La fonction soignante en résidentiel

La fonction soignante en résidentiel

En ITEP, en IMP 140 ...l'équipe d'abord, à l'écoute des résonances (Mony Elkaïm), pour entendre les jeunes en "situations complexes.

"C’est dans l’articulation des discours" [1] qu’émerge le potentiel thérapeutique.

Plus qu’une rencontre, en réunion clinique ou de synthèse… c’est la culture institutionnelle qui y règne qui autorise son élaboration dans une interdisciplinarité qui soutient l’expression de chacun quelle que soit sa qualification. Comme si de la qualité de cette rencontre, la bonne attention aux émois et aux réflexions de chacun était constitutive de ce qui fait soin en institution. 

Si dans la bonneveillance[2] les confrontations saines s’échangent, la tiercité indispensable s’exerce. C’est de cette qualité que naît l’action, la parole soignante à laquelle chacun participe dans son rôle. A l’instant où s’exerce ce processus d’Intervision ni le grade, ni la profession, ni la fonction prévalent. Ceci ne dénie en aucun cas l’équipement intellectuel, l’expérience dans la contribution de ce moment d’échange sur les résonances. Un instant où chacun augmente son potentiel soignant. 

La clinique institutionnelle naît là où se cultive cette attention à l’autre, cette qualité de donner et recevoir, ou l’équipe met en priorité sur la table les soucis qui la concerne avant de se mettre au travail sur l’observation et l’élaboration d’un projet pour le jeune et sa famille. 

L’éducateur reste éducateur, le psychologue reste psychologue… chacun participant au soin institutionnel avec un savoir être augmenté par le regard de l’autre. 

Alors, se tisse la clinique institutionnelle.

Luc Fouarge

[1] Cfr Luc Laurent, Quel avenir pour les pratiques de soin en institution ? Champ social, 2017

[2] Marcelli

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