Inspiration
La finitude de notre être ne devrait-elle pas nous amener à vivre plus qualitativement ? plus consciencieusement pour aujourd’hui et pour les générations futures ?
Je vous invite à réfléchir à cette question : de quoi notre époque a –t-elle besoin ? de quoi avez-vous besoin ?
De fondamentaux, de simplicité ?
d’une bonne alimentation pour être en bonne santé
d’un mode de vie équilibré pour être heureux
d’une bonne connaissance de soi pour être en équilibre
=> le bon sens, la sagesse, le courage, l’attitude juste, l’optimisme devraient en être le terreau pour nous construire un bel avenir …
« C’est à une conversion du regard de l’esprit, à un éveil des sens que nous sommes invités pour quitter la dictature du chiffre et son emprise sur l’espace et le temps. Le rationnel est le royaume de la déduction, et la déduction ne crée rien : elle ramène au contraire toujours tout à son propre système totalitaire. Un grand appel d’air : celui de l’intuition, prendre ce risque pour créer du nouveau. Et vivre à nouveau. Oui, vivre : c’est de cela qu’il s’agit, car lorsque nous acceptons à ce point de réduire notre champ de conscience pour mettre en œuvre des décisions au nom des seuls raisonnements et des supposées injonctions économiques, lorsque nous ignorons ou feignons d’ignorer les enjeux sociaux, culturels, naturels des décisions que nous prenons en tant qu’acteurs économiques, nous nous mettons en exil de nous-mêmes, exclus de notre propre conscience, de ce qui fait l’humain de notre humanité. Redécouvrir l’essence sous-jacente de l’économie, la vie souterraine, secrète qui coule dans les veines de nos décisions, de nos arbitrages, de nos sentiments, de nos sensations, redécouvrir la relation en tant qu’essence-même de l’agir économique, accepter, chercher la confrontation à l’altérité et les choix auxquels elle nous conduit en conscience, se laisser glisser dans le flux de la vie qui vient d’avant nous et nous traverse vers le futur sur lequel nous n’avons pas prise : voilà l’enjeu d’une phénoménologie économique, qui seule, au risque de tâtonner, pourra nous mettre sur le chemin d’une réconciliation avec nous-même ».
Extrait du livre E. FABER, Chemins de traverse Vivre l’économie autrement, Editions Albin Michel, 2011, p.33.