La plus belle agence de Paris CLM/BBDO Fondée par Philippe Michel ferme ses portes.

Un changement d’ère, qui signe la mise au rebut de la poésie de l’imagination de la sensibilité.Place aux algorithmes, aux influenceurs et qui eux-mêmes sont menacés par l’intelligence artificielle décidément tout va trop vite…

Flash-back

C’était le milieu des années soixante-dix ou la fin, Philippe Michel narrait sa dernière campagne d’affichage en l’occurrence Eram dont le visuel montrait une paire de boots défoncées avec pour seule accroche

PARIS BAGDAD 120F .

J’étais encore au lycée et je me suis dit c’est ça que je veux faire.

A travers cette accroche il y avait un film une histoire pas seulement une paire de pompe à acheter il y avait autre chose qui faisait appel à l’imagination au rêve que chacun pouvait avoir pour 120 balles.

Il y eut d’autres campagnes puis d’autres marques comme VITTEL, Belle des champs, qui me fit aussi découvrir Richard Gotainer il signa toutes les paroles et bandes sons avec son comparse Claude Engel.

Découverte d’Etienne Chatillez d’abord rédacteur de spots radio puis réalisateur et scénariste des spots ERAM .

Des marques des slogans encore et des prix pleins, c’était une agence mythique où tout le monde rêvait d’entrer.

Avec la disparition de CLM c’est la disparition d’une certaine forme de consommation mais aussi de communication.

Aujourd’hui chacun est surinformé et à le pouvoir via les réseaux sociaux d’informer et de désinformer, de la société de consommation nous sommes passés à la société de communication et particulièrement de communication binaire.

Une communication calquée sur le mode de fonctionnement des réseaux sociaux et du système informatique lui-même c’est oui ou c’est non.

Il n’y a désormais plus de place à la nuance soit on aime soit on déteste, et si on déteste on crée la polémique plus communément appelé le buzz.

Les marques cherchent désormais la polémique pour faire parler d’elles, les chaines en continu font la même chose et évidemment la presse surtout quand elle est digitalisée.

CLM part dans l’indifférence du grand public qui a chanté sur ses spots, seul quelques quinquas à l’âge avancés et des quadras avertis s’en émeuvent c’est dans l’ordre des choses, il faut regarder demain qui déjà pointe son nez...

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