La femme au travail est sa meilleure ennemie !
De nombreux exemples dans le monde des entreprises ont montré que les femmes qui ont du se battre pour accéder à des postes de responsabilités sont victimes du syndrome de la Reine des abeilles. Elles se montrent en effet hostiles envers leurs collègues féminines et empêchent même parfois leur ascension hiérarchique. La femme n'est-elle pas devenue la meilleure ennemie des autres femmes dans le monde du travail ?
Alors que 421.399 femmes ont obtenu un diplôme d'enseignement supérieur en France pour seulement 320.699 hommes, nous constatons que les femmes sont encore rares aux échelons hiérarchiques élevés . Ceci malgré le fait qu'il a été prouvé la performance (chiffres à l'appui) des équipes mixtes. La parité n'est pas juste une question d'équité mais d'efficacité.
Ce phénomène de la "Reine des abeilles" (la souveraine règne sur une collectivité féminine en s'assurant de maintenir ses congénères en statut inférieure) a été identifié dès 1974 et constaté concrètement régulièrement depuis. Cette attitude aurait plusieurs causes génératrices, dont :
- le fait d'avoir fait elle-même des sacrifices personnels&familiaux, d'avoir du passer beaucoup de temps et d'énergie au travail pour évoluer difficilement (à force d'engagement et d'ambition), d'avoir eu peu de soutien professionnel.
- le fait d'avoir du développer des caractères masculins du leadership, du se battre et rester forte&froide dans la compétition, du adopter des attitudes d'homme (dominance) pour se faire entendre/respecter.
Le mécanisme d'entraide et d'ouverture de voie s'est donc grippé pour les femmes en entreprises. D'autant plus qu'il est observé chez ces dirigeantes un phénomène de sexisme et de stéréotypes négatifs à l'égard des femmes (tout comme leur collègues masculins) engageant un vrai déni de la discrimination des femmes et de leur traitement inégal. Ces femmes haut-placées ne vont pas faciliter le parcours de leurs consœurs car personne ne l'a fait pour elle. Elles ne seront pas pro-actives pour appliquer les "quotas de genre".
Alors que les femmes dirigeantes pourraient être pionnières et fer de lance pour faire avancer les choses et les femmes en entreprise, elles ont plutôt tendance paradoxalement à maintenir un statu quo dans les inégalités.
Heureusement, il existe des femmes de pouvoir qui ne rentrent pas dans ce syndrome, notamment la jeune génération qui équilibre mieux vie personnelle&professionnelle, grâce au courant actuel de la QVT et du bien-être/bonheur au travail. Il y a aussi les nouvelles tendances managériales où les qualités "féminines" sont valorisées dans le leadership : écoute, bienveillance, influence, ....
Gageons que les femmes puissent sortir rapidement de ce cercle vicieux et que ce syndrome disparaisse au plus vite.
Professeur de Métier et Coach Professionnel
6 ansMerci Marie-Hélène pour cette réflexion au combien juste.