La moins pire des solutions de dé-confinement

La moins pire des solutions de dé-confinement


Face au Covid19, je crois que la meilleure solution (ou la moins pire) consiste à : (1) prendre 2 semaines pour identifier individuellement les 15% de personnes à risque face au virus ; (2) identifier 15 autres pourcents de la population (leur entourage, des soignants, des assistants de soins, etc.) ; puis (3) à construire pour chaque personne (ou groupe de personnes) à risque le protocole de sa sécurisation lors du dé-confinement (en impliquant les personnes identifiées en 2). Ensuite, (4) les personnes identifiées en 2 s'isolent 2 semaines. Enfin, (5) un dé-confinement total se fait pour les personnes non-à-risque (et non identifiées en 2), en appliquant strictement les protocoles pour les personnes à risque (impliquant les personnes identifiées en 2 qui n'ont pas été malades pendant leur isolement). (6) En quelques semaines, toutes les personnes dé-confinées - non-à-risque - auront été contaminées - soit 70% de la population - sans avoir saturé de système de santé. Le virus ne circulera plus. Il sera alors possible de dé-confiner tout le monde.


Cette approche comporte des risques. Mais, ils sont identifiés et moindres que ceux contenus dans les solutions qui sont en train de se mettre en œuvre.

Cependant, je ne crois pas que la solution que je propose ici sera adoptée. Pourtant, c'est la moins pire.


Au sein de mon activité de réflexion stratégique pour les organisations, j'ai appris que, lorsqu'une organisation fait face à une menace réelle et lourde, si elle veut s'en sortir, (I) elle doit prendre - en toute rationalité et après une analyse fine amenant une vision claire - la voie qui minimise le risque, sachant que celle qui est choisie en comporte. (II) Ne rien faire est rarement la bonne solution et (III) la meilleure solution est rarement populaire.

En tant que mathématicien du monde académique, j'ai appris que l'analyse fine doit être pluridisciplinaire et faire appel à la démarche scientifique.


La solution que je propose s'appuie sur :

Ce qui est assez sûr :

Une fois qu'une personne a été atteinte (avec une version symptomatique ou non) (A) elle est immunisée pour plusieurs mois et (B) elle est plus résistante au virus après la période d'immunité.

Pour que le virus ne circule plus il faut (a) que la quasi-totalité de la population soit vaccinée ou (b) que 70% de la population ait été atteinte.

Ce qui est sûr :

Il n’y aura pas de vaccin disponible avant 18 ou 24 mois.

Il y a dans la population 15% de personnes qui sont à risque face au virus. Les 85% autres présentent un risque similaire à certaines activités couramment pratiquées.


En ce qui concerne les appréciations sur les solutions qui vont se mettre en œuvre, il y une erreur que beaucoup font : ils pensent qu'ils ont une grande chance d'échapper au virus. Ils se trompent : tant que 70% de la population n'aura pas contracté le virus, le risque de l'attraper sera fort. Et cela prendra de nombreux mois pour atteindre ce taux. De plus, comme des personnes à risque le contracteront, le risque de saturer le système de santé sera permanent et fort.

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Thomas Gruet

Team Lead D365 Finance chez WorkinWith (France) MB300/MB310/MB700/MB920 #D365 #Dynamics #FINOPS #Finance and operations #ERP #MS #Finance #AX #PGI#Danse#Salsa#Chacha#Bachata

4 ans

Excellent article très bien rédigé. Et ça fait plaisir de trouver des arguments qui peuvent permettre à des décisions de s'appuyer sur du rationnel et des faits en évacuant malheureusement ou heureusement les émotions. Il me semble que face à ce genre d'évènements, qu'on le veuille ou non, il s'agit de la meilleure approche, qui a le mérite d'être neutre. Et je pense personnellement efficace.

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