La route du Brésil s’ouvre pour les fruits belges, une embellie après l’embargo russe.

La route du Brésil s’ouvre pour les fruits belges, une embellie après l’embargo russe.

Les producteurs fruitiers de Belgique pourront désormais exporter leurs poires vers le Brésil. En effet, suite à la rencontre entre le Ministre de l’Agriculture Willy Borsus et son homologue brésilien Blairo Maggi le 25 janvier dernier à Bruxelles, un accord est survenu quant à l’ouverture de ce marché.

Poires brésiliennes 1- poires russes 0

Constat : plus de 40% de la production belge de poires conférence étaient auparavant exportés vers la Russie, soit environ 140.000 tonnes. Depuis l’embargo russe entamé en août 2014[1], les producteurs belges ont dû se retourner vers d’autres marchés : Allemagne, Inde et Chine pour les poires, Chine, Inde et Canada pour les pommes, avec de graves conséquences sur le prix de leurs productions. La région wallonne a estimé les pertes en production de poires à 1.000 euros/hectare et en pommes à 4.000 €/hectare pour la saison 2014-2015.

C’est donc un marché potentiel substantiel qui s’ouvre aujourd’hui pour les producteurs de poires, estimé à environ 25.000 tonnes par an, ce qui représente 7 % de la production nationale totale de 2016. Il faut souligner la complémentarité des productions de poires belges et brésiliennes car récoltées à des saisons différentes. Les poires cultivées maintenant en Belgique pourront être exportées à partir de la prochaine récolte 2017 (entre début et mi-septembre). Elles viendront s’ajouter aux 150 millions € de produits agricoles exportés annuellement vers le Brésil. Il y a de la marge d’ailleurs vu le potentiel de ce marché de plus de 211 millions de consommateurs.

Ce qui fait dire à la députée européenne Frédérique Ries : « cet accord Belgique-Brésil est une excellente nouvelle pour nos producteurs fruitiers. Cela montre l’ambition du gouvernement fédéral qui, en matière de libre-échange fait preuve de pragmatisme et de volontarisme, se bat pour obtenir de nouveaux marchés et donc de nouveaux débouchés pour les familles belges travaillant dans la filière fruits. D’autres succès à l’export sont à venir, j’en suis convaincue ».


[1] Le 7 août 2014, la Russie a instauré une interdiction totale d’importation de la plupart des produits agricoles en provenance de l’Union européenne (UE), des États-Unis, du Canada, de l’Australie et de la Norvège pour une période d’un an. Fin juin 2016, la Russie a annoncé sa décision de prolonger cet embargo jusqu’au 31 décembre 2017.

Gérard Choplin

free-lance analyst-writer on farming, food, and trade policies, farmers'organisations

7 ans

comme si le Brésil , au sud notamment ne pouvait pas produire de pommes et de poires, et tant d'autres fruits. Ce sont des petro-fruits. a quand la transition ?

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