La Bourse de Paris attendue en baisse à l'ouverture
Source Investir du 06/03/2020

La Bourse de Paris attendue en baisse à l'ouverture

Sans pic, ça pique en bourse

Les banques centrales auront beau abaisser leurs taux directeurs et renforcer leur programme de rachats d’actifs, les gouvernements auront beau injecter des milliards dans l’économie (comme vient de l’annoncer le Congrès américain pour 8,3 milliards de dollars) et les investisseurs se frotter les mains avec des solutions hydroalcooliques, les marchés ne pourront se stabiliser qu’une fois observés les premiers signes de pic de l’épidémie. Or si c’est le cas en Chine, le reste du monde est sur la pente ascendante, et même exponentielle, du fléau. Le nombre de cas approche les 100.000 dans le monde, qui déplore désormais près de 3.400 décès.

Après un rebond mercredi, les marchés devraient rester dans le rouge aujourd’hui, tandis que les emprunts d’Etat américains continuent de faire office de valeur refuge, envoyant les taux à trente ans sous le seuil jusqu’ici inexploré de 1,5%.

Trois jours après la baisse surprise des « fed funds » d’un demi-point, les investisseurs suivront tout même cet après-midi la publication du rapport de l’emploi du mois de février. « Mais c’est un peu comme regarder dans le rétroviseur ; ce sont surtout les indices d’activité précurseurs, comme les PMI, qui sont désormais attendus, pour en savoir plus sur l’impact de la crise sanitaire sur l’économie », relève Kristina Hooper, directrice de la stratégie chez Invesco, à New York. Les économistes s’attendent en moyenne à 175.000 créations de postes le mois dernier, avec un chômage stable à 3,6%. Les nombreux discours des responsables de la Réserve fédérale seront écoutés avec attention, les marchés tablant sur d’autres baisses des taux cette année.

A Vienne se poursuivront par ailleurs dans la journée les tractations entre la Russie et l’OPEP, favorable à une réduction de de la production de 1,5 million de barils par jour au deuxième trimestre 2020, afin d’enrayer la chute des cours du pétrole liée à l’épidémie. Le baril de Brent s’inscrit désormais sous la barre symbolique des 50 dollars, à 49,51 dollars, contre près de 70 dollars en début d’année.

Du côté des valeurs, EssilorLuxottica a annoncé viser une hausse de 3% à 5% de son chiffre d’affaires cette année à changes constants grâce à un rebond au second semestre, après une croissance de 4,4% en 2019. De son côté Airbus a annoncé la livraison de 86 appareils depuis janvier, précisant qu’aucune commande n’avait été enregistrée en février. Enfin, JCDecaux prévoit d’adopter le statut de société européenne.

 

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