La logistique & l'industrialisation bancaire
De plus en plus de banques privées décident d’externaliser les applications, les processus métiers et même certains services. Dans cet environnement qui ne cesse de se complexifier, l’infrastructure informatique joue un rôle de premier plan.Il devient en effet de plus en plus difficile pour les petits et moyens établissements de faire face à l’impact financier, humain, technique et structurel du
Les réglementations associées à la fiscalisation sont donc devenues une source de coûts majeurs pour les banques et freinent leur croissance géographique. On estime à 20% l’augmentation de la charge de développement découlant des exigences des conventions négociées par les banques. Et nous n’en avons pas fini avec les contraintes car sont déjà prévues de nouvelles interventions, les règles de Suitability déjà implémentées en Asie. Ces deux dernières étant, avec les régulations cross-border, les plus lourdes à supporter pour les banques, selon KPMG. Les systèmes informatiques utilisés par les banques doivent donc tenir compte de ces nouveaux paramètres mais aussi se préparer à l’échange automatique d’informations. En conséquence, il faut être capable de produire des documents soumis à des exigences fiscales spécifiques. L’objectif étant de générer des documents d’aide à la déclaration au plus proche de ceux proposés par une banque domestique à ses clients, mais aussi de gérer des compteurs fiscaux intégrant de multiples méthodes de calcul; sans oublier la prise en considération des particularités fiscales des différents véhicules d’investissement, certains fonds pouvant être acceptés par certains et refusés par d'autres. Nous sommes en droit de nous demander si ces efforts seront suffisants pour préserver les avantages et la profitabilité des banques. Le combat est-il inégal? Nous ne le pensons pas. Il existe et existera toujours d’excellentes raisons pour que la clientèle fortunée internationale continue à faire confiance au savoir-faire suisse, à la qualité de son personnel et à l’attrait d’un pays stable, économiquement et politiquement. Toutefois, le défi fiscal ne sera remporté qu’en excellant dans plusieurs domaines: la maîtrise des législations internationales, l’efficacité de la veille fiscale, l’optimisation des coûts et la maîtrise des outils informatiques. L’informatique coûte de plus en plus cher et doit évoluer de plus en plus vite. Alors que nous nous dirigeons sans aucun doute vers une période de consolidation et une plus grande industrialisation de la logistique bancaire, l’outsourcing se présente comme une solution rentable et profitable. On estime que cette option permettrait de réduire jusqu’à 20% des coûts liés au back-office, au compliance et à l’informatique. Tout en limitant les risques opérationnels, elle permettrait également aux banques de mutualiser leurs frais et de concentrer leurs forces sur leurs activités de développement et de gestion. Toutefois, cette solution doit être suffisamment souple et rapide pour pouvoir prendre en compte les diverses évolutions tout en respectant les délais très courts imposés. Il faut également qu’elle puisse assurer aux banques le plus haut degré de confidentialité et de sécurité, que ce soit en termes de technologie ou de ressources humaines. Le choix d’un partenaire ne doit donc pas être pris à la légère. Et s’il propose en plus d’autres services bancaires, il pourrait apporter une vraie valeur ajoutée. Ainsi, en s’appuyant sur un système fiable et apte à soutenir des activités à l’international, les banques, une fois libérées du poids des contraintes, pourraient même en faire un avantage concurrentiel. Nous nous dirigeons sans aucun doute vers une consolidation et une plus grande industrialisation