Je suis un Inclassable

Je suis un Inclassable

Bonne nouvelle : Une grande collectivité française souhaite s’attacher mes services ! Mauvaise nouvelle : Je suis pas “ingénieur”.

Pourtant, c’est bien écrit en gros caractères, gras, et clignotant sur mon C.V. : J’ai un simple BTS, spécialité Electronique, obtenu en 1982 à l’ENREA, Ecole de Radio-Electricité Appliquée de Clichy, 92, aujourd’hui connue sous le nom plus vendeur de “Lycée Newton”.

Faut dire que j’aurais pu continuer en filière Ingé, à l’ENSEA Ecole Nationale Supérieure d’Electricité Appliquée, qui ouvrait à la rentrée suivante, à Cergy-Pontoise. Sans passer le concours d’entrée. Car j’avais obtenu mon diplôme dès le premier tour. Nous étions seulement… deux dans ce cas, sur une promo de cinquante étudiants. L’ENSEA nous avait alors proposé directement une place à la rentrée suivante, ce que mon camarade de fortune avait accepté - au grand bénéfice de sa future carrière internationale.

Quant à moi, j’ai préféré me frotter immédiatement à la vie active. Je voulais “être utile”…

Après un premier “petit” job dès le mois de juillet, j’entrais dans la carrière début janvier 1983, à la SNCF. Tout est résumé dans mon curriculum-vitae, comme son nom l’indique.

Je ne suis donc pas “ingénieur”, au sens où je ne suis pas diplômé ad-hoc.

Cependant, trentenaire je montais ma propre entreprise, qui allait devenir rapidement numéro un sur son marché.

Quarantenaire, une grande firme américaine, leader mondial sur son secteur, m’embauchait et me confiait des responsabilités à plusieurs millions de dollars (hey, j’ai même signé un contrat de $1M avec un client encore plus connu que nous...).

Cinquantenaire, je manageais pendant cinq belles années la construction du plus grand réseau “fibre optique au domicile” en Europe et au-Monde-si-on-exclut-Singapour (hey, j’ai même valu €7M un beau soir de décembre 2010…).

Alors non, je ne suis pas “ingénieur”.

Cependant, ma carrière et mes réalisations montrent que je suis peut-être bien plus qu’un simple ingénieur.

Pourquoi m’épancher ici sur ce sujet, apparement bien “personnel” ? Tout simplement pour montrer l’absurdité du système français. Les personnes comme ma pauvre personne n’avons aucune chance de pouvoir nous exprimer pleinement dans les vieilles organisations tricolores. Nous autres “self-made men/women” trouvons grâce uniquement auprès des entreprises de culture anglo-saxonne, parfois françaises si le boss a été formé à l’école américaine.

Alors, si cette collectivité décide de m’embaucher, je ne rentrerai pas dans ses cases. Ma rémunération sera plutôt orientée “technicien”, alors que j’ai plutôt le profil “manager”. 

Alors, si au contraire de moi tu ne veux pas être “inclassable”, ami(e) lecteur/trice, si tu en as la possibilité, vas, cours, vole vers ton diplôme d’ingénieur, ou mieux, de master-en-ce-que-tu-aimeras.

Cela t’évitera bien des désillusions quand le temps sera venu...

Thomas Lux

Transport, Logistique & Supply Chain Spécialiste

7 ans

La faute aux recruteurs qui au lieu de chercher le profil idéal pour le poste sélectionnent des candidats se rapprochent le + du cahier des charges du client.

Olivier Mondin

Fondateur @ Impact RGPD | Formation DPO en 5 jours (5 pers. max) 💻| Préparation à la Certification de DPO et Papa Engagé pour sauver la planète, Hypnothérapeute

7 ans

Marc au delà des inclassables nous sommes vous et moi et des milliers d'autres des couteaux Suisses... Toujours utiles dans les expeditions...les aventures...indispensables en cas de mauvaise fortune au fin fond d

Nathalie Augé

Dirigeante chez AUGE MICROTECHNIC GROUP

7 ans

Ou alors participe à changer le système de l'intérieur. Pas à pas. La part du colibri.

Dominique Bourget

Rédacteur, chroniqueur, pigiste Médias et Responsable technico commercial Fluidra 19 300 abonnés Linkedin .

7 ans

Ce n'est pas facile de se considérer inclassable, un candidat autodidacte est trop souvent considéré comme un électron libre par les recruteurs par exemple. Et pourtant chaque être humain dispose d'un champ de compétences et à de l'expérience et c'est la grande difficulté du moment c'est le manque de reconnaissance de l'humain en tant qu'être car on veut trop souvent ne pas le rémunérer à juste titre pour sa fonction dans l'entreprise.

JEAN LUC PRADELLE

TRANSPORTS & LOGISTIQUES

7 ans

excellent post je suis de même pas ingénieur, loin et même très loin du formatage, du cloisonnement, j'ouvre à la découverte, au partage, à l'échange, à la création d'un hub de collaborateur puisque l'entreprise aujourd'hui c'est l'humain qui déploie ses compétences, son savoir faire pour grandir ensemble je ne connais pas l'échec, je connais l'apprentissage de nouvelles choses

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Autres pages consultées

Explorer les sujets