L’écume d’une déclaration XCIX.
Pris dans la difficulté de se séparer d’une mauvaise racine, pour ne pas s’encombrer de plus de problèmes parce que la vie soufflait parfois, l’obscurité difforme pensant connaitre déjà toutes les réponses, et qu’ainsi trahit par mon orgueil qu’elle ne cède pas à mon désir, et pris dans la dureté d’une époque où la crainte semblait le seul moyen de se faire respecter, et qu’elle-même pris dans l’étau qui la pressait et qui la faisait avancer, car elle n’avait d’autres choix que prendre les chemins qui rétrécissaient au vu de la distance qui raccourcissait, et que la tendresse me rattrapait, je me devais de prendre du recul et de quitter un peu Paris, car loin de moi l’idée de la tyranniser, parce qu’au fond, par ses actions elle me poussait à la faute, et que la faiblesse m’emportait parce que je refusais de voir en elle celle que j’aimais, cet amour qu’il m’était difficile d’attraper, parce qu’il m'était insupportable de la voir libre avec d’autres, et que non pas que je sois jaloux mais que je fuyais de la voir heureuse plutôt qu’elle soit près de moi, j’inventais de fausses excuses, des murs échafaudés de mensonges, de sorte que je lui reprochais d’être orgueilleuse alors qu’elle était vertueuse, je la traitais de pouilleuse alors que sa richesse de cœur n’avait pas prix, que c’était une reine borgne dans le royaume des aveugles, et perdu à refuser de voir la réalité, tout ça par simple contrariété de chercher la complexité, à la place qu’elle puisse jouir de sa voie, et que je partage la joie qu’elle soit libre d’empreinter les chemins qui lui plaise, je pleurais d’avoir faux sur toute la ligne…
Que nos âmes s’amusent du mal d’éclairer la société, aussi bien que ça pourrait être deux saints, le résultat s’apparentait au même, j’avais besoin de distance pour ravaler mon orgueil, le souci, c'est que les choses tenaient aux corps, à la place d’utiliser le décor pour faire face aux choses, alors pareil à un service rendu, un service pouvait être donné, mais alors c’était l’utilisé comme objet et non au nom de la symbolique de l’amour, de toute l’image que cela représentait pour le voyage, c’était quitter sa zone de confort parce qu’elle me plaisait, et jouer son jeu, sa voie paraissait tellement fausse que j’en étais dégouté, parce que j’étais contrarié que pour elle les sentiments soient illusoires, alors je me refermais derrière des barricades d’illusions, des champs qui s’entendaient à perte de vue, hors pris dans la réalité, je me devais d’être froid pour pas jeter le bébé avec l’eau du bain et m’ouvrir à son monde, c’est-à-dire la bêtise et la médiocrité de croire que les frustrations soient un remède à la vie…
Je ne cherchais pas à la blesser mais le mal était fait, car œuvrer dans le même camp pour faire briller ces rêves alors qu’elle était ingrate, cela ne pouvait pas continuer, il ne servait à rien de vouloir réparer les erreurs, alors j’œuvrais pour sculpter l’avenir en ouvrant les chemins dont elle pouvait avoir besoin, cela passait par des liens fraternels, ceux de la France d’en bas, ceux qui se lèvent tôt, qui subissent le système, ceux qui bossent pour un salaire dérisoire et qui parfois ne finissent pas les fins de mois, ceux qui ont des emmerdes jusqu’au cou et qu’on rend invisible, alors tissé un lien pour rassembler tout ce beau monde pour une cause qui rallume les chaumières, une éthique plus respectable et un retour vers un monde plus humain, ce qui semblait compliqué mais pas pour elle, car son esprit frappait les autres esprits comme la vague se répète sur le rivage, et déranger de l’utiliser sur des chemins autres que ceux des sentiments, que ce soit avec elle ou une autre, au point où j’en étais, il aurait été idiot de me séparer d’elle !
