Je suis la version la plus aboutie de l’évolution humaine. En toute simplicité.
Il y a une explication simple au fait que nous aimions parler de nous: nous nous sentons bien lorsque nous le faisons. Au point de titiller les mêmes zones du cerveau que lorsque nous coïtons, prenons de la cocaïne ou que nous mangeons. Parler de nous est -en quelque sorte- une drogue, comme le sont pour certain.e.s les likes des réseaux sociaux.
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Tout comme pour les autres enjeux actuels du déploiement des technologies, l'analyse de cette propension qu'ont certains de nos contemporains à parler d'eux, nécessite un rapprochement entre sciences sociales et philosophie.
Qu’est-ce qui nous donne le sentiment d’exister ?
Regarder ou être vu ? #jevouslaissereflechirladessus #selfbranding #personalbranding #ereputation #connaistoitoimeme #perception #realite #snapchat #filtre * Le tic de l'actu de Pascale Seys (extrait 2 min 30 de Musiq'3, 20/06/2019):
Le numérique transforme nos perceptions
Très bien exprimé par Valérie Julien Grésin (docteur en philosophie) dans son ouvrage récent (2019) "Mutation numérique et responsabilité humaine des dirigeants" (*), le développement frénétique des technologies numériques, porteur du meilleur comme du pire, requiert une exigence de pensée critique des usages. "Il semble en effet impératif d'ouvrir un espace de questionnement pour stimuler la réflexion sur la manière de contribuer aux équilibres nécessaires pour gérer avec humanisme et pragmatisme les impacts de la mutation numérique, unanimement considérée aujourd'hui comme un changement radical de notre rapport au monde.
L'usage des applications numériques modifie notre rapport au monde sur trois registres, fondements de notre structuration mentale : la distorsion de la temporalité avec une illusion d'immédiateté, la distorsion de notre rapport à l'espace avec une illusion d'ubiquité, la distorsion de notre inscription charnelle de la relation avec l'illusion d'une présence virtuelle", explique la philosophe.
Identité. Evolution. Changement. Métamorphose. Moi.
2019. Nous observons dans nos sociétés actuelles des processus de métamorphose. D’un point de vue philosophique, le terme métamorphose renvoie à l’idée que nous nous construisons individuellement et collectivement en assumant de nous réinventer sans cesse, en engageant ainsi une certaine créativité dans l’élaboration de nos identités.
Aujourd’hui, nous élaborons notre subjectivité non plus en fonction de critères stables, mais en fonction de possibilités qui sont accentuées par la numérisation. Celle-ci rend en effet possible une démultiplication de nos manières d’être au monde, nos manières de nous mettre en scène par le biais des réseaux en ligne par exemple. On peut ici songer aux diverses identités que l’on est susceptible d’avoir sur les réseaux sociaux et aux processus de subjectivation que ces pratiques engendrent.
D’un autre côté, l’hyper-mémoire que rend possible le numérique tend à figer la représentation que nous pouvons avoir d’une personne. Pour autant, une personne peut-elle être réduite aux données qu’elle produit ? Sommes-nous réductibles à nos traces digitales? Que disent-elles réellement de nous ? Des chercheurs s'emploient quotidiennement à trouver des réponses à ces questions et l'agence belge indépendante Edge Communication s'emploie à vous coacher/guider pour optimiser votre branding personnel. Car oui: vous êtes une "marque" et un "média"!
L’homme est un animal éminemment social
Que ceux qui aiment parler d’eux se rassurent: le personal branding n'est en rien une démarche narcissico-numérique. Travailler avec l'agence EdgeCommunication.be pour optimiser votre "marque personnelle" vous confirmera qu'il y a bien plus intérêt à utiliser la toile et ses réseaux sociaux pour mettre en avant ses compétences professionnelles que pour arborer son joli minois sur Instagram (soit-il agrémenté ou non d'un duck face)! Non, que ceux qui aiment parler d’eux se rassurent: ils ne sont pas égocentriques. Notre cerveau est en fait programmé pour que nous parlions de nous : et on se sent bien… Comme si on avait pris un peu de drogue ... ou de plaisir!
Aristote déjà l'affirmait: "Nous sommes programmés pour utiliser la communication comme outil vital pour survivre et nous épanouir". La Science complète le point de vue du philosophe en nous apprenant que notre sujet favori est nous-même. Selon une étude menée par l’université de Liverpool, nous passons même 60% de nos conversations à parler de nous. Ce chiffre atteint 80% lorsque nous papotons sur les réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook. En fait, nous aimons parler de nous à tel point que des psychologues de Harvard ont découvert que nous sommes prêts à payer pour ça.
Neuroscience du bonheur
Selon Adrian F. Ward, docteur en philosophie de l’Université de Harvard, parler de soi n’est pas une aberration du point de vue de l’évolution. Le faire a un effet positif sur à peu près tous les besoins basiques nécessaires à la survie, sur la connaissance de soi et l’ouverture aux autres. En donnant des informations personnelles, les liens sociaux se créent et se renforcent, une condition fondamentale de survie. C’est aussi une nécessité dans l’atteinte du bonheur. Enfin, parler de soi permet d’avoir des retours sur soi et de s’améliorer.
Il y a une explication simple au fait que nous aimions parler de nous : nous nous sentons bien lorsque nous le faisons. Au point de titiller les mêmes zones du cerveau que lorsque nous coïtons, prenons de la cocaïne ou que nous mangeons. Parler de nous est, en quelque sorte, une drogue, comme les likes des réseaux sociaux .
Parler de soi est bénéfique, à tout point de vue
Cette affirmation surprenante est due aux chercheurs du Harvard University Social Cognitive and Affective Neuroscience Lab. Ils se sont intéressés au phénomène de récompense en passant les cerveaux de 195 participants à l’IRM. Cet outil de recherche a mis en lumière la relation entre l’attitude (le fait de parler de soi) et l’activité neuronale. Et lorsque qu’ils parlent d’eux, la zone de la motivation et de la récompense est activée dans le cerveau des participants.
Pour plus d'infos sur le sujet, voir l'article dont le contenu scientifique ci-dessus a été largement/librement inspiré.
(*) Ce livre "Mutation numérique et responsabilité humaine des dirigeants", paru en janvier 2019 = une réflexion sur les mutations de la gouvernance d'entreprise à l'heure du numérique. Les auteurs abordent la frontière entre les sphères privées et publiques, ainsi que les risques générés par les réseaux sociaux et les fausses informations.