La 5G, ces usages, ces effets.
Intéressons-nous à présent aux usages de la 5G.
La 5G doit permettre l’avènement des voitures autonomes et l’accélération de la digitalisation d’un grand nombre d’industries. Avant d’observer dans nos vies ces changements majeurs, nous allons pouvoir profiter de services comme le streaming vidéo instantané, le surf mobile extrêmement réactif et de nouveaux services dont nous n’avons pas encore l’usage comme la diffusion de vidéo en 4 voire 8K. La 5G permettra très probablement de piloter en temps réel des objets connectés et de travailler dans des conditions extrêmement favorables à son domicile (plutôt convaincant avec les temps qui courent). A termes, ce sont tous les pans de l’industrie qui vont évoluer grâce à la 5G (transport, industrie, santé, etc. Mais nous n’y trompons pas, cela va s’inviter progressivement dans nos vies. Nous n’aurons pas de voitures avec un niveau 5 d’autonomie en 2021.
Et dans ces domaines, nous pouvons déjà annoncer que la France risque de ne pas être à la pointe de toutes ces transformations, faute de capitaux. La 5G et les révolutions qu’elles pourraient faire naître risquent d’imposer des capacités d’investissement sans précédent dans les réseaux mobiles.
En France, la 5G doit voir le jour commercialement dans les grandes agglomérations en 2020, comptons avec le COVID et le retard des attributions des blocs de fréquences, plutôt 2021 voire 2022 en France pour les bandes de fréquences 3.5 GHz. Selon l’ARCEP, la 5G est en cours d’expérimentation dans les grandes villes françaises comme Bordeaux, Lille, Marseille, Lyon, Nantes, Paris, Toulouse ou encore sur Grenoble et le Territoire de Belfort.
Le déploiement est en cours en Allemagne, aux Etats-Unis et Canada, en Corée du Sud, en Arabie Saoudite, au Japon, en Espagne, Italie, Royaume-Uni, Suisse, Australie, Thaïlande, Irlande et Pays-Bas.
En termes de débits constatés à travers le monde, la 5G est entre 1 et 14 fois plus rapide que la 4G. Cela s’explique par la qualité de l’implémentation des bornes.
La 5e génération de réseau mobile ne fait pas que des heureux et nombreux sont ceux qui n’en veulent simplement pas. Les raisons sont écologiques et sanitaires, mais les arguments ne manquent pas.
Les aspects écologiques et de santé sur lesquels je ne pourrais pas donner mon avis, car je n’en ai pas les compétences, me semblent intéressants à analyser, car central au moins sur ce qui anime les débats autour de la 5G en France.
Au niveau de la santé, il est assez facile de se rappeler que les zones de fréquences sont déjà utilisées aujourd’hui, même certaines ondes millimétriques. Le Bluetooth utilise une bande de fréquence de 2.4 GHz et le WIFI, que nous acceptons globalement tous dans nos domiciles culmine à 5GHz. Maintenant, après la lecture de plusieurs articles, je me suis forgé ma propre opinion que je propose de partager avec vous.
Il existe déjà deux familles de radiations. Les radiations ionisantes, modifiant l’ADN (rayons X, UV), pouvant être à l’origine de l’apparition d’un Cancer et non-ionisantes, qui sont les ondes qui nous intéresse dans ce cas. Ce sont des ondes électromagnétiques ne modifiant pas l’ADN, mais pouvant sur le long terme endommager les tissus de notre corps par effet de réchauffement de la peau.
L’OMS avait en 2011, suite aux résultats de recherche du CIRC, agence de l’OMS spécialisée dans la recherche sur le Cancer, considéré les ondes électromagnétiques comme cancérogènes probables. Les « Anti 5G » basent leurs analyses de dangerosité sur un texte « EU 5G Appeal », dans lequel de nombreux médecins et scientifiques se prononcent sur les effets délétères de la 5G. Ce texte traduisant de nombreuses études scientifiques démontre que les champs électromagnétiques seraient dangereux bien en dessous des seuils établis. Les ondes pourraient être à l’origine d’accroissement de cancer et maladies dégénératives. En France, l’Agence National de Sécurité Sanitaire devrait rendre son rapport sur la dangerosité des expositions aux ondes électromagnétiques. Ses premières conclusions montrent qu’il est impossible de démontrer les effets de dangerosité de la 5G.
Si l’on s’intéresse à la bande 5G de 3.5 Ghz, comme elle est très proche du WIFI, l’analyse de risque peut être légitimement extrapolée. Je ne pense pas pouvoir affirmer que les ondes n’ont aucun impact mais pense qu’à des zones de fréquences basses, ils ne seront pas plus ni moins délétères que les ondes qui nous entourent depuis si longtemps.
En ce qui concerne les hautes fréquences autour des 26 Ghz ou ondes millimétriques, les ondes semblent moins pénétrer en profondeur dans le corps. Le risque semble cependant se situer dans la multiplication des antennes 5G nécessaire à porter dans de bonnes conditions les ondes millimétriques.
De mon point de vue, le vrai problème est que nous manquons de recul et d’expérience sur l’exposition. Il ne sera donc pas possible d’en découvrir les effets après plusieurs années voire dizaines d’années d’exposition. Il ne faut pas oublier que nous allons ajouter des fréquences avec la 5G et qu’il sera donc évident que nous serons davantage exposés aux ondes. Maintenant, la 5G va utiliser une technologie d’antennes directrices permettant de faire converger les ondes vers un point final et donc bien plus précisément. Un argument en faveur de la réduction des ondes.
La 5G est également en capacité de stopper le flux en cas de trafic nul. Sur ce point je suis clairement plus circonspect car avec le nombre d’objets connectés et le trafic croissant, il y aura toujours du trafic qui transitera sur les réseaux opérateurs.