𝗣𝗲𝘁𝗶𝘁 𝗴𝘂𝗶𝗱𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗲́𝗱𝗮𝗴𝗼𝗴𝗶𝗲 𝗽𝗼𝘀𝘁-𝗮𝗽𝗼𝗰𝗮𝗹𝘆𝗽𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 📘

Le plus grand défi de la formation post-apocalyptique n’est pas le débit internet, ou le choix entre Zoom et Teams, non. 🏔

Tous les formateurs avec qui j’échange s’accordent sur le même problème.

La 𝙢𝙤𝙩𝙞𝙫𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 de l’apprenant ! 🔥🔥

En effet, comment tenir son attention éveillée, le garder en haleine des heures durant alors qu’il est à un clic de Facebook 📱 et qu’il porte peut-être un bas de pyjama. 🛌

L’erreur la plus courante est de 𝘵𝘳𝘢𝘯𝘴𝘱𝘰𝘴𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘱𝘳𝘦́𝘴𝘦𝘯𝘵𝘪𝘦𝘭 𝘦𝘯 𝘥𝘪𝘴𝘵𝘢𝘯𝘤𝘪𝘦𝘭 🖥, en se disant que -puisque les apprenants ont des yeux et des oreilles- ils accueilleront l’information de la même manière. 👂👀

Mais la différence entre le présentiel et le distanciel est aussi grande qu’entre le football en plein air ⚽ et FIFA sur Playstation 🎮. Les deux impliquent autant les joueurs, mais d’une façon radicalement différente.

Il est impératif de repenser totalement la pédagogie à distance, et ce pour deux raisons principales :

1. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗻’𝗮𝘃𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗮𝘀 𝗹𝗲 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗳𝗼𝗻𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘃𝗮𝗻𝘁 𝘂𝗻 𝗲́𝗰𝗿𝗮𝗻 💻. Notre façon de parler, d’écouter, de communiquer, même de rire est différente derrière le cocon technologique de notre caméra. 📹
2. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗻’𝗮𝘃𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗮𝘀 𝗹𝗮 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗵𝘆𝗴𝗶𝗲̀𝗻𝗲 𝗱𝗲 𝘃𝗶𝗲 𝗲𝗻 𝗵𝗼𝗺𝗲 𝗼𝗳𝗳𝗶𝗰𝗲 🏡. “Pero, Sebastian”, qui a dû mettre son réveil à 8h59 pour faire acte de présence à 9h peut en témoigner. 😪

Je défends une refonte de fond en comble de l’ingénierie pédagogique à distance. ✊

Que cela soit verbalisé clairement : On ne peut pas travailler le distanciel comme le présentiel.

Tout d’abord, il faut intégrer la 𝗰𝗵𝗿𝗼𝗻𝗼𝗯𝗶𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗲 dans la démarche 🌱. Par exemple, l’apprenant qui n’est pas sorti de chez lui pour rejoindre le lieu de formation aura reçu une quantité de lumière bleue réduite 🌞, et sécrètera moins de cortisol, censée lui procurer un éveil plus vif. 🤩

Ce demi-éveil peut même faire boule de neige en réduisant la quantité de mélatonine sécrétée le soir 🌙, faisant des apprenants des zombies en fin de formation sur plusieurs jours 🧟♀️.

Egalement, le scénario pédagogique doit inclure des 𝗺𝗶𝗰𝗿𝗼𝘀-𝗮𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 🎯. Gardez à l’esprit que nous sommes dans l’ère du zapping, et la plasticité neuronale a changé le tempo ! 🚅 On zappe, swippe, clic, zoom, slide, share, mute... 📱

Le 𝗺𝗶𝗰𝗿𝗼-𝗹𝗲𝗮𝗿𝗻𝗶𝗻𝗴 permet de séquencer l’attention et de la renouveler constamment 🧩. Cela suppose une ingénierie pédagogique plus fine et poussée, mais à quoi bon donner une formation si les apprenants ne retiennent rien ? 🤷♂️

Le formateur 2.0 n’est pas un prof. C’est un 𝗴𝗮𝗺𝗲 𝗱𝗲𝘀𝗶𝗴𝗻𝗲𝗿 et 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻𝗶𝘁𝘆 𝗺𝗮𝗻𝗮𝗴𝗲𝗿 à la fois. 🕹

Bien sûr, certaines notions réclament des approches plus verticales et descendantes, il n’y a au fond que des cas particuliers.

Mais les méthodes actives à distance sont possibles et nécessaires.

Pour moi et mon côté geek 🤖, les confinements ont été un magnifique laboratoire pour affiner ces méthodes et développer l’expertise de l’Ingéfope.

Et oui, on peut vivre à la Réunion, et travailler à Paris avec le même taux de satisfaction pour les apprenants ! 😊🏝