Jeux de société, trains et questions difficiles... Chronique d'un entrepreneur confiné, épisode 3

(pour lire les épisodes précédents, voir la liste de mes articles ;-) )

147€.

C’est la somme dépensée en l’espace de quelques semaines en jeux de société… pour deux joueurs !

Mr Jack, Star Realms, Hannabi, Carcassone… et plein d’autres qui nous permettent, à ma femme et moi, de re-découvrir une chose longtemps mis de côté : la plaisir du temps passé ensemble.

Oui, nous redécouvrons la valeur de ce temps, passé avec mes proches.

Que ce soit avec ma femme, ma fille ou même mes parents et famille, mes amis…

Car pris dans le tumulte de la vie quotidienne, j’en ai oublié ces minutes précieuses, passées à parler, discuter, écouter, renforcer ce lien qui parait si “normal” en temps… normaux.

Je me rends compte de ce qui m’importe vraiment.

Et du coup, je me pose la question pour la suite : qu’ai-je vraiment envie de conserver de cette période confinée ?

Dans le sens : que souhaites-je le plus possible ? De quoi ai-je le plus envie ? Qu’est-ce qui est vraiment important à mes yeux ?

La réponse est simple :

Je veux garder ces moments précieux passés avec ma femme, ma fille, mes proches.

Je ne veux pas les échanger contre mon temps de travail. 

D’où la décision de conserver les habitudes que je suis actuellement en train de prendre.

A savoir : 

Finir ma journée avec mes clients à 17h. Et finir ma journée de travail à 18h.

Gérer mes mails une seule fois par jour, mais faire un vrai “Inbox 0”.

Ne pas me déplacer loin de mon domicile en journée, sauf peut-être un jour de la semaine à définir. Pour pouvoir récupérer ma fille à la crèche le plus tôt possible.

Continuer de travailler tôt le matin, afin de pouvoir profiter de ma famille à leur réveil.

Toutes ces habitudes peuvent se mettre en place dans mon quotidien “normal”.

Mais avant d’avoir eu à vivre dans un environnement plein de contraintes, je ne me suis pas rendu compte de leur potentiel.

C’est difficile de faire le point sur soi quand tout semble “acquis”.

On ne voit pas le temps “filer”. En tout cas, c’est mon cas.

Le temps passe à une vitesse… et impossible de rattraper ce train une fois que l’on se rend compte qu’il a quitté la gare.

Sauf dans des situations comme celles-ci où le train s’arrête.

Mais il va redémarrer.

Ce n’est pas anodin que Michelin relance ses machines.

La machine du temps va se remettre en route. A moi d’être prêt ce jour-là.

Je profite donc de ce moment pour me reposer sur mes priorités.

Ce qui m’importe vraiment.

Quitter au plus possible cette impression de tourner dans la roue comme un hamster.

Les excellents formateurs de Brikx Consulting parlent d’un triple projet : professionnel, personnel et passion.

Je pense que c’est vraiment le meilleur moment pour se demander :

• qu’est-ce qui m’importe vraiment ?
• où sont mes priorités ?
• que vais-je regretter de ne pas avoir fait dans mes derniers jours ?
• que serais-je vraiment fier d’avoir fait au contraire ?

Et de remettre en question les choix et habitudes dans lesquelles je me suis inscrit.

Courir dans tous les sens au point d’être fatigué et presque énervé le soir.

Passer trop de temps sans faire un coucou à mes proches.

Vivre la plupart de nos soirées avec ma femme côte à côte, et non l’un avec l’autre.

Prioriser des tâches non importantes pour mon projet pro, au détriment de ce qui le fait vraiment avancer.

Je peux tout remettre à zéro.

Je peux recommencer.

Et être prêt le jour où le temps reprendra son cours normal.

On s’était dit avec une cliente qu’à un moment du confinement, passés les caps de la colère, du déni, et de l’acceptation… viendra le moment de se regarder en soi-même et faire face à ses décisions antérieures.

Je crois que j’y suis.

Et c’est pas plus mal.