Investissement durable : Seule l’audace engendre de jolies plus-values!

Dans mon livre “Avec des yeux d’aigle”, j’ai intégré l’étude de la puissance russe en matière énergétique, arme économique utilisée pour s'octroyer notre soumission. Cette situation soulève un problème simple et d’une dramatique actualité : comment garantir la durabilité et l’autonomie de sa Maison dans un contexte aussi incertain ?

Notre zone économique est aujourd’hui instable, à cause d’une mauvaise anticipation des risques sur le marché de l’énergie et sur sa répartition.

Les USA et les Européens ont provoqué la colère sourde de Moscou. La Russie utilise la Pologne pour donner une leçon aux Européens, en opérant via son entreprise stratégique Gazprom.

Il y a encore un mois, le ministre nous informait que nous devrions passer au travers de l’Omicron. Le lundi 27 décembre, nous avons eu le droit à de nouvelles restrictions ! Et on décide d’accentuer l’importance du télétravail pour bloquer la contagion.

Si on ne produit pas l'énergie avec le nucléaire, alors on dépend soit des énergies fossiles, soit de l’énergie non pilotable, ce qui fait peser la menace du black-out (ou perte de courant) et menace le télétravail, donc l’économie et la survie.

Gazprom fournit tout bonnement en énergie fossile plusieurs pays européens afin d’éviter ce black-out, grâce à l’Allemagne notamment (Cf. Nord Stream 2). Notre zone économique est aujourd’hui instable, à cause d’une mauvaise anticipation des risques sur le marché de l’énergie et sur sa répartition. Sauf que nous avons déjà un genou à terre, nous Européens, et qu’il y a donc une nouvelle menace sur notre marché commun.

A taille humaine, à l’échelle d’un investisseur, qu’est ce que cette époque révèle exactement ? Churchill disait “un pessimiste voit une difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit une opportunité dans chaque difficulté” et je crois que cette réalité est en fait source d’opportunités et de pistes de développement économique stratégique.

Dans un contexte de guerre économique, qu’est ce que la bonne gestion du risque ?

Cependant, vu notre contexte, je pense que l’on doit aussi avoir en tête Saint François de Sales : “Le bruit ne fait pas du bien, le bien ne fait pas de bruit”, car les informations transmises sont biaisées de bien des manières et agir justement et prudemment n’est pas aisé de nos jours.

Qu’est ce que la détection d’opportunités ? Dans un contexte de guerre économique, qu’est ce que la bonne gestion du risque ? De la réponse à ces questions dépendent nos foyers, nos familles, notre identité. Ça n'est pas rien ! Alors si le bien ne fait pas de bruit, peut-on quand même le trouver et en tirer du fruit ?

La réponse est oui ! Mais il est nécessaire de sortir des sentiers battus et de faire preuve d’ingéniosité, d’audace même ! Je crois que le rôle des investisseurs est de rester à l’avant-garde des méthodes d’affaires. Garantir l’investissement, c’est prendre en considération la dureté du monde des affaires d’aujourd’hui. Nous sommes en guerre économique !

On doit vivre dans le présent, les compétiteurs ont recours à des méthodes offensives, nous devons le faire également pour contrôler le risque.

Qu’on le veuille ou non, c’est comme ça. Le droit international est remis en cause par les blocs asiatiques et eurasiens. Il faut donc être plus rusé et souple dans la manière d’aborder les choses, peut être aussi plus orienté vers l’humain et un peu moins dans la procédure. L’exemple du lobbying européen influencé admirablement par la Russie doit interpeller les asset managers sur la manière dont un investissement a une chance ou non de se retrouver pénalisé, voire carrément neutralisé, sur la durée. Et cela parce que l’économie sert des intérêts de puissance de gouvernement moins libéraux que l’Union Européenne.

Nous avons comme particularité, en France, d’avoir une population très engagée dans sa citoyenneté. On a la politique chevillée au corps, ici ! Mais pour reprendre George Orwell : “Le langage politique est conçu pour que les mensonges paraissent vrais et les meurtres respectables, et pour donner à du vent l'apparence de la solidité.” 

Sauf que nous parlons ici d’argent, d’investissement, de durabilité de cet investissement car il engage nos familles. On ne peut être dupe, on ne peut être idéologue ou naïf. On doit vivre dans le présent, et si des compétiteurs ont recours à des méthodes nettement plus offensives, nous devons le faire également  pour contrôler le risque.

Le renseignement d’affaires est un des meilleurs moyens de se procurer les données déterminantes

Soyons clairs, les sources d’informations conventionnelles n’ont fait que nous induire en erreur (Cf. Variant Omicron, Gaz russe, et plus ancien Wirecard). Et si on attend de l’autorité publique qu’elle s’en charge, nous subirons encore les événements au lieu de les faire. Comment éviter ce genre de crise ?

Le renseignement d’affaires est un des meilleurs moyens de se procurer les données techniques, humaines et stratégiques réellement déterminantes. 

BlackRock, qui reste LA compagnie la plus respectable en matière de gestion du risque à ce jour, a infligé un gentil soufflet aux institutions financières européennes en soulignant que nos méthodes d’analyse ESG (Environnement, Social et Gouvernance) sont inexploitables. 

Ne devrions nous pas écouter les meilleurs plutôt que d’essayer de promouvoir une “alternative médiocre” ? On se hisse sur les épaules de géants, normalement ! Sinon, on finit par exploser, comme la grenouille qui voulait se prendre pour un bœuf. BlackRock est fondée sur un dispositif de renseignement et de modélisation informatique extrêmement développé baptisé Aladdin. Ses équipes manipulent autant l’ingénierie financière que le renseignement d’affaires. Qu’attendons nous pour également travailler de la sorte ?

Oui, nous avons la citoyenneté dans nos cœurs, ici en France, mais je ne suis pas certain que nous ayons la citoyenneté dans nos mains. Allons-nous au bout des choses ? N’avons nous pas déjà assez perdu de marchés stratégiques comme ça ?

Le contexte nous en révèle un, justement : l’énergie, la gestion des enjeux, la nécessité de ne plus se laisser conter d’histoires pour des partenaires romantiques. Et d’une situation périlleuse, nous pourrions faire une opportunité lucrative et respectueuse, à condition d’être un peu plus audacieux.