La guerre technologique prend le relais de la guerre commerciale, l’Europe va -t-elle rester sur le banc de touche ?
Les Etats-Unis tentent de freiner les avancées impressionnantes de la Chine dans le développement de la 5G. Une délégation de responsables américains débarque au Royaume-Uni pour convaincre les britanniques de se passer de l’équipementier chinois Huawei pour le déploiement de la 5G. Les américains alertent sur le risque d’espionnage par les autorités chinoises à travers ces installations. La guerre technologique entre les deux puissances mondiales est lancée.
Une nouvelle fois, l’Europe a pris du retard. L’Union Européenne patine à trouver une solution commune pour entrer dans la compétition mondiale. Pourtant, l’enjeu est de taille. Au-delà des retombées économiques, il concerne en effet la sécurité des données et le risque d’utilisation de ceux-ci aux dépens de la souveraineté des nations.
Le déploiement de la 5G pose alors la question cruciale de la capacité d’autorégulation des équipementiers réseaux et de la nécessité des Etats Européens à contrôler ou non la mise en service et la maîtrise des usages.
La question est d’autant plus prégnante lorsque l’on sait que le premier fournisseur de réseaux de télécommunication est la multinationale Huawei, loin devant les deux autres européens, le finlandais Nokia et le suédois Ericsson.
Huawei est devenu le fer de lance de la réussite chinoise en matière technologique. Ce mastodonte de 160 000 salariés créé en 1987 qui réalise 50% de son chiffre d’affaires à l’étranger s’est imposé dans la 5G grâce à ses investissements colossaux dans la R&D. Le groupe s’inscrit pleinement dans le projet lancé en 2016 par le Président Xi Jinping. Ce plan, dénommé Made in China 2025 (MIC 2025), prévoit de faire de la Chine le leader technologique mondial d’ici cinq ans avec 2160 mds d’euros d’investissements. Pour relever le défi, les autorités chinoises comptent sur l’émergence de multinationales pour faire face à la concurrence internationale.
La vision stratégique de long terme de la Chine
La Chine s’impose par sa stratégie de développement et sa vision long terme. Sa première phase de développement qui est marquée par son entrée dans l’OMC en 2001, s’est construite autour d’une main d’œuvre abondante et bon marché. La Chine est alors devenue l’usine du monde. Ensuite, les autorités chinoises ont voulu limiter leur dépendance au commerce mondial. Leur objectif devient alors de miser davantage sur une demande interne colossale avec ses 1,4 milliard d’habitants et sur la montée en gamme de la production qui accompagne les revalorisations salariales et l’amélioration du niveau de formation.
La Chine aurait pu se limiter à développer une production intermédiaire, plus en phase avec l’évolution de son coût du travail. Mais la révolution technologique enclenchée depuis une vingtaine d’année lui a offert des perspectives de croissance bien plus élevées. Elle décide alors de sauter le pas et s’engouffre dans l’ère du numérique. Elle compte sur sa population dont la demande en produits technologiques est soutenue. Avec l’émergence des GAFA, les chinois ont construit une offre locale concurrente. Les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi) sont devenues au fil des années les firmes de référence du numérique en Chine. Le gigantisme de la Chine lui permet de se fixer des objectifs ambitieux d’autant que les pratiques locales favorisent les entreprises nationales au travers de subventions notamment. Par ailleurs, les autorités imposent des réglementations plus strictes pour les entreprises étrangères.
A la recherche d’une réponse européenne
Le système chinois reste opaque et complexe. Les occidentaux dénoncent un traitement inéquitable par les autorités chinoises imposant des exigences gouvernementales restrictives qui favorisent le déploiement de l’offre locale. Ainsi, les entreprises européennes qui souhaitent s’implanter en Chine doivent exporter leur technologie. Or, la réciproque n’existe pas. Aucun transfert de technologie n’est imposé par l’Union européenne à une entreprise chinoise qui souhaite s’installer en Europe. Adhérer à l’OMC suppose en amont le traitement identique entre les produits locaux et les produits étrangers mais cette adhésion suppose de même la fin de pratiques inéquitables. Or, dans la réalité, la Chine ne s’est pas mise au diapason de ces règles de commerce internationales.
A charge pour l’Union européenne d’en tirer les conséquences pour affronter sur son territoire la concurrence chinoise avec le déploiement de la 5G. L’Europe ne peut ignorer les conséquences de ces transformations technologiques à la fois en matière de sécurité et d’incidence économique.
Le manque de coopération entre les Etats européens dans la recherche et dans la mise en œuvre d’une stratégie industrielle commune a permis aux GAFA, ces mastodontes américains du numérique, de prospérer en quasi-monopole sur le territoire européen. L’absence d’offre européenne concurrente a induit des transferts de richesse et un manque à gagner irrécupérable en termes d’emplois et de points de croissance. La révolution qui est annoncée avec la 5G nécessite pour l’Europe des réponses rapides face aux enjeux sécuritaires et économiques en apportant des solutions concrètes pour éviter la vassalisation des Etats membres face aux deux puissances mondiales chinoises et américaines.
AGENT COMMERCIAL TOWER IMMOBILIER TOULOUSE, DECO DESIGN CAO HOMESTAGING chez Personnelle
4 ansperso technologie minimum necessiare pour travail pas plus donc pas concerné par la guerre technologique tout le reste en technologie pour autre chose aucun intéret
Responsable d’ agence chez CREDIT AGRICOLE
4 ansColine PERRIN
Chimie analytique--
4 ansL’histoire a tendance a se répéter malheureusement si on souvient bien c’est l’Allemagne qui fournit à la Chine les machines pour la production du textile qui a permis au chinois d’inonder le marché et bien sûr combien de plans sociaux derrière comme conséquences pour l’Europe conclusion le soit disant savoir faire chinois n’est d’autre que du copier coller de la high-tech européenne avec un peu de maquillage la voici la vérité et pour info combien de fois des entreprises européennes ont chopé des stagiaires chinois en train de faire de l’espionnage industriel !!
Géographe Géomaticien Cartographe 🧭Je suis votre boussole pour guider vos décisions stratégiques et valoriser vos données -📍Dataviz 🛒Géomarketing 🌊Risques 🔎analyse de territoire 🏞️ attractivité 🏥accessibilité
4 ans"Pour Hugues Ferreboeuf, chef de travail numérique du think tank The Shift Project, à l'heure du déploiement de la 5G en France, il faut se demander si les usages attendus justifient la hausse de consommation énergétique (environ 2% de la consommation d'électricité en France)." https://www.liberation.fr/france/2020/01/22/il-faut-un-rapport-sur-l-impact-ecologique-du-deploiement-de-la-5g_1772778?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0hFWDZ07RMYuU3a7_MTwmxJXhR4euyK4oAftUsOZFI1bSilKgT66p4_MM#Echobox=1579679983
Topographie et Geobiologie pour l'amélioration des lieux de vie
4 ansLe principe de précaution s'impose en effet avec la 5G tant sur le plan de la sécurisation des données que sous l'angle du risque d'atteinte et de détérioration de la santé. On commence a peine a découvrir les effets néfastes de l'électrosmog via la 2/3/4 G, wifi, Bluetooth... La différence fondamentale avec la 5G c'est quelle est dérivée des radars militaires et l'impact sur le vivant équivalente a la puissance d'un micro ondes... Nous devrions fortement dissocier les besoins de performance de l'industrie par rapport a celui des individus et mettre en place les protections nécessaires comme pour les radiographies aux rayons X loin d'être anodines sur le plan cancérigène. A quoi bon produire en abondance des produits si vous n'avez plus de consommateurs ?