La Dorsale Africaine

J’entends parler depuis deux ou trois ans du concept de dorsale africaine, notamment mais pas uniquement dans le domaine du numérique et de la fibre optique. Je prétends pourtant avoir inventé ce terme ainsi que le concept sous-jacent en 2008 (oui, j’ai des preuves). Ce que j’en vois est néanmoins réduit çà et là à quelques une de ses fonctions les plus basiques, le transport par-ci, Internet par-là (toujours le transport donc, mais de données et non pas physique).

J’ai donc décidé de partager avec vous le maximum d’informations concernant cette idée, partie intégrante d’une Vision puis d’une Stratégie de Développement et de rayonnement international de l’Algérie que j’ai rêvé pour mon Pays et mes concitoyens, et communiqué à quelques personnes il y a plus de dix ans, communication restée hélas sans effet. En même temps, je vous dirai comment j’en suis arrivé là.

J’étais (encore) en train de regarder un documentaire sur une de mes chaines scientifiques préférées. Ça parlait de géopolitique, de minerais et autres richesses à travers le globe. Plusieurs cartes du monde, aussi différentes les unes des autres, étaient diffusées.

Je me suis alors rendu compte qu’elles avaient toutes quelque chose en commun : que ce soit les cartes de globes aplani ou autres représentations comme celles illustrées dans cet article (désolé de ne pas citer ni les sources, je les ai trouvées sur Internet et les ai groupées en une seule), l’Algérie se trouvait toujours au centre du Monde.

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Mince ! En voilà une position stratégique à juste titre me suis-je dis. Tout devrait transiter par chez nous. Nous devrions quadriller l’Afrique d’Est en Ouest et du Nord au Sud en chemins de fer afin de faire passer le transport de marchandises mondial par nous, et par des ports que nous gèrerions à travers l’Afrique. Au-delà de l’intérêt économique et stratégique, cela servirait à réduire les trajets et délais de transport maritime (et donc des coûts et la pollution). Les navires ne seraient plus obligés de contourner l’Afrique pour aller de l’Asie aux Amériques ou vers l’Europe (ça marche aussi dans l’autre sens). Cette réflexion date d’avant la modernisation du Canal de Suez en 2015 mais elle reste viable de nos jours, ledit canal étant saturé et intrinsèquement limité ; les navires dits Capesize sont toujours obligés de contourner l’Afrique par la Ville qui leur a justement donné ce surnom, La Ville du Cap.

Bien sûr, un tel transport ferroviaire devra être en totale adéquation avec son ère, électrique et non pas pollueur, et écologique ; cette électricité devra être verte. Ça tombe bien vu notre taux d’ensoleillement. De plus, l’énergie transportée justement tout le long des voies ferrées sera également commercialisée entant que telle. C’était là la deuxième composante de ma dorsale.

Les deux autres composantes devenaient dès lors évidentes : ces voies serviraient également à transport de l’eau qu’on dessalerait de part et d’autres des côtes du continent vers les lieux internes qui en manquent, et des données, la pose de fibre optique devenant la partie la plus facile d’un tel projet, mais peut-être la plus grande source de création de valeur ajoutée (faut dire que j’en avais marre de payer Intérêt très très cher comparé aux tarifs que je voyais dans les pubs, et qu’on m’explique que cela était dû aux sens et volumes des échanges à travers le câble maritime).

Voilà donc les 4 composantes que véhiculait ma dorsale africaine : des marchandises et des personnes, de l’eau (dessalée, est-il utile de rappeler le problème de sècheresse de notre continent ?), d’énergie électrique verte, et finalement de données. L’utilisation du terme "véhiculer" tombant sous le sens, de même que l’appellation de dorsale, à l’image d’une colonne vertébrale. De là à dire que l’Algérie serait la tête, il n y’ avait qu’un pas (dans ma tête, dans mon rêve).

La Vision est simple, mais le projet est clairement très difficile à réaliser, il faudrait y voir de plus près pour ce qui est des tracés avec tous les obstacles (à priori insurmontables) naturels ou humains que cela rencontrerait ; montagnes, lacs, déserts, villes, et parcs naturels (à préserver) pour ne citer que ceux-là.

Mais, n’est-ce pas là un défi qui en vaille la peine ? Un véritable projet mondial, pas seulement Algérien ni Africain, source d’une relance économique planétaire (le monde était en crise en 2008/2009 grâce à certains banquiers et autres financiers) et d’un nouvel équilibre nord/sud nécessaire si on veut arrêter les migrations illégales si ce n’est inverser les sens des migrations, le sud à tellement à offrir, et pas seulement des centaines de millions de consommateurs potentiels ni des richesses à exploiter, pour ne pas dire piller.

J’insiste sur l’aspect mondial, un projet de cette envergure ne peut réussir que s’il est le fruit d’une collaboration internationale totale, si tout Le Monde y trouve son intérêt.

Ceci est à mon sens vrai pour tous les futurs défis qui nous attendent, à commencer par l’exploration spatiale, unique voie de développement que j’entrevois à partir de 2050.

J’essayerais de vous en parler dans un prochain article, notamment de comment construire des Tores de Stanford de plusieurs km2 capables d’abriter (héberger même) plusieurs centaines de milliers de personnes au même prix que la station spatiale internationale actuelle.


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