La biennale de Venise ou l'éloge de la lenteur
Visiter la Sérénissime autrement grâce à la biennale de Venise
Il faut le dire, je n’étais pas emballée à l’idée d’aller à Venise. Trop de clichés c’est-à-dire trop de touristes (28 millions par an), trop de queues (trois heures pour visiter la Basilique Saint Marc ou le Palais des Doges), trop de gondoles : aux heures de pointe, les embouteillages sur le Grand Canal n’ont rien à envier au métro lors des heures de pointe. Et puis un article sur le site almanart.org sur la biennale de Venise (sur laquelle les idées reçues sont également légion) m’a donné l’idée de coupler art classique et art contemporain. D’emblée, je me suis dit que je laisserai le temps au temps. Et qu’il n’était pas question de tout « faire » (mot que je deteste) au pas de course.
L’arrivée par le train au petit matin à la gare Santa Lucia plonge d’emblée dans le bain. D’emblée, la magie vénitienne est à l’œuvre. Pourtant, ce jour là, il pleuvait à sceaux, mais Venise en gris est aussi belle qu’en bleu, et même peut-être davantage au vu de la variété des reflets. On découvre une ville sans voitures, et cela aussi c’est magique (sauf pour les commodités des quelque 35.000 habitants intra muros). Mais pour nous, voyageurs, cela change notre perception du temps. On marche beaucoup et on s’imprègne mieux de la ville surtout lorsque l’on quitte les bords du Grand Canal pour se perdre dans les méandres des « calle » qui font parfois à peine plus d’un mètre de large. Et Dieu sait si l’on se perd souvent. Et c’est tant mieux. Ce temps perdu, on le gagne en se laissant voguer au gré des sensations, de la découverte, des rencontres et de la lenteur, tous les déplacements se faisant en bateau (vaporetto ou bateau taxi ). Du coup lorsque l’on arrive aux jardins Giardini et à l’Arsenale, au cœur de la biennale hors les murs, on choisit. Car avec 86 pays participants, impossible de tout voir. Alors, c’est un bonheur que de naviguer au long cours, sans hâte et de passer une heure devant la vidéo de Lisa Reihana (pavillon néo zélandais). On est heureux de rompre avec le zapping et le selfie. tous azimuts. On visionne de A à Z le film « Les Immobiles » de Marie Voignier sur les chasseurs en Afrique centrale. On s’arrête longuement à l’intérieur du pavillon central dédié aux propositions des artistes pour les artistes, dans la section dévolue au temps et à l’infini, devant une belle installation poétique qui fait défiler le fil d’une vie, de votre vie…
Vous avez le temps : La biennale dure jusqu’au 26 novembre et investit également églises, palais et autres lieux d’exposition insolites ou intimes. Une bonne raison pour céder à la tentation de Venise.
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VP Sales @ AddixGroup | Technical Hub to find the solution to your pain points. $KAS investor since nov’ 22
7 ansMarta Pretotto
Fondatrice de MAINPACES, auteure, conférencière, pour un leadership génératif
7 ansJust in time j'y serai le 18/11 ! J'adore la biennale :)