Inspirations alternatives

Voici 8 réflexions, 8 seulement parmi tant d’autres, et questions, posées à vous comme à moi - qui m'ont été inspirées par les interventions et les partages riches et généreux de l’#AlternativeForum auquel j’ai eu l’occasion d’assister et de contribuer lundi dernier, à Paris, autour des enjeux socio-écologiques au travers de la communication et l'entrepreneuriat notamment.

1.     Le collectif

Dans la diversité de notre monde, chacun se trouve à une étape différente de conscience et d’initiative par rapport aux enjeux socio-écologiques… On peut être tentés d’estimer l’autre en retard, de juger celui-là de tel choix encore, de comparer les empreintes de l’un et l’autre… Seulement on a besoin de chacun, pour une grande part, ou bien une petite. Nul n’est parfait et nul ne le sera. Chacun est un pas plus loin qu’hier. Ne pourrait-on pas ressentir que ce qui compte, c’est la conscience qui s’éveille toujours plus, non pas individuellement, mais bien collectivement ?

2.     Le temps

On entend souvent dire que nous n’avons plus le temps pour telle discussion, telle façon de faire, telle action face à l’urgence climatique et sociale. Certes, et en même temps, nous avons en permanence la pression du temps, de l’efficacité, de la vitesse. Nous en voyons les dégâts, ce qui pourrait aussi nous laisser penser qu’on ne va pas solutionner le problème avec les mêmes attitudes et les mêmes réflexes. Serait-il possible de prendre le temps de se hâter sereinement, posément, intelligemment ?

3.     Le monde 

Lesdits pays en voie de développement sont supposés vouloir le même confort que celui obtenu dans nos pays, celui-là même qui nous a en partie conduit aux problématiques d’aujourd’hui. C’est encore voir le monde avec le seul prisme de notre monde occidental tel que nous l’avons appris et construit. Notre conditionnement n’est pas la réalité vraie, la seule option, le meilleur choix. Ne pourrait-on pas se réunir dans une vérité plus intérieure et plus universelle plutôt que dans un monde ultra matériel et capitaliste ? 

4.     La vente 

Souvent mal perçue et décriée, la vente peut se révéler un formidable outil d’information, de sensibilisation, d’influence dès lors que l’on a une conception plus large de celle-ci. On ne vend alors plus pour son propre profit, ni pour le seul besoin de l’autre, de façon égoïste, mais on vend pour l’humanité et la Terre dans son ensemble. On vend des valeurs, des solutions, pour tous, et non plus des produits, des besoins pour une poignée. Alors, un grand oui à la vente, et comment pourrait-on davantage vendre les enjeux socio-écologiques qui ne sont que trop peu « vendus » ?

5.     Le lien

Il arrive que les jeunes demandent conseil sur la voie suivre. Il arrive que les moins jeunes conseillent de suivre leur voix surtout. Au-delà de suivre ses rêves et ses envies, il s’agit d’écouter cette petite voie intérieure car elle nous connecte à cette vraie essence universelle. Et si elle semble dissonante par rapport à notre monde, peut-être est-ce justement bon signe. A dire vrai, on ressent bien quand c’est positif et sain ou non. Cette voix nous dicte la voie. Ce lien nous relie à nous-mêmes, à la nature, à l’autre, à cette cause globale. Comment espérer agir de façon juste, dépasser les obstacles qui vont se présenter et se frayer un chemin sans cette connexion intérieure ?

6.     L’entrepreneuriat 

Quand on se lance, on a un idéal qui se voit abîmé et rongé par les limites de ce monde. Cela peut décourager et obliger à changer ses plans parfois. Cependant, le fait d’essayer compte. Cela fait tourner l’énergie, cela donne précisément vie à ces enjeux. Et le fait d’en parler aussi. Ce challenge permet de mettre en lumière les non-sens, de pointer les contradictions. C’est plutôt bien de ne pas tout gommer dans l’entrepreneuriat en laissant penser que tout est possible, simple et parfait. Chacun de nous, on a besoin d’être informés, choqués, troublés, dérangés. C’est indispensable de voir ce qui nous déplait et ne nous est pas permis pour bouger. Comment vouloir imaginer une autre société si l’on n’en voit pas toutes les absurdités et folies ? 

7.     La liberté 

Aujourd’hui, sous le couvert de la démocratie, on se croit être libres. Simplement parce que l’on peut aller où l’on veut, apprendre ce que l’on veut, faire ce que l’on veut, dire ce que l’on veut… Ou presque. Or, si l’on croit que tout est ouvert, on ne cherche pas ailleurs. La vraie liberté est d’aller au-delà des limites qu’on ne voit même plus, de penser au-delà des conditionnements que l’on ne ressent même plus, de s’interroger au-delà des évidences que l’on ne questionne même plus. Quelles sont nos limites, si elles ne sont pas extérieures, peut-être sont-elles intérieures ? 

8.     L’esprit

Quand on est tentés de céder au défaitisme ou de minimiser notre impact, il est important de revenir à cette grande vérité : le pouvoir de l’esprit est immense. L’esprit va plus vite que la matière. De plus en plus de personnes sont sensibles à ces enjeux, pour autant elles n’agissent pas encore tout à fait en phase avec leur conscience pour des tas de raisons. Mais ce qui compte, c’est bien l’esprit, car il a une longueur d’avance, et cela devient alors très prometteur. Au-delà des initiatives et des actes que nous posons, comment peut-on veiller à soigner et diffuser cet esprit à l’intérieur de nous pour gagner en force, en énergie et en stabilité à l'extérieur ?

Il pourrait y avoir un 9, un 10.... Je m'arrêterai ici. La route est encore longue, alors surtout poursuivons le chemin !

Merci encore à Loic Simon 🌍 et Marianne ABRAMOVICI et tous les autres intervenants et participants de cette édition. A bientôt !