La Nouvelle-Zélande, un modèle pour une approche genrée de l'égalité ? (1/4)
Première impression
En 2019-2020, j'ai décidé de sortir de ma zone de confort et de mon quotidien lyonnais pour partir à la découverte de la Nouvelle-Zélande. Trois raisons principales ont motivé ce choix :
- La culture et les paysages de la Nouvelle-Zélande. J'ai eu la chance de visiter (trop) rapidement le nord du pays il y a 3 ans et j'ai eu un véritable coup de cœur ! Je souhaitais y retourner plus longuement pour visiter l'ensemble du pays et en apprendre davantage sur la culture māorie.
- L'histoire et les engagements actuels du pays en faveur de l'égalité femmes-hommes. La Nouvelle-Zélande est le premier pays à avoir octroyé le droit de vote à toutes les femmes, en 1893. Aujourd'hui, le pays compte une première ministre, Jacinda Ardern, féministe affirmée.
- L'opportunité de développer mes compétences en anglais, en évoluant dans un contexte multiculturel, l'occasion d'en apprendre plus sur moi-même et les autres par un engagement dans des initiatives locales.
Je me suis donc installée à Wellington pour 3 mois avec la volonté de rencontrer différentes structures travaillant sur les problématiques de genre et de découvrir l'offre culturelle de la capitale néo-zélandaise. Je suis désormais sur les routes pour un voyage de plusieurs mois en Nouvelle-Zélande puis dans les pays de l'Océanie pacifique et de l'Asie. Mon objectif reste le même : en savoir plus sur les enjeux spécifiques à chacune de ces régions du monde au regard des rapports sociaux de genre. Cet article sera le premier d'une série de notes personnelles, de contacts et d'anecdotes dont j'aimerais me souvenir et que je souhaiterais partager. Ces retours d'expérience seront bien évidemment très personnels et subjectifs, ils ne sauraient représenter un état des lieux exhaustif du sujet traité. J'espère néanmoins qu'ils attireront l'attention, ou mieux, seront utiles, aux personnes intéressées par les problématiques de genre dans cette partie du monde.
Débutons par une présentation synthétique des différentes structures et approches que j'ai pu relever.
Tout d'abord, j'ai été agréablement surprise, donc enthousiaste et motivée, quand j'ai découvert toutes les actions dédiées aux femmes - wāhine, jeunes filles - kōhine, ainsi qu'aux membres des communautés LGBTQI+ à Wellington, ou plus généralement dans le pays. Comme en France, une diversité d'acteurs est concernée : les institutions, des entreprises et des associations qui collaborent de façon plus ou moins étroite. Des soutiens financiers sont également déployés en faveur des initiatives locales.
J'ai également été impressionnée par le sentiment d'appartenance à une communauté (au sens large du terme) et de solidarité qui en découle. Cela fait partie des modes de vie en Nouvelle-Zélande et je l'explique en partie par son histoire. Depuis 1975 et le Traité de Waitangi, il existe un positionnement politique fort visant à restaurer la place des Māori.e.s dans la culture, le monde du travail, l'économie ou encore la politique. Enfin, les organismes de bienfaisance religieux sont très dynamiques et proposent de nombreuses actions de soutien aux familles. Ces deux caractéristiques de la société néo-zélandaise me semblent importantes pour comprendre cet engagement citoyen fort et l'intérêt communément partagé pour des causes à caractère social, médical, environnemental ...
Cependant, chaque situation de vie est spécifique et requiert une attention particulière. En Nouvelle-Zélande comme en France, il semble désormais plus évident et important de garantir des espaces de parole et des cadres d'action sécurisants pour chaque personne. J'ai pu noter que les associations sont généralement très sensibles à cet enjeu, notamment celles qui s'adressent à des groupes sociaux (communautés en anglais) précis en adoptant une démarche intersectionnelle :
- Les jeunes filles et les femmes d'origine māorie, et plus largement les Māori.e.s, n'occupent pas les mêmes places et rôles que les blanc.che.s dans la société néo-zélandaise. Les Māories sont notamment confrontées à des problématiques spécifiques au regard de leur appartenance à aux moins deux groupes sociaux : femmes et racisées.
- Les membres des communautés LGBTQI+ ont également besoin d'espace safe pour s'exprimer, être écouté.e.s, compris.es, représenté.e.s, ...
- Enfin, les problématiques liées au sans-abrisme sont traitées par de nombreuses structures qui mettent en évidence la diversité des situations de vie selon le sexe, le genre, les origines, l'âge, etc. ...
Cette démarche intersectionnelle est prévalente dans de nombreux organismes avec la volonté de préserver et développer la capacité d'action (empowerment) des individu.e.s, une notion qui fait également partie des recommandations européennes dans l'approche genrée de l'égalité.
Formatrice en égalité professionnelle F/H. Thèse en sciences de gestion (RH) jusqu’en 2024, Instructrice de Wendo (autodéfense et prévention des violences ). Enseignante (RH)
4 ansQuand je suis allée en NZ pour les vacances j'ai été interpellé des bac à sable pour enfant qui représente un chantier et par la mixité dans certains métier. Comme les " femmes trafics" , poste souvent ( si ce n'est pas exclusivement) réservé aux hommes, du coup de retour en France ça été une proposition que j'ai pu faire à un conducteur de travaux qui a embauché la première femme trafic du chantier :) ( et biensure tout c'est très bien passé)
Experte #égalitéFH, #Genre #BSG Co-dirigeante de Perfégal, consultante en France et à l'international, présidente EBECOB #TZC
4 ansTrès intéressant et un périple que je prévois de faire j'espère bientôt au Canada. A vous lire !