Je quitte Centraide Québec, Chaudière-Appalaches et Bas-Saint-Laurent

Cet après-midi, j’ai annoncé avec beaucoup d’émotions ma démission à titre de président-directeur général de Centraide Québec, Chaudière-Appalaches et Bas-Saint-Laurent.

Je quitte une mission que j’ai choisie de servir au meilleur de mes capacités pendant plus de 7 ans en tant qu’employé et plus de 15 ans comme bénévole. Une mission à laquelle j’adhère profondément.

Je quitte des bénévoles qui ne suscitent rien de moins que l’admiration. Des milliers de femmes et d’hommes provenant du monde des affaires et des organismes publics qui pourraient facilement décider de mettre leurs énergies ailleurs, mais qui ont à cœur le sort des plus vulnérables et qui s’investissent indéfectiblement, année après année. À vous qui êtes l’âme de cette organisation, je vous salue toutes et tous avec le plus grand respect. Vous m’avez appris énormément au cours des années et je vous en suis fortement redevable.

Je quitte des groupes communautaires ainsi que les femmes et les hommes de cœur qui leur donnent vie. Des groupes dont l’action est fondamentale mais trop souvent méconnue. Par votre engagement quotidien, vous faites une différence réelle dans la vie de milliers de personnes. Sans vous, notre communauté serait assurément plus pauvre mais également beaucoup moins prospère. J’ai une profonde admiration pour chacune et chacun de vous.

Je quitte des coéquipiers extraordinaires. Des gens de talent capables de transformer n’importe quelle situation laborieuse et complexe en avantage. Des collègues pour qui j’ai une affection et une reconnaissance intarissables. Vous m’avez accepté comme votre leader. J’en suis encore sincèrement touché chaque jour, même après sept ans. Vous me donnez la certitude que cette organisation est très forte. Son futur est beau. Notre communauté s’en portera encore mieux.

Je ne vous servirai pas le cliché convenu que je quitte avec le sentiment du devoir accompli. Nos réussites sont l’œuvre d’un collectif et toute tentation d’en faire un succès individuel serait fausse. Aussi, il serait bien inapproprié et incohérent d’oublier que nous avons poursuivi la construction que d’autres avaient commencée bien avant nous.

Néanmoins, je ne boude pas la fierté qui m’habite d’avoir contribué, avec d’autres, à la poursuite de cette oeuvre. Les réussites des dernières années ont été grandes. La croissance significative de nos campagnes de financement, l’augmentation du soutien aux groupes communautaires, notre rôle dans la lutte aux inégalités, la grande rigueur de notre processus d’analyse des organismes et de notre gestion financière, notre capacité à faire face à la crise actuelle, l’optimisation de nos processus, notre habileté à diffuser un message positif et rassembleur, il n’y a là qu’une nomenclature incomplète et désordonnée de nos réalisations. Toutefois, il reste tant à faire. Crier victoire serait présomptueux.

La mobilisation impressionnante des dernières années, l’engagement soutenu des donatrices et donateurs me permettent néanmoins d’être très optimiste sur notre capacité collective à surmonter ces défis. En ce sens, je ne peux souhaiter que le meilleur pour Centraide. Notre communauté en a bien besoin, nous en avons toutes et tous bien besoin.

Sincèrement.

Bruno