La présence abolit le temps
La présence abolit le temps. Elle est du côté de l’existence et de l’éternité, et nullement de celui de l’objectivité où se situe le temps.Mais, après l’objectivation forcenée à laquelle s’est obstinée la Modernité, comment faire retour à soi ? C’est l’étape qui s’ouvre désormais pour l’humanité post-moderne, si elle souhaite revivre en profondeur. Le philosophe Helmuth Plessner argumente que la possibilité de l’objectivation ne se trouve que chez l’homme. Et qu’il s’agit aussi d’un fatal privilège. Oui, si l’homme reste exilé de lui-même. Mais si, souffrant de cet exil hors de lui sans plus de communion avec ce qui l’entoure, il revient en son intériorité d’où il repart, chargé de confiance et d’énergie d’ouverture, pour la rencontre et la co-présence consciente avec tout être et toute chose du monde, sa souffrance se métamorphosera en joie.