Journée mondiale de l'obésité, quoi retenir sur la pratique d'activité physique régulière ?
La prévalence du surpoids et de l'obésité ne cessent de prendre de l'ampleur.
Une étude réalisée par des chercheurs de l’Inserm et du CHU de Montpellier montre qu'en 2020 47% de la population française seraient en surpoids et 17% en situation d'obésité.
L'obésité considérée comme une maladie chronique de la nutrition (alimentation et activité physique), n'a donc pas tendance à guérir spontanément. Elle peut affecter le bien-être physique, mental et social avec un impact sur l'estime et la confiance en soi, la qualité de vie et peut engendrer d'autres pathologies cardiovasculaires.
D'autres déterminants comme la génétique peut également être à sa source.
De ce fait, il est important de porter une attention particulière à nos habitudes de vie face aux nouveau modes de vie où nous devenons de plus en plus sédentaires et pratiquons moins d'activité physique.
Au regard de mes activités de recherche actuelles, j'aimerais dans ce texte, mettre en évidence la pratique régulière de l'activité physique.
Il est vrai qu'avec des journées de plus en plus chargées, nous accordons de moins en moins de temps pour insérer l'activité physique dans nos quotidiens. Il ne s'agit pas ici de devenir sportif de haut niveau, ni d'une question de performance physique.
Si nous nous intéressons à la définition de l'activité physique, l'OMS (2004) la définit comme tout mouvement produit par les muscles squelettiques responsable d’une augmentation de la dépense énergétique. Elles regroupent toutes les activités de la vie quotidienne, liées au travail, aux déplacements, aux tâches domestiques et aux loisirs, comme le bricolage, les trajets à pieds jusqu’à l’école/au lieu de travail, le passage de l’aspirateur ou le ménage.
L'activité physique, quelque soit sa nature, même à intensité modérée a un effet bénéfique sur notre santé.
- Interposer quelques minutes de marches dans nos temps passés assis devant l’écran
- Privilégier les mobilités actives (marche, vélo, trottinettes...) ainsi que d’autres activités que nous connaissons…
En ce qui concerne la prise en charge du surpoids et de l'obésité, en dehors de la prise en charge médicale, il est aujourd'hui possible d'avoir une prescription médicale d'activité physique au nom de "sport sur ordonnance" dans certains pays (France, Suède, Royaume-Unis...).
En France, suite à la loi de modernisation du système de santé, l'activité physique a été inscrite dans le code de la santé publique. Les médecins traitants sont alors autorisés à prescrire de l'activité physique à leurs patients atteints d'affection de longue durée. Cet article
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a été modifiée par la loi de démocratisation du sport en 2022 et élargie ainsi la prescription aux personnes ayant une maladie chronique, aux personnes présentant des facteurs de risque ou en perte d'autonomie.
Dans ces cas, l'activité physique est adaptée à l'état de santé, aux capacités, aux préférences des personnes et à bien d'autres facteurs. Elle est encadrée par des enseignants en activité physique adaptée ou des éducateurs sportifs formés à cet effet.
Si vous êtes concernés par ce sujet et souhaitez avoir une ordonnance d'activité physique, n'hésitez pas à demander à votre médecin traitant de vous la prescrire et selon votre lieu d'habitation, il pourra vous orienter vers un dispositif de sport sur ordonnance ou de sport santé.
Ensuite, après une entretien et une évaluation, vous pourrez pratiquer de l'activité physique accompagné, selon vos préférences et dans un environnement sécurisé.
Pour en savoir ...
Haute Autorité de Santé - Activités physiques et sportives : un guide pour faciliter la prescription médicale (has-sante.fr)