La carte n'est pas le territoire ou comment la réalité est propre à chaque personne.
La PNL propose que ce sont nos modèles mentaux qui forment notre réalité, celle propre à chaque personne, plutôt que la réalité elle-même, et qui déterminent comment nous agissons. Voyons comment, pourquoi il est important d’en prendre conscience et comment élargir notre réalité.
Nous avons, chaque-un/e, notre propre vision du monde, laquelle est basée sur les « cartes » internes que nous avons créées grâce au langage et aux systèmes de représentation sensorielle, tous issus de toutes les expériences de vie, et ce, depuis notre plus tendre enfance. Nous n'aurions pas la possibilité d'appréhender instantanément la totalité d'un même vécu dans tous ses aspects. Ainsi, nous formons des images, des raccourcis, c'est une capacité extraordinaire qui nous permet d'aborder un grand nombre de situations : notre représentation du monde est une simplification de la réalité, et elle est personnelle à chaque-un/e par la singularité de nos vécus. La carte, c'est notre monde échafaudé, particulier à chaque individu, le territoire est le monde entier.
La carte n'est pas le territoire
La carte, c'est notre monde échafaudé, particulier à chaque individu, le territoire est le monde entier. Comme l’explique Robert Dilts dans son livre « la magie du langage », les vécus d’un coucher de soleil, d’une dispute ou de nos vacances sont liés à notre manière propre de percevoir ces événements. Ces expériences de vie se forgent à partir des informations que nous captons avec nos organes sensoriels, aussi bien que des souvenirs, des fantasmes, des sensations et des émotions. Nous agissons ensuite en fonction de ces nombreux concepts signifiants. Je ne peux absolument pas agir sans que les significations ne soient les actrices essentielles de la pensée qui précède l’action !
Lorsque nous entendons une personne s’exprimer dans une langue totalement étrangère, ce que nous nous ressentons, c’est l’absence de signification. Et si dans un échange, oral ou écrit, il n’y a pas validation de l’interprétation réciproque du « message » contenu dans les mots, le malentendu est semé, et les germes du conflit disséminés. C’est notamment pour ça qu’on dit que 90 % des conflits sont issus de malentendus.
D'autres visions du monde pour élargir la normalité
Il existe un panel de concepts et de mots auxquels correspondent des sens plus ou moins familiers, des parts plus neutres que nous colorons ensuite à la sauce de nos histoires personnelles. Cependant, certaines personnes fonctionnent de façon un peu différente. Certaines personnes d’autres cultures et/ou d’autres langues, mais aussi celles qui ont une histoire personnelle moins commune, une particularité épigénétique, un trouble DYS, ou d’autres spécificités, dénoteront dans le paysage qui est familier. Mais au lieu de les inclure dans une normalité, nous pouvons élargir nos normalités, pour considérer ce que ces personnes apportent de richesse dans leurs significations particulières aux mots, dans les échanges, mais aussi dans les comportements.
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Il n’y a pas UNE réalité qui soit « vraie » ou plus réelle qu’une autre
Oui, nous formons bien des significations de et pour tout ce que nous vivons tout au fil de la journée, jour après jour depuis notre enfance. Mis bout à bout, nous formons nos « cartes du monde ». On comprend à quel point nous sommes différents, spécifiques, singuliers. Et à quel point nous pourrions nous inspirer les uns des autres, au lieu de vouloir coller tout le monde dans un même moule. Je cite Robert Dilts dans son livre « la magie du langage » : « Il n’y a pas une seule carte du monde « juste » ou « exacte ». Chacun a sa propre carte ou son modèle unique du monde, et aucune carte n’est plus « vraie » ou plus « réelle » qu’une autre. Bien au contraire, les personnes les plus efficaces sont celles dont la carte du monde leur permet de percevoir le plus grand nombre de choix et de perspectives disponibles. Elles ont en effet une manière plus riche d’appréhender les choses, de les organiser et d’agir dans le monde et leur vision s’en trouve plus élargie ». Ce que propose la PNL, c’est élargir continuellement nos cartes du monde, élargir le champ du possible.
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Quelques références :
Richard Bandler et John Grinder "la Structure de la magie" discute de la façon dont nos perceptions et représentations influencent notre expérience.
Michael Hall "NLP: The New Technology of Achievement", traite de la distinction entre perception et réalité, intégrant l'idée que nos cartes mentales influencent nos comportements et émotions.
Stephen Gilligan "The Courage to Love", explore comment nos perceptions façonnent nos expériences, en lien avec la PNL.
Daniel Kahneman "Thinking, Fast and Slow", explore comment nos biais cognitifs et perceptions façonnent notre prise de décision.
Juliet Sutherland "Mapping the Territory: The Role of NLP in Coaching", examine comment la PNL peut être utilisée pour aider les personnes à naviguer dans leurs représentations mentales.