L’évolution technique de la sous-traitance cosmétique
L’histoire de la cosmétique
Les sources antiques
De l’Egypte antique envers l’hygiène et la beauté. Dès cette lointaine époque, les soins et les maquillages associent vertus médicinales et approches esthétiques. A l’instar des Egyptiens, les Grecs, puis les Romains ont fait grand usage des produits cosmétiques.
La Renaissance
Constituant désormais un marché potentiellement lucratif, le domaine des soins de santé et de beauté soutient l’activité de différents corps de métiers. Les premiers sont les médecins qui, dans l’Ancien Régime, occupent le haut de la pyramide des professions de santé. Les apothicaires, droguistes, épiciers, herboristes, vendeurs d’aromates fournissent la matière première aux préparations cosmétiques.
C’est toutefois dans le domaine de la parfumerie qu’une profession exclusivement liée à la cosmétique apparaît en France. Si la naissance des marchands parfumeurs-poudriers-gantiers est ancienne (XIIe siècle), l’essor de la parfumerie française est surtout perceptible aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Naissance de la cosmétique industrielle
L’âge des manufactures
Avec l’essor de la chimie au XVIIIe siècle, la cosmétique se fait de plus en plus savante. Antoine Laurent de Lavoisier par son approche expérimentale et quantitative des réactions chimiques pose les bases de la chimie moderne. Celles-ci bénéficient à l’évolution de la cosmétique moderne. La Révolution industrielle est en marche. A côté des ambulants, des marchands et des boutiquiers, de véritables entrepreneurs se dressent. L’atelier cosmétique se transforme alors en véritable manufacture, avec ses machines mues par l’animal, l’eau ou la vapeur.
De 1800 à 1830, on n’observe pas de progrès majeurs dans le domaine des cosmétiques en France, sauf en savonnerie. C’est par l’industrie du savon que le commerce des huiles (coco, olive, palme…) se développe
La Révolution française, puis les guerres de l’Empire
favorisent un temps la grande expansion de la parfumerie en Angleterre qui bénéficie alors d’un accès facilité aux matières premières. Mais ce succès ne dure pas. L’avance anglaise profite à la France. De futurs grands parfumeurs partent étudier la chimie Outre-Manche. Dès 1820, les entrepreneurs français revitalisent le secteur de la parfumerie. Grâce à de nouveaux modes de préparation et à l’invention de nouveaux appareils
La première moitié du XIXe siècle
Est marqué par une forte croissance de l’industrie cosmétique. Production et productivité sont les maîtres-mots. On constate, en même temps, un intérêt grandissant porté à la notion de qualité. Parallèlement, la toxicologie, discipline émergente, contribue à la recherche et à la découverte des risques liés à l’utilisation de certains produits cosmétiques.
L’essor de l’industrie cosmétique
Elle bénéficie, en fait, à toute une chaîne d’activités. Pots, flacons, étuis, étiquettes, rubans, prospectus, enveloppes en tout genre, cartonnages, meubles de présentation, mettent à contribution des industries diverses qui font appel à des artistes de renom pour la création de nouveau modèle
Parallèlement au progrès scientifique, l’équipement des usines et des laboratoires ne cesse de se perfectionner et de se diversifier. On a recours à des machines à pulvériser, agitateurs, extracteurs, réfrigérants, tamiseuses, mélangeuses, laveuses, batteuses à graisse, peloteuses à cosmétiques et à pâtes, étuves, séchoirs, etc. La liste des machines et des outils est longue et représentative de l’importance jouée par la technique dans l’industrie cosmétique.
L’industrie cosmétique
Des machines sont mises au point pour améliorer les rendements et la conservation des matières premières naturelles extraites grâce à la maîtrise du vide par des pompes sophistiquées. L’usage du vide permet de baisser la température d’évaporation, de conserver les arômes fragiles, d’aspirer des liquides épais et de faciliter le remplissage.
Elle prend alors de l’ampleur et applique les principes de l’organisation scientifique du travail et de la séparation des tâches. La figure de l’ingénieur apparaît à côté de celle de l’entrepreneur. A l’origine de l’étude et de la mise au point des produits nouveaux, c’est bien l’ingénieur qui assure désormais la première fabrication des produits et en contrôle lui-même la formule. Les nombreuses recherches autour des aérosols et des gaz propulseurs préfigurent leur emploi dans les laques pour cheveux. La fabrication d’une formule différant selon les équipements industriels, l’ingénieur devient le garant de la transposition d’échelle et de la qualité.
