Jeunes diplômés 2020, génération sacrifiée ?
Un journaliste du Figaro prédit à la promotion d'étudiants 2020 d'être "une génération sacrifiée". Pourtant, quelque soit le contexte, il n'est jamais facile de se lancer sur le marché du travail en tant que jeune diplômé. Comment sortir du lot ? Les pistes du recruteur pro.
Crise ou pas, un jeune diplômé a toujours eu besoin de fournir plus d’efforts pour décrocher son premier travail. On considère généralement, qu’en moyenne à la sortie des études, un jeune décrochera son 1er vrai poste qu’après au moins 2 essais non concluants .
Bien sûr, selon chacun les expériences et les périodes peuvent être différentes. Pourtant, pour se lancer plus efficacement dans ta vie pro, il y a quelques astuces qu’il te faut connaître .
Voici 3 actions pour démarrer une carrière dans les meilleures conditions :
1/ Après le déconfinement, envisage le back-packing
Faire l’effort de se bouger, se déplacer ailleurs, c’est important. C’est une option, lorsqu’elle est possible, que j’encourage auprès des jeunes qui me consultent. La culture du back-packing est très ancrée dans de nombreux pays et en France un jeune qui bouge est généralement bien perçu.
Mes 20 ans d’expérience dans le recrutement en France et à l’étranger m’ont vraiment permis d’apprécier les bénéfices de cette aptitude, tu peux me croire.
Voici la liste de tous les avantages que tu en tireras:
- Tu vivras une expérience unique.
- Tu apprendras à mieux te connaître au contact du monde.
- Tu pourras pratiquer une langue tout en découvrant un autre monde, une autre culture, même si tu dois en baver un peu! ( mais ça vaut tellement le coup !).
- Ce break sera un PLUS par rapport aux autres candidats, qui valorisera ton CV et sera pris en compte par les employeurs qui en général apprécient ce genre de démarche et d’initiative courageuse.
Je te conseille de te décider avant que tu ne puisses plus le faire parce que tu seras peut-être un jour, en charge de famille, ce qui rendra la tâche plus complexe à mettre en oeuvre.
Tu n’as pas encore fait le pas? Tu hésites encore ?
Un tel projet demande de la préparation et de l’accompagnement. Consulter un expert en expatriation est une bonne idée.
2/ s’engager au sein d’une ONG ou d’une association.
Peu de jeunes étudiants ou jeunes diplômés considèrent cette option intéressante. Pourtant, il y a certainement près de chez toi des associations qui embauchent, même si elles ne payent pas beaucoup. Si tu es prêt, les options sont possibles et nombreuses à condition que tu ne focalises pas sur ton salaire.
Il faut que tu saches qu’entre 20 et 30 ans tu es dans ce qu’on appelle la première montée en compétences. Ce qui compte ce n’est pas combien tu gagnes mais combien tu apprends. S’engager dans l’associatif te permettra de gagner en maturité professionnelle. De plus tu véhiculeras une image emphatique de toi qui t’accompagnera toute ta vie.
Quand un employeur lira ton CV il retiendra ton courage, ton dynamisme et ces qualités seront attirantes pour lui. C’est la raison pour laquelle il te choisira toi plutôt qu’un autre .
3/ Chercher du travail à l’étranger.
Au cours de ma carrière de recruteur depuis une vingtaine d’années, j’ai accompagné des centaines de personnes dans cette démarche de mobilité pro à l’étranger. Il y a toujours une opportunité qui t’attend quelque part dans le monde. Tout est une question de volonté. Certainement, quelque part, un pays recherche quelqu’un comme toi avec ta compétence et ta personnalité.
Tu reviendras valorisé par la maîtrise d’une langue étrangère, renforcé par de nouvelles expériences et les employeurs te préféreront à ceux qui n’ont pas osés se perfectionner parce qu’ils ont eu peur de se bouger et d’en baver un peu.
Ceux qui pensent qu’un diplôme à lui seul est un sésame qui ouvre les portes sur le monde du travail se trompent. Les employeurs et recruteurs ont besoin de plus que ça. Une gestion vivante et dynamique de tes premières années professionnelles permettront de faire la différence pour ouvrir les portes du monde de l’emploi.
David Gueguen