La bienveillance à deux balles

La bienveillance à deux balles

Alors c’est drôle mais ce petit article, j’ai hésité à l’écrire, parce qu’il va peut-être faire grincer des dents. Mais voilà, j’ai fait une super rencontre ce matin, qui, comme de par hasard, a abordé ce point, et qui, comme de par hasard toujours, qui partageait mon point de vue, je me suis dit, banco, on lâche les ballons #teasing.

Je cite le « bienveillance washing », ou « bienveillance à deux balles ». C’est comme le « green washing », se la jouer écolo parce que ça fait bien, que c'est dans l'air du temps, que ça envoie des paillettes et surtout, que ça peut faire rapporter de l’argent en masse alors qu’on ne l’incarne pas et qu'on balance ses canettes sur l'autoroute. Sauf que là, c'est le fait de se la jouer Jean-Michel Bienveillance, champion du monde du développement personnel, ceinture noire de l'abnégation, alors qu’en fait, la réalité est bien bien far far away.

C’est le constat que je fais depuis quelques années dans les sphères du développement personnel. Comme partout, il y a à boire et à manger, du digeste et de l’indigeste voire du toxique. Moi, qui tel un bébé labrador fou et candide, pensais me faire plein de nouveaux amis-alliés bien intentionnés, qui travaillent sur eux, prennent du recul, sont authentiques. Et ça a été et c'est toujours le cas, bien heureusement, j’ai rencontré des gens juste géniaux, d’une bonté d’âme extraordinaire. Mais j’ai aussi côtoyé le dark side de la force.

Des gens perclus de jalousie qui se donnent des airs de Mère Thérésa ou d’Abbé Pierre et qui jugent sans connaître, des hypocrites qui n’assument pas, des pernicieux qui exploitent et se délectent des faiblesses des gens, qui se prennent pour le Dalaï Lama mais qui ont en fait juste peur qu’on marche sur leur plates-bandes et qui ne manquent pas d’agir, mal agir, dans votre dos, des gens dangereux quoi. Dangereux parce que les plus influençables ne verront pas forcément le panneau arriver, ou le gouffre.

Alors quand on pense arriver au pays des Bisounours et qu’on se heurte à la noirceur, c’est la grosse mandale dans les dents. Moi qui envisage mon métier comme une collaboration plutôt que comme une course à la concurrence, autant dire que je n'ai pas été déçue du voyage. Alors je trie, je cible, je sonde. Pour bien m'entourer. Et bien orienter les gens que j'accompagne vers les bonnes personnes. Parce que c'est comme ça que je veux faire mon travail, je ne suis pas la meilleure dans tous les domaines, c'est impossible et je suis toujojurs ravie de pouvoir conseiller d'autres praticiens, accompagnants pour continuer la quête, la conquête de soi. Des gens aux compétences complémentaires.

J’ai beau accompagner les gens en y mettant tout mon cœur, je ne suis pas parfaite et c’est pour cette raison que je continuer à bosser, encore et toujours. C'est IMPERATIF. On ne peut pas, on ne doit pas (pourtant je déteste les "tu dois") faire n'importe quoi avec les gens. A part le Dalaï Lama, je pense que nous sommes très peu nombreux à n'être que bienveillance alors, ces gens qui oeuvrent dans l'accompagnement mais qui n'assument pas et ne travaillent pas leur part d'ombre, désolée, mais ça me fout en rogne.

Tout ça pour dire que, comme dans tous les métiers, il y a des bons et des mauvais (comme les chasseurs), et le développement personnel n’est pas en reste.

Alors, si je peux me permettre un conseil, c’est d’écouter votre cœur, votre intuition, quel que soit l’accompagnement choisi. Si ça sonne faux, fuyez, vous êtes votre meilleur allié 😊

Emilie

 

 

Gaëlle BOUGAS

Gestionnaire chez Habitat Hauts-de-France.

4 ans

Réaliste ! Enfin des mots sur ce " phénomène "

Fanny Pereira

Cheffe de service innovation sociale - inclusion - égalité

4 ans

Vive les licornes 🦄🦄 .... et les Bisounours bien sûr ! 🐻🐻

Vincent FAVRIE

Fondateur de l’Académie des Organisations | Expert en leadership intentionnel & transformation organisationnelle

4 ans

Il y a quelqu'un qui t'a marché sur les pieds toi. Avant le week-end c'est vraiment pas sympa. ;) Tout a été dit dans Star Wars, même l'idée que nous soyons et Jedi et Sith en même temps. La part obscure de la force est une incapacité à un moment donnée d'exprimer de manière constructive une vulnérabilité. En un mot, un Sith est avant tout une personne qui souffre énormément. La bienveillance consiste ici à avoir de la compassion pour ces gens là et de s'en éloigner pour ne pas être soi-même contaminé. Au plaisir d'en discuter pour écrire la nouvelle trilogie. ;)

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