La cigale et la fourmi

Alors c’est l’histoire d’une Cigale, tu vois, qui passait tout son temps à chanter, mais pas genre un petit chant tranquille, non, elle faisait du karaoké non-stop, la meuf. Un vrai festival de la chanson, sauf qu’elle était toute seule, donc c’était un peu triste, mais bon, elle s’en foutait, elle chantait à tue-tête.

Pendant ce temps-là, y a la Fourmi, elle, c’était plutôt l’ambiance "je bosse, je bosse, je bosse", tout le temps à trimbaler des sacs de grains gros comme des maisons. Mais genre des sacs tellement gros que même Perceval, il aurait dit, "Ouais, c’est pas un peu exagéré là ?".

La Cigale, elle, pendant ce temps, elle s’éclatait comme une folle : "Ooooh, on est bien, à la fraîche, décontracté du gland, et tout et tout". Sauf que l’hiver arrive, comme ça, bim !

Sans prévenir. Et là, la Cigale, elle se retrouve comme une quiche, sans rien à bouffer, même pas un petit reste de pizza au fond du frigo.

Du coup, elle se dit, "Je vais aller voir la Fourmi, elle doit bien avoir deux-trois trucs à grignoter". Elle arrive chez la Fourmi, et là, elle lui sort : "Eh Fourmi, t’aurais pas un petit quelque chose à me filer ? Parce que, bon, moi, l’hiver, je suis pas trop équipée, t’as vu…"

Et là, la Fourmi, elle lui répond un truc du genre : "T’as qu’à danser maintenant, hein ! Fallait bosser un peu cet été au lieu de faire la diva !"

Du coup, la Cigale, elle repart avec que dalle, et elle se dit, "Bon, bah, j’ai qu’à danser, mais toute seule, dans le froid, ça craint un peu…"

Moralité : si t’as pas de bouffe pour l’hiver, bah, t’es dans la mouise, voilà.