La nature au cœur des enjeux urbains de demain

La place de la nature au cœur de l’espace urbain n’est pas un sujet nouveau. La lutte contre le dérèglement climatique, la prise de conscience liée à la qualité de l’air ou encore la crise sanitaire actuelle renvoient les villes à un élément essentiel : la résilience urbaine.

La nature en ville a souvent été réduite à sa dimension esthétique, voire décorative, alors qu’elle remplit des fonctions essentielles.

Comment peut-elle naturellement s’imposer comme un véritable pilier de la qualité de vie des territoires urbains, en y associant par la même occasion durabilité et désirabilité ?

Les contraintes territoriales : une opportunité de se réinventer

La nature en ville prend des formes diverses et recouvre un ensemble d’espaces et d’infrastructures variés. Des espaces bien entretenus (jardins, parcs, potagers, terrains de sport) aux plus délaissés (friches, berges, espaces interstitiels), tous remplissent pourtant des fonctions essentielles ; tant environnementales, en maintenant la biodiversité, en assurant le bon fonctionnement du cycle de l’eau, en fixant les polluants ou encore en valorisant les déchets organiques en boucle courte, qu’économiques par la création d’emplois et de circuits de production locaux. Ces espaces de vie et de loisirs favorisent aussi les liens sociaux.

En 2017 déjà, 53% des citadins français[1] définissaient la ville de demain comme une « ville qui remet la nature au cœur de son développement ». La crise sanitaire et les mesures de confinement associées ont accentué ce besoin de nature en ville, l’accessibilité des espaces verts étant devenu une des préoccupations majeures des citadins.

Les solutions que nous concevons chez SUEZ capitalisent sur les services rendus par la nature pour répondre aux enjeux croissants des territoires urbains et, in fine, participent à améliorer le cadre de vie et le bien-être des citadins.

Des solutions intégrées pour renforcer la nature au cœur des villes

Les équipes de SUEZ co-construisent avec les collectivités locales des projets qui placent la nature au cœur de la ville. Forts de nos expertises dans nos métiers historiques, mais aussi sur des activités de dépollution des sols, d’accès à un air de qualité ou de gestion urbaine connectée en vue d’optimiser les services publics, nous réinventons les usages des biens, des services et des espaces, et contribuons à l’élaboration de la stratégie de résilience urbaine et territoriale des collectivités.

Les solutions que nous proposons, pour une place renforcée de la nature en ville et une meilleure qualité de vie, s’articulent autour de 4 grands piliers : la résilience, avec un aménagement urbain qui s’adapte aux changements climatiques, le vivant, avec la gestion de la biodiversité, le collaboratif, en promouvant l’économie circulaire et les boucles courtes, et enfin, la performance avec une gestion du patrimoine « espaces verts » sobre et performante.

Les projets que nous développons illustrent parfaitement la prise en compte de ces piliers.

Je pense au projet de la ville de Bordeaux, où nous avons mis en place des solutions innovantes multimodales de lutte contre les îlots de chaleur urbain. Demain, les systèmes de monitoring connectés aux services de la ville permettront d’informer les citoyens lors d’épisodes climatiques extrêmes, et ainsi de déployer des dispositifs de rafraichissement de l’air.

Nous accompagnons les collectivités, comme Orléans, dans la conception de schémas de trames vertes et bleues visant à préserver, restaurer et valoriser la biodiversité. La mise en place d’une trame noire, à travers la réorganisation des services urbains (éclairage public) complète et renforce les actions entreprises. 

Nous donnons place à l’agriculture au cœur des villes. A Créteil, nous récupérons l’énergie basse température issue de la chaleur de combustion des déchets pour chauffer des serres locales.

A Angers, nous déployons un outil de supervision des espaces verts permettant de visualiser l’ensemble du patrimoine de la métropole et d’améliorer sa gestion. Ces dispositifs donneront la possibilité aux villes de suivre des indicateurs de performance pour atteindre des objectifs d’efficience opérationnelle (réduction des coûts de maintenance et d’intervention notamment) et également l’adapter à la fréquentation. Nous élaborons aussi des solutions d’arrosage intelligent adaptant la quantité d’eau délivrée aux besoin réels des sols, grâce à des capteurs d’humidité et à l’intégration de prévisions météorologiques. Un tel dispositif permettra de maitriser la consommation en eau afin de préserver cette ressource de plus en plus rare et, in fine, de participer à une gestion plus raisonnée des espaces verts. Enfin, cela accentue la fonction sociale, culturelle et récréative de la nature en ville pour une meilleure qualité de vie.

Ces exemples de réalisations concrètes et solutions en cours de développement témoignent du lien intrinsèque entre ville intelligente et nature et contribuent sans nul doute à l’accélération de la transition écologique des territoires pour les rendre plus durables. En équipant et connectant les espaces verts, comme nous le faisons pour d’autres infrastructures urbaines, puis en croisant les données remontées, j’ai la conviction que nous développons de nouveaux services. Les performances environnementales peuvent alors être suivies et l’impact des mesures prises par les collectivités sur l’état de la biodiversité et la nature en ville mesuré.

En supervisant la nature au même titre que d’autres secteurs de notre quotidien, la ville intelligente en fait un service essentiel à la qualité de vie en ville.

[1] Enquête opinion réalisée par NewCorp Conseil en 2017