Le fait d’être déçu de rester tendre avec elle, parce que je regrettais de ne pas la traiter de la manière dont elle me traitait, et qu’elle ne divulguait rien de son jeu, de sorte que je ne savais pas si je devais nourrir d’espoir un spleen qui semblait désillusionné, et que continuer à vouloir la séduire semblait peine perdu, je souffrais qu’elle ne soit pas plus réceptive et qu’elle me voit comme un objet utile à ces fins et non comme un petit cœur qui bat, et ainsi, j’étais confronté à renoncer ce à quoi je tenais le plus, vouloir nourrir les sentiments et vivre de confort, parce qu’elle me guidait à paraitre le reflet d’elle-même et donc par-là, me servir également d’elle comme objet…
La frustration qu’elle ne soit pas une source de sentiments, mais simple objet nourrissait une rancune que je tentais tant bien que mal d’écouler sans tumulte, car bien au-delà des vaines espérances, le mystère dessinait les tristes reflets, les feuilles mortes tombaient des arbres sur le sol, la terre parfumait l’humidité de l’automne, la vie suivait son chemin, et depuis notre rencontre, les mois passaient et nous en étions toujours au même point.
Plus je la découvrais, plus elle me semblait ingrate, en plus d’être rusé et menteuse, elle masquait ses pensées comme un poisson nage en eau trouble, elle se prétendait loyale mais la loyauté avec toute sa largeur, ne pouvait toucher la profondeur d'une sincérité, alors sachant qu’il ne servait à rien de vouloir la changer ou de chercher à la comprendre, parce qu’avec elle, seule l’action pouvait lui plaire, du regard à l’écoute, je me sentais insolvable…
Pourquoi chercher à lui plaire alors qu’à ces yeux, j’étais juste un objet, j’étais comme un chien qui se mordait la queue…
Comment la voir autrement que de chercher à la séduire, quand elle était l’inspiration, qui comme l’essence, était le carburant qui nourrissait la bagnole ?
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De nature romantique, comment accepter les règles du jeu qui bannissaient le romantisme ?
Sans doute que si elle dévoilait le fond de ses pensées, j’y trouverais un sens, mais elle restait discrète, au fond, je ne savais toujours pas quelle était les moteurs inconscients de sa vie…
Accepter semblait la meilleure stratégie, accuser les accusateurs paraissait vain, mieux valait détourner le regard et faire des circonstances un grand oui, car elle était la lumière, je n’étais que le trublion, le canard qui faisait coin-coin, j’espérais un peu de soleil, je n’étais que son ombre, le mec qu’elle dévore sans passer à la caisse…
Devais-je accepter ces misères pour être heureux, cela semblait douteux, parce qu’elle me donne l’aspect enchanteur d’un tableau, sans que j’y puisse obtenir un retour, l’ouvrage de la toile pouvait être plus grand, mais sans couleur, cela n’avait rien d’une promenade de santé, j’étais pétri de douleurs parce qu’elle compatissait que mon âme soit blessée, et à croire qu’elle me prenne sous son aile pour me choyer et m’aimer, elle y voyait que son intérêt…
Elle souhaitait ma sérénité pour ne pas que je souffre, elle me voulait en paix, mais quelle pouvait avoir le gout des victoires si notre histoire restait sur une défaite ?
La liberté chez elle, avait le gout de noblesse, la libération de la danse comme si personne ne la regardait, avait le gout de la joie et de la liberté, son indépendance était toute sa richesse, et je m’interrogeais pourquoi saboter la liberté au prix de vouloir rester maitresse du destin, que pouvait-elle attendre qu’autre chose dans la vie que l’amour ?
J’étais troublé par ces paysages nébuleux, la brume avait recouvert les forêts, les sentiers et le soleil restait voilés, je cherchais la clarté pour avancer, et baigné d’émotions, le puit restait à sec, l’eau manquait, je souhaitais nourrir les rivières, rendre les terres plus fécondes, nettoyer les chemins, que les oiseaux recouvrent le ciel, et que les vaches dans les champs puissent paitre paisiblement, que les couleurs de l’automne soit plus fort que la nostalgie des hivers, que la beauté ne déclare aucune guerre au laid, que les mouvements remplacent chaque création comme une évidence sans calcul, et que le temps ici-bas à souffrir soit notre raison de vivre, mais à rester dans le vague, et à rester l’ombre de son ombre, le déchirement des caresses immenses, emportait les tourments dans la nuit…
Il semblait bon d’être rassuré et qu’à côté d’elle, il y avait tout le reste, car elle n’était pas le centre de l’univers, un tas d’autres filles attendaient d’être séduite, elle était libre de ses choix comme j’étais libre des miens…