Intervention de Brune Poirson à l'EGF-BTP : tenir le cap des 70% de valorisation des déchets

Ce jeudi 05 novembre, la Secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune POIRSON clôturait la table ronde de l'EGF-BTP : RSE répondre ensemble à cet enjeu citoyen.

C'est le sujet du projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire avec son application au périmètre du bâtiment qui a été choisi.

Chiffres clés :  70% des déchets produits en France issus BTP soit 46 millions de tonnes/an pour le seul secteur du bâtiment. La moyenne de valorisation se situe à 54% pour un objectif européen à 70% avec une grande disparité constatée : 2% de valorisation pour le verre plat (fabriqué à partir du sable bientôt en pénurie mondiale) contre 60% de recyclage du béton.

Dans le même temps ce sont près de 350 millions € annuels qui sont dépensés pour le nettoyage des décharges sauvages par les collectivités soit entre 20 à 25 kg de déchets par an et par habitant.

Quelles seront les mesures mises en place ?

• Généraliser le diagnostic amont pour passer de la logique de démolition à la déconstruction > aller vers le bâtiment banque de matériaux.
• Mettre en place la filière de pollueur-payeur = éco-contribution pesant sur certains matériaux en rendant gratuite la reprise des déchets et en renforçant le maillage des déchèteries professionnelles (500 aujourd'hui sur les 4 500 du territoire nationale)
• Renforcer le pouvoir de police du maire contre les dépôts sauvages ex : saisie du véhicule
• Mettre en place un système de traçabilité des déchets en open-source pour faciliter l'innovation
• Créer un observatoire national des déchets du bâtiment : consolider les données

Brune POIRSON conclue son intervention sur l'impératif de conserver le cap. Le temps sera laissé à la profession (1 an avec le soutien de l'Ademe) pour choisir entre la mise en place d'une organisation interprofessionnelle ou celle d'une REP (Responsabilité Elargie du Producteur) comme sur les déchets de mobilier, électronique, d'emballages... Peu importe "le choix du comment", l'impératif est de fixer le cap vers les 70% de valorisation matière des déchets.