Le produit cosmétique n’est plus uniquement un véhicule pour le parfum ou un moyen d’embellissement, il est en interaction avec un tissu vivant : la peau. Il y a à cette époque une prise de conscience toujours plus grande des effets d’intolérances que peuvent provoquer certains produits totalement nouveaux. Ainsi vont apparaître les premiers tests d’innocuité sur animaux (rats et lapins). Un peu plus tard, les premiers tests in vitro d’évaluation d’extraits sur des cultures de bactéries lactiques et d’œufs de triton
L’évolution technique de la cosmétique industrielle
La cosmétique est un secteur qui n’a jamais cessé d’innover. Mais bien au-delà de nouvelles formulations, la cosmétique a été ces dernières années bouleversées par l’avènement des objets connectés, des influenceurs du web et des algorithmes.
Alors quels sont les grandes innovations qui bouleversent le monde de la beauté et quelles sont les startups qui conduisent ces mutations ?
Zoom sur la cosmétique de demain.
Réalité augmentée
La réalité augmentée est devenue un véritable outil marketing et les marques de cosmétique ont bien compris les opportunités qu’elles pouvaient en tirer. En reproduisant les couleurs et les matières sur le visage, la réalité augmentée permet de tester différents maquillages, couleurs… sans faire subir les tests généralement associés à sa peau.
Personnalisation grâce aux datas
La personnalisation dans la cosmétique est, comme dans bien d’autres secteurs, une tendance qui se démocratise grâce aux technologies et aux milliers de datas collectées.
Selfie ready
Le selfie a dépassé le simple cadre des réseaux sociaux. Son développement a engendré un réel impact économique dans le secteur cosmétique, en particulier sur le segment maquillage. Pour les « millenials » réussir son autoportrait version 2017 est un art qui demande un teint parfait, une bouche pulpeuse et des cils à n’en plus finir. Les marques de cosmétique profitent de la tendance et déclinent des gammes spécifiquement ciblées pour cet usage
Distribution et réseau d’influence
Internet a bouleversé le modèle de distribution traditionnel des cosmétiques. Les points de contact avec les acheteuses ne sont plus effectués dans les points de vente, mais bien en amont, en grande partie auprès des réseaux d’influence. Les marques sont devenues dépendantes des bloggeuses beautés et créateurs de contenus qui contrôlent dorénavant la conversation au travers de tutos, photos et vidéos auxquels s’identifient les consommatrices.
Packaging et conditionnement
Dans la cosmétique, le contenant compte presque autant que le contenu. Les marques innovent pour proposer des nouvelles formes, des nouvelles matières et parfois même pour proposer de nouvelles manières d’appliquer un produit.
Microbiologie
La microbiologie est l’étude des microorganismes : bactéries, champignons, etc. Cette discipline entraine depuis longtemps de nombreuses innovations dans la recherche cosmétique.
En mariant les technologies d’impression 3D avec la biologie cellulaire, les tissus biologiques sont fabriqués couche par couche. La peau imprimée en 3D permet aux entreprises cosmétiques de substituer les tests menés sur les animaux.
Les startups Françaises sont à la pointe de l’innovation sur certains domaines comme les probiotiques.
Formulation/sensoriel
De ce faiLes formulations cosmétiques sont régulièrement améliorées afin de proposer des expériences toujours plus sensorielles aux consommateurs. En jouant avec les textures, les couleurs et les odeurs, les cosmétiques cherchent à éveiller nos sens.
Ces dernières années ont vu émerger de nombreux produits « Color and care » positionnés à la fois sur le maquillage et le soin, avec des fonds de teint traitant, des rouges à lèvres hydratants et des mascaras renforçant.
Objets intelligents
En captant tout un tas de données, en les traitants et en les restituant via une application. Les objets connectés permettent à l’industrie cosmétique de proposer des nouvelles expériences aux consommateurs et de personnaliser leurs achats.
Les enjeux de demain en cosmétique industrielle
Voici les différents enjeux de la cosmétique de demain :
– Les cosmétiques naturelles et biologiques
– Réduire l’empreinte environnementale du packaging
– Prendre le virage de l’industrie 4.0 plus rapidement
– Formulation (rapidité; faisabilité; coût financier; etc.)
Bien évidemment cette liste n’est pas exhaustive.