King Coderre ou le choix résigné de l’establishment
Sans surprise, l'éditorialiste du quotidien Le Devoir se range aux côtés de l'establishement et du néoconservatisme en exprimant son choix pour pour Montréal. En appelant à voter pour Denis Coderre avec un bémol, il commet en effet la même erreur que l'establishment démocrate américain qui appela à voter pour Hillary Clinton au détriment de Bernie Sanders — avec le résultat que l'on connaît.
L'équipe « Déni » Coderre
Ne soyons pas dupes. Brian Myles reconnaît en effet l'immense imperfection du maire sortant: «Sous sa façade tout en bonhomie, Denis Coderre est un politicien roublard, allergique à la critique, centralisateur et revanchard.» Bien dit. Mais ni son aventure «pitoyable» dans la Formule E, ni sa proximité avec le promoteur Evenko, «symbolisée par l’abattage de 1000 arbres au parc Jean-Drapeau, sans consultation», ni sa «lubie» inacceptable et ô combien populiste de faire financer par la Ville une équipe de baseball professionnel ne l'amènent à insuffler dans ses propos l'espoir d'échapper à notre triste destin de colonisés. Votons donc Coderre et courbons l'échine jusqu'en 2021 — tel est son message, pitoyable et résigné.
Projet Montréal: une voix forte et structurée
Pas du tout certain, cependant, que l'entourage du maire sortant soit en mesure de lui expliquer «la différence entre la détermination et l’arrogance», le maître à penser du Devoir ne voit de salut que dans «une opposition forte et structurée, que Projet Montréal incarne à merveille». Ah!!!
Il reconnaît notamment que le parti de Valérie Plante «s’est distingué par sa capacité d’écoute et de défense des intérêts des citoyens, au risque de s’aliéner les commerçants, et surtout les automobilistes de passage». Il ne s'agit donc pas, ici, d'arrogance, mais de courage politique, de cohérence et de détermination.
Le beau risque de l’avenir
Nous pouvons échapper à la fatalité d'une vision centralisatrice et passéiste d'un pouvoir municipal opaque privilégiant systématiquement l’ambition individuelle et le profit immédiat au détriment d'un avenir collectif cohérent. Pour cela, nous devons appuyer la vision de proximité, de justice sociale, de conscience écologique, participative et solidaire mise de l'avant par les équipes de Projet Montréal dans tous nos arrondissements.
La défense de l'intérêt des citoyens n'est pas incompatible avec la gestion politique solide d’une grande ville centre tournée vers l’avenir. Au contraire. Le parti de Valérie Plante regorge lui aussi d'expérience, de talent et de diversité. Prenons le "beau risque" de lui faire confiance et que la nouvelle mairesse fasse ses preuves, tout comme nous avons permis à l’ancien ministre libéral de faire les siennes à titre de maire en 2013.
Car entre temps, malheureusement, «Kid Coderre» s’est transformé en «King Coderre». Cette mutation malsaine ne disparaîtra pas par enchantement. Parions sur l’avenir. Inventons ensemble une forme actualisée de démocratie municipale au lieu de subir la caricature monarchique que tente cyniquement de nous vendre l’establishement.
VOTONS PROJET MONTRÉAL!
Valérie Plante avec l'équipe de Projet Montréal - Outremont, le 29 août dernier