LA BANQUE MONDIALE EPINGLE LES INVESTISSEURS ETRANGERS AU CAMEROUN DE PRATIQUER LES SALAIRES « EXHORBITANTS » POUR LES EXPATRIES !!!

LA BANQUE MONDIALE EPINGLE LES INVESTISSEURS ETRANGERS AU CAMEROUN DE PRATIQUER LES SALAIRES « EXHORBITANTS » POUR LES EXPATRIES !!! 

C’est du moins, ce qui ressort du Rapport commis par la Banque Mondiale en 2016 (pages 2-3) sur le « Mémorandum économique du Cameroun : Marchés, Administration Publique et Croissance ». D’après ce Rapport l’un des freins à la croissance serait la pratique élevée au Cameroun des coûts unitaire de production ou de la main d’œuvre des entreprises camerounaises. Sauf que la banque manque de préciser si l’entreprise camerounaise dans ce rapport renvoie à une entreprise de droit camerounais où le capital est majoritairement détenu par un camerounais ou alors à une entreprise installée au Cameroun et qui y exercent son activité.

Quoiqu’il en soit, il apparait à l’observation que la dernière hypothèse soit plus probable à présenter les germes de la situation décrite lorsqu’on sait le traitement salarial qu’accordent les entrepreneurs camerounais à leurs compatriotes et la gourmandise, j’allais dire la discrimination salariale au sein des multinationales qui réservent des traitements princiers aux expatriés et des salaires végétatifs aux employés locaux, tant et si bien qu’il existe des situations où 20% des expatriés touchent un salaire largement supérieurs ou égal au salaire des 80% d’employés locaux restants sous le regard complice du ministère du travail et de la prévoyance sociale. Toute chose qui fait croire que ce ministère porte très mal son nom. On retrouve effectivement des situations où un cadre expatrié touche l'équivalent du salaire de 8, voire 10 cadres locaux de même niveau hiérarchique.

Si cette « gymnastie intellectuelle » avait pour objectif de baliser le chemin pour une autre dévaluation du FCFA et une conséquente baisse des salaires des braves travailleurs camerounais, c’est tout manqué ! Parce que les baisses salariales c’est ailleurs qu’il faut les envisager et songer pendant le même temps à revaloriser les salaires des camerounais qui n’arrivent toujours pas à joindre les deux bouts à force de financer l’effort de guerre contre Boko Haram- effort qui aurait pu être envisagé autrement que par une pression fiscale asphyxiante !

Ainsi, le coût unitaire de la main d’œuvre particulièrement « nuisible » pour la croissance au Cameroun se situe loin devant celui pratiqué au Nigeria, au Ghana, en Côte d’Ivoire, qui pour ne rester que dans le cadre africain sont de toute évidence des pays qui valorisent la main d’œuvre locale et où les gouvernements respectifs œuvrent à promouvoir le bien-être et le travail décent pour leurs populations. Point n’est besoin de faire remarquer ici encore, que l’Afrique de l’Ouest parle une fois de plus à l’Afrique Centrale ?

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