Jouer collectif, clef de la réussite
Les épreuves et les compétitions sportives sont toujours source d’enseignements. Elles nous apprennent beaucoup sur nous, en tant qu’individu, quand il s’agit d’une épreuve qui oppose deux joueurs, comme au tennis par exemple. La façon de se comporter sur un court – monter au filet ou jouer du fond du court, rattraper toutes les balles au risque de s’épuiser ou élaborer une stratégie de plus long terme, résilience face à l’adversaire… – en dit beaucoup sur la psychologie du joueur, son caractère, son comportement.
C’est également vrai d’un sport d’équipe comme le football qui, lui, nous renseigne sur ce que nous sommes collectivement. Au-delà du regret et de la tristesse de ne pas avoir vu notre pays remporter cette coupe d’Europe, j’ai été frappé par la ferveur collective qui se manifestait autour de cet évènement, le désir revendiqué de participer ensemble à une aventure commune, la quête d’enthousiasme, la volonté d’être porté par et vers la victoire et la reconnaissance envers ceux qui l‘incarnent.
En voyant tout cela, en voyant cette ferveur qui rassemble toutes les générations, dépasse toutes les classes sociales, je ne peux m’empêcher de penser qu’il manque à notre pays, qu’il nous manque, à nous tous, un véritable projet fédérateur susceptible d’entrainer toutes les adhésions et toutes les énergies. Ce projet peut être le redressement de notre pays. Nous avons tous les atouts pour remonter en haut du tableau, être en tête du classement des pays les plus attractifs : une jeunesse dynamique, ouverte, extrêmement créative, des talents divers et visionnaires qui se déploient dans les filières porteuses d’avenir, une administration efficace. Nous pouvons gagner cette coupe d’Europe des pays les plus compétitifs, sans rien renier de ce qui fait la spécificité de notre pays où, par ailleurs, il fait toujours bon vivre : un attrait constant pour la liberté et la capacité de prendre son destin en main, une vie culturelle en perpétuel renouvellement, un art de vivre qui n’hésite pas à interroger sa tradition pour la rendre compatible avec les exigences contemporaines, de grands événements sportifs qui rassemblent et font découvrir notre pays…
Le dynamisme de notre démographie est l’illustration de cette confiance en notre avenir. Mais cette confiance, et c’est l’une des caractéristiques de notre pays, dépasse rarement la sphère privée et domestique. Dès qu’il s’agit de l’avenir de la France, c’est le doute qui prévaut avant de virer rapidement au pessimisme systématique. Je suis convaincu que c’est en se rassemblant autour d’une vision ambitieuse et partagée, que nous parviendrons à retrouver le chemin de la confiance sans laquelle rien n’est possible. C’est l’ambition de notre projet 2020. Plus que de la crise, notre pays souffre d’un manque d’espérance et de l’absence d’un contrat collectif clair. Il faut changer de méthode, et tenir un discours de vérité, pédagogique, sans arrière-pensée politique, en dégageant des perspectives d’avenir. Ensemble, unis derrière un projet, nous pouvons tout faire. Il suffit de le vouloir et de tout mettre en œuvre pour cela, c’est-à-dire mettre en place un environnement porteur fondé sur la confiance et le dialogue.
En ce sens, l’équipe de France, qui, elle aussi, revient de loin, est exemplaire. Si elle n’est pas sortie victorieuse de l’Euro 2016, elle est loin d’avoir démérité. Elle nous a montré la force et l’efficacité du jeu collectif et ce qu’elle est capable de faire quand elle se fixe un objectif exigeant. L’échec n’est pas une fatalité. Et c’est aussi une chose que nous devons méditer en France où l’on entretient plus volontiers la stigmatisation de l’échec que la culture de la récompense. L’échec fait partie de la vie, quand on en tire les enseignements nécessaires, c’est un facteur de progression et d’amélioration. Nous en débattrons d’ailleurs lors de l’université d’été du Medef.
L’autre mérite de cet Euro de football est de nous avoir montré in vivo ce que peut être la réalité européenne : des valeurs partagées et la mise au ban de ceux qui les bafouent, et un sentiment d’appartenance. Si chacun défendait ses couleurs avec enthousiasme dans cette compétition, le « fair play » des équipes et des supporters envers les équipes victorieuses a mis en lumière la maturité des Européens. Pour s’incarner à leurs yeux, l’Union européenne doit se doter, elle aussi, d’un projet collectif, clairement explicité, susceptible de la renforcer et de répondre à ce désir d’appartenance. C’est la meilleure des garanties contre toutes les dérives qui nous font face.
Conférencier. Auteur. Expert projets RH et Digital
8 ansLe collectif et la participation font partie des clefs du succès. C est pourquoi centrale éthique (groupement bien connu d Yvon GATTAZ.) a lancé le premier (hélas le seul à ce jour?) diagnostic #RSE participatif : @diag26000
CEO Tools Développement. Consultant. Développement du potentiel client, management, marketing. Référant véhicules industriels et utilitaires.
8 ansMerci pour cet exposé qui fait preuve d'un bel enthousiasme. Nous souhaitons tous ou plutôt nous aimerions tous et toutes bien sûr arriver à mobiliser et à faire prendre conscience à tous les français que la solution existe. Cependant plusieurs conditions doivent être réunies dont certaines dépendent du pouvoir politique. Mais je suis prêt à relever le défis, car s'en est un.
Directeur Général de la société VALIORIS Sarl. (en attente ) . Directeur Général Landdakar sarl à Dakar depuis 2012
8 ansPensées positives dans tout ce que nous faisons est clef de Réussite en mettant en avant les valeurs éthiques . On a besoin de l"expérience et de la compétence de tout un chacun pour une Réussite Collective. Sophie Decour.
Plus aucun projet professionnel ... choix et liberté !
8 ansMoi qui balance entre deux âges, je vous adresse à tous un message ... A mes débuts, j'ai connu et pratiqué le jeu collectif. C'est rassurant (ça évite de faire trop d'âneries quand on débute ..), c'est solidaire (ça limite les conséquences des bêtises qu'on fait quand même quand on n'écoute pas ses collègues plus expérimentés), et c'est formateur (ça évite de refaire d'autres âneries). Par comparaison, le jeu individuel que l'on voit se dérouler de nos jours est dangereux (il permet de faire autant d'âneries qu'on peut en faire), antisocial (on est seul devant les conséquences de ses âneries), et n'apprend rien (puisqu'on peut très bien faire deux fois la même erreur). Alors à choisir, je vote de toutes mes forces pour le jeu collectif.