JEANNE AGNIMEL

JEANNE AGNIMEL

On n’a de cesse de le dire, les sillons tracés par les sœurs Comoé ont permis à la gente féminine de se départir de tout complexe dans le milieu du Showbiz. En prenant le micro et la guitare, les sœurs Comoé ne savaient certainement pas qu’elles venaient de commencer un combat dont les fruits permettront aux jeunes filles, passionnées de musique d’exercer leur art.

La princesse akan, Jeanne Agnimel ou Jane Agnimel comme on aimait l’appeler, a la musique dans le cœur depuis sa tendre enfance. Entre la couture et la musique, elle prend le temps de s’adonner à ses deux activités favorites mais le virus de la musique est plus tenace et le remède introuvable.

Finalement, notre Jane décide d’affronter ses regards impétueux et accusateurs pour mieux concrétiser sa passion pour la musique.

A cette époque, une seule émission requiert l’attention du grand public, le «4B Show» de Georges Tai Benson. Nous sommes en 1974 lorsque Jane Agnimel fait sa première apparition télé. Elle cristallise tous les regards sur elle et les puristes de la musique lui prédisent un meilleur avenir dans la musique.

Désormais auréolée de tous ces qualificatifs et du retour des commentaires encourageants, Jane sortira une cassette quelques années plus tard, avant de sortir son second album en 1985 à paris sous la houlette sa nouvelle maison de production SAFARI Ambiance. L’atout principal de Jane Agnimel, c'est sa parfaite maîtrise de différentes langues vernaculaires ivoiriennes car elle avait la facilité de chanter en Baoulé, Dioula, Adjoukrou dont elle est originaire mais aussi en Ewondo une ethnie du Cameroun.

L’originalité de la musique de Jane Agnimel réside dans le folklore riche et varié de notre pays le tout sur un timbre vocal qui ne laisse personne indifférent. Jeanne Agnimel chante à la base une musique purement traditionnelle avec l’incursion de sonorités modernes occidentales tout en faisant un clin d’œil à la world music, ce qui justifie le choix de SAFARI ambiance pour son profil.

Les compositions de Jane Agnimel parlent des faits de sociétés, de l’amour et surtout de la relation entre l’homme et la femme.

A l'apogée de sa gloire et contre toute attente, elle décide d’arrêter la musique deux ans après avoir fêté ses 11ans de carrière le 06 avril 1985 au centre culturel Jacques Aka de Bouaké.

Tout ceci n’est que le résultat d’une grosse déception du milieu du showbiz avec tous les mauvais coups des maisons de production et de distribution ; à cela s’ajoute la perte de son ex époux Yao Marcus le père de ses enfants. Elle prend aussi un sévère coup lors de la perte successive de 4 de ses enfants au nombre des 6 qu'elle a eues. Au plus fort de ses tragiques moments, elle trouve refuge auprès de DIEU, son père. Revigorée grâce à sa foi chrétienne, Jane Agnimel revient à sa première passion la couture. Elle dirigea un atelier de couture au-dessus du cinéma kabadougou à Yopougon ou cinquante jeunes partageaient la même passion qu’elle.

Le retour de la princesse Akan ne sera jamais possible en dépit de quelques apparitions lors de certaines manifestations religieuses, elle a décidé de suivre la voix de l’éternel en lui consacra chansons, prières et dévotions.

Le restant de sa vie, elle le passera à œuvrer pour la diffusion de la foi chrétienne et à prêcher l’évangile jusqu'à la fin de ses jours en 2012, année de son rappel auprès du créateur qui certainement lui réserve une autre scène dans les cieux. Jane Agnimel c’est aussi des titres à succès comme « Zoom », « Akpongbo ». Elle restera l’une des plus belles voix de l’époque contemporaine de la musique moderne ivoirienne. 

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