L’élu

L’élu

L’élu


I


Personne autour de moi

Ne voyait ce que je voyais


Personne autour de moi

N’entendait ce que j’entendais


Personne autour de moi

Ne touchait des choses que moi

Je touchais


Personne autour de moi ne sentait

Ce que moi, je sentais


Personne autour de moi

Ne parlait des choses, dont moi

Je parlais


Alors, il se murmura des choses

D’aucuns disaient …

Il se racontait…



Je n’en sais rien

Rien du tout, rien

Rien de rien


II


Qu’avais-je ?

Me lamentais-je


Qui suis-je?

M’interrogeais-je


Que serais-je?

Je, je, je

Me dis-je


Pourquoi se tourmenter?

Pourquoi se lamenter?

Pourquoi demander?


Pourquoi devrais-je endurer tout ceci?

Et puis, il surgit un cri

Et puis, il  survint ce tri


III


Un flot de mots apparu

Il se transforma en maux inconnus


Et j’ai crié

Et j’ai pleuré

Et puis j’ai aussi prié


IV


Et voici que le moment approche

Et voici que je pense à mes proches

Qui taira tous ces reproches?



Qu’adviendra-t-il?

Qu’adviendra-t-il des miens

Tous ceux qui sont miens

Qu’adviendra-t-il?


Tout

J’aurais été

Tout

Tout ce qu’il a fallu que je sois

Tout

Tout ce qu’il a fallu qu’il soit

Je l’aurais été


V


À présent que tout est bientôt fini

Qu’adviendra-t-il de mon enfant?


À présent que tout est presque fini

Qu’adviendra-t-il de mes enfants?


À présent que tout est totalement fini

Qu’adviendra-t-il de tous mes enfants ?



À présent que tout est fini, je tire ma révérence

Ce que je fus, je l’ai été parce que choisi

Oui, si je l’ai été, c’est que je fus choisi

Pour être l’élu, parmi

À présent, je tire ma révérence.


Tout ce que je fus, je l’ai été parce que : Élu

Moi, venu de rien, je fus choisi pour être l’élu

Élu parmi les élus


VI


J’aurais aimé resté pour l’éternité

Mais, je ne peux demeurer

Éternellement mon enfant

Mes enfants, tous mes enfants

Je ne peux rester pour l’éternité

Je ne peux en vous, demeurer


VII


Je tiens encore la bribe

Mais jusqu’à quand?

Demain approche à grands pas


Mon fils, tu devras régner

Régner et non diviser


Mes enfants, vous devriez m’oublier

Je veux, pourtant, mais jusqu’à quand?

Tous mes enfants, vous devriez m’oublier

Céder pour mieux avancer


C’est ainsi.

Qu’il en soit ainsi.


By me, Arlette de Valois AMOUGOU-HANKE

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