteries électriques ? Les exemples foisonnent d’opportunités pour les industriels à condition qu’ils se transforment et se saisissent des enjeux de la decarbonation de nos modes de vie
Je suis frappé par le fait que c’est déjà largement le cas . L’industrie est à l’avant garde de la décarbonation mais elle ne peut le faire seule . Les pouvoirs publics ont un rôle clé à jouer et ceci dans trois directions. Il faut d’abord donner des signaux clairs sur l’évolution du prix du carbone , inciter ou de faire évoluer les réglementations selon les cas . Car une chose est sûre : tout cela va nécessiter des investissements considérables qui ont besoin de facteurs déclenchants. Ensuite, il faut éviter les fuites de carbone , ce qui rend indispensable les mécanismes de compensations aux frontières de l’Europe si celle ci avance plus vite que le reste du monde . Les travaux récents de la Fabrique de l’industrie mettent bien en lumière les difficultés concrètes de ces mécanismes pourtant indispensables . Enfin , nous aurons besoin de beaucoup plus d’électricité décarbonée à un prix abordable Au delà de l’efficacité énergétique , la solution pour beaucoup de procédés industriels comme pour beaucoup d'usages diffus passera par l’électrification . Je suis convaincu que sur ce sujet , au-delà des difficultés à court terme liées a la disponibilité de notre parc nucléaire et aux règles européennes sur la fixation du prix de l'électricité , il y a la un atout majeur pour la France au sein de l'Europe et pour l'implantation de nouvelles industries dans nos territoires .
L’industrie de demain sera digitalisée
Nous avons également évoqué la nécessaire digitalisation. Nous autres industriels sommes peut-être moins en avance sur ce dernier aspect. Les jeunes développeurs d’aujourd’hui préfèrent encore travailler pour des start-ups ou des géants pure players du numérique. Mais là aussi les choses changent, et je suis sûr que nous réussirons à attirer les meilleurs talents dans les métiers de l’industrie, qui selon moi, sont parmi ceux qui ont le plus de sens aujourd’hui.
L’amélioration des procédés possible grâce à la digitalisation - productivité, efficacité, intelligence - se matérialise notamment par une réduction de la consommation d’énergie et/ou de matières premières : des enjeux essentiels en cette période de crise énergétique. Les jeunes talents, qui placent la quête de sens au centre de leurs ambitions professionnels, pourront demain se féliciter d’avoir été acteurs de la décarbonation de l’industrie.
Président Fondation Amipi Bernard Vendre
2 ans👏bien sûr il faut se transformer…rendre les usines apprenantes et inclusives sur certaines activités riches d apprentissages… Voici un exemple une piste qu’il faudrait tenter dans chaque industrie plutôt que de fermer. Cela fait suite au livre « travail qui guérit » du professeur Jean-Michel Oughourlian. Avec Bénédicte Richard Xavier GRENET nous aimerions bien vous rencontrer pour échanger sur les opportunités que cela représenteraient à vos yeux Olivier Lluansi Helene Bourbouloux Thibaut Guilluy Roland Lescure Bruno Dupuis
Construction Chemical & Materials || Sales || Digital Marketing || Finance & Accounting|| Black Sister In Stem
2 ansIt's always great hearing from great personalities like you Sir. 👏👏👏👏