La grenouille dans l'eau bouillante, comme dans "1984"​
Image tirée du site : www.lesmotspositifs.com/blogue/lhistoire-de-la-grenouille/

La grenouille dans l'eau bouillante, comme dans "1984"

Imaginez qu'il y a un chaudron rempli d’eau froide, sur le rond du poêle. Une grenouille nage paisiblement dans l'eau. L'élément chauffant est allumé sous la marmite. L’eau se réchauffe tout doucement. Elle est bientôt tiède. Vous vous imaginez que la grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager joyeusement.

Lorsque la température commence à grimper, l'eau devient de plus en plus chaude. La grenouille commence à trouver ça déplaisant et s'énerve un peu, mais rien de bien dramatique. Lorsque l’eau devient vraiment très chaude, la grenouille trouve ça vraiment désagréable, mais elle ne réagit pas trop, puisque la chaleur l'a déjà affaiblie donc elle espère et attend que les choses redeviennent plus confortables.

La température de l’eau va continuer à monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais s'être sortie de la marmite.

Si la grenouille avait été placée dans une marmite d'eau bouillante, elle aurait donné immédiatement un coup de pattes important et se serait retrouvée en dehors et en sécurité.

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Je viens juste de terminer la lecture du livre "1984" de George Orwell (merci de m'avoir complètement outrée avec ce cadeau, mon grand garçon adoré 🙄😉).

Dans cette histoire, Winston est la grenouille. L'angsoc, c'est la marmite, insidieuse et déterminée à avoir le dernier mot. Au fil du temps qui passe, on observe dans ce Monde qu'à imaginé George Orwell, une constante et importante dégradation des valeurs qui s’effectue assez lentement pour que personne - ou presque - ne s’en offusque. Et s'ils s'en offusquent, ça ne dure pas longtemps. Chaque fois qu’un changement est fait lentement, par petites étapes, ça prend une conscience très alerte et une bonne mémoire pour s’en rendre compte. Dans ce livre, on se rend bien vite compte que sans conscience, nous devenons rapidement moins qu’humain.

Ces histoires reflètent très bien ce qui se passe dans des moments de changements. Lorsqu'un changement négatif s’effectue de manière suffisamment posée et lente, il devient invisible, échappe à notre conscience et ne suscite pas de réaction, pas d’opposition, pas de révolte. Alors que certaines situations méritent vivement nos réactions, notre opposition et notre révolte.

C'est ce qui risque de se produire dans la société où nous vivons. Et puis, la société c'est qui ? C'est vous, c'est moi, c'est lui, elle, eux et vous. C'est nous tous et toutes. Il est important d'apprendre à refaire confiance à son instinct. Si quelque chose semble problématique, ce l'est probablement et on a le droit (le devoir) de le dénoncer, de le nommer. D'affirmer ce qui fait violence à nos valeurs dans un monde qui change constamment.

Immergé d'images, de sensationnalisme, de nouvelles et d’informations inutiles ou trafiquées, la mémoire devient paresseuse et la volonté s'endort.

Le principe de la grenouille dans la marmite d’eau est un piège qu'à vécu notre cher Winston dans "1984". Comment, ne pas succomber à ce piège individuellement ou collectivement ?

Je crois qu'une des façons de le faire est en restant vigilant devant ce qui ne fait pas honneur aux valeurs profondes que nous portons en soi. En osant affirmer nos questionnements, en osant ne pas suivre le mouvement populaire s'il va à l'encontre de notre philosophie de vie et de nos principes humanistes. En ayant le courage d’affirmer, de vivre et de choisir selon ce qui fait du sens pour soi.

Voyez-vous d'autres moyens de mieux vivre les moments de changement ou de rester vigilant devant des propositions allant à l'encontre du bien-être commun ? Vos commentaires, pour poursuivre cette réflexion, sont certainement les bienvenus.

Stephanie (Vivre à coup de cœur)

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