La fiscalité au service de l’innovation !
Même si la France connaît un retentissement favorable depuis plusieurs mois, même si la France retient un peu plus l’attention des investisseurs internationaux, même si la France rayonne grâce à ses innovations et son leadership sur la lutte contre le réchauffement climatique, gardons à l’esprit que les start-up doivent bénéficier d’une approche de financement spécifique et qu'elles demeurent encore trop faible sur notre territoire !
En 2016, les capitaux-risqueurs ont investi 6 fois plus aux Etats-Unis qu'en Europe où les organismes publics furent les principaux relais. Ce chiffre n'illustre-t-il pas l'urgence de renforcer l'investissement privé à destination du capital-risque ? Notre pays est reconnu pour ses innovations mais voulons-nous qu'elles soient à l'origine d'entreprises internationales ou qu'elles demeurent au stade de prototype ? Il est temps de penser un capital-risque français et européen qui prenne en compte notre culture d'investissement et de développement.
Or l'absence d’incitations fiscales pour l’investissement dans les start-up et les PME fragilise fortement les entrepreneurs aux commandes de jeunes sociétés qui ont deux à trois années d'existence. Il existe de nombreux projets en cours de création sur notre territoire et il est illusoire de croire que les fonds d’investissement traditionnels vont prendre part à toutes les opportunités naissantes. Les investisseurs privés quant à eux regarderont les dossiers sans pouvoir franchir le cap. Pourquoi ? Il s'agit d'une réalité évidente : plus une personne accumule de la richesse, plus elle est prudente dans ses investissements (à l’exception de quelques entrepreneurs atypiques). Sans incitation fiscale, la richesse se dirigera donc naturellement vers l’immobilier, qui reste le secteur bénéficiant des mécanismes fiscaux les plus puissants (Loi Pinel, Loi Malraux, etc.), ou vers d’autres investissements plus sécurisés.
Nous avons la chance de disposer en France d’outils publics excellents comme la BPI qui, couplés à un financement privé conséquent, démultiplieraient l’effort et "boosterait" la création d’entreprise. Qu'attendons-nous donc pour mettre en place ce type de mesure ? Nous avons abandonné toute réflexion sur ces outils fiscaux car certains abus ont été constatés dans la gestion des financements. C’est à mon sens un faux argument car il est assez facile de définir des règles de bonne conduite et de conserver les acteurs du marché qui les respectent. Notre voisin, la Grande Bretagne, va jusqu’à appliquer un abattement de 50% sur l’impôt sur le revenu pour inciter les investisseurs à prendre des risques. Nous pourrions mettre en place un mécanisme fiscal similaire qui pourrait s'appliquer plus largement sur tout type de revenu et être fonction du risque pris. Par exemple de l’ordre de 50% pour les entreprises JEI, avec un engagement de rester au capital pendant cinq ans, et de 30% pour les PME sur une durée de trois années.
Cerise sur le gâteau : en complément d'un apport de financement déterminant, ces investissements privés dans des sociétés naissantes permettraient de connecter un peu plus l'investisseur à l’entreprise, ses challenges et ses difficultés. Il s'agit là de soutenir une aventure humaine qui permet de relever les défis futurs. Il s'agit surtout d'inscrire toutes les parties prenantes sur le long terme plutôt que dans une spéculation immédiate consistant à observer l'évolution du montant de ses actions en direct. L'entreprise est un challenge collectif, favoriser l'investissement privé dès ses premiers pas renforce la dynamique entrepreneuriale grâce au fruit d'un réseau élargie et d'une intelligence démultipliée. Pour toutes les start-up en cours de création et leurs équipes, j'espère vivement que des mesures rapides et stables seront prises dans ce sens et que nous pourrons penser l'innovation sur le temps long comme le font plusieurs grandes puissances actuelles !
Financement et accompagnement d' entreprises en croissance. Défiscalisation IR, PEA-PME.
6 ansPour financer à nouveau l'innovation en France, une règle simple serait d'exonérer de plus-values l'investissement dans une PME.
Youtuber bilingue anecdotique et loufoque
6 ansLa Communauté Européenne via le plan Juncker peut vous aider, j'ai moi même été approché. Leur slogan est on ne manque pas de fonds mais de projets ...