La dépression, une affection anodine pour les individus et les organisations ?
Voici quelques éléments, permettant de mieux cerner cette notion, que je souhaitais partager avec vous :
Selon l’OMS, « la dépression est un trouble mental courant qui touche mondialement plus de 300 millions de personnes. La dépression est la première cause d’incapacité dans le monde et contribue fortement à la charge mondiale de la maladie. »
La dépression répond à des critères très précis fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Association américaine de psychiatrie (DSM-5).
Neuf symptômes sont caractéristiques :
o Une tristesse quasi permanente, avec parfois des pleurs
o Une perte d’intérêt et de plaisir pour des activités auparavant considérées comme plaisantes
o Un sentiment de dévalorisation et de culpabilité excessif ou inapproprié
o Des idées de mort ou de suicide
o Un ralentissement psychomoteur
o Une fatigue (asthénie), souvent le matin
o Une perte d’appétit, souvent associée à une perte de poids
o Des troubles du sommeil, en particulier des insomnies matinales
o Des difficultés d’attention, de concentration et de mémoire
Au-delà de 8 de ces symptômes ressentis presque tous les jours depuis au moins deux semaines, dont obligatoirement l’un des deux premiers de la liste suivante, il s’agit d’une dépression sévère.
Entre 5 et 7 de ces symptômes, il s’agit d’une dépression modérée.
Au moins 5 de ces symptômes, il s’agit d’une dépression.
Quels sont les facteurs de risques ?
Certains événements de vie peuvent impacter notre corps et notre cerveau.
Selon l’OMS, « La dépression résulte d’une interaction complexe entre des facteurs sociaux, psychologiques et biologiques. »
« Il n'y a pas actuellement de théorie unique de la dépression, expliquant l'ensemble des phénomènes. Il n'empêche qu'on sait que ces neurotransmetteurs, dopamine, noradrénaline, sérotonine, jouent un rôle" (Philippe FOSSATI).
« Les neuromédiateurs se dérèglent entraînant une altération du fonctionnement et de la transmission entre les cellules nerveuses (neurones). Il y a aussi une diminution du débit sanguin cérébral avec une diminution d’oxygène et de sucre dans les régions frontales du cerveau. Donc le cerveau se met à ne plus fonctionner normalement, comme à l'habitude. Cette altération des circuits cérébraux se manifeste par les troubles ressentis par le sujet dépressif : humeur douloureuse, désintérêt affectif, concentration difficile, sommeil perturbé,... » (Dr Frédéric BOUDJEMA).
Selon l’INSERM, « Des situations et des événements de la vie (un décès, une perte d’emploi, une séparation…) sont associés à un risque accru de dépression. C’est aussi le cas de traumatismes précoces, notamment affectifs ou sexuels, survenus au cours l’enfance. Néanmoins, toutes les personnes exposées à ce type d’événements ne développent pas la maladie. De plus, certaines personnes font une dépression sans motif apparent. Il existe donc une susceptibilité individuelle à la dépression. »
Si ce petit tour d'horizon vous a permis de mieux cerner cette notion, sachez que d'autres articles sur la question des Risques Psychosociaux vont suivre.