La RSE, un concept idéal à rendre réel et concret
Deux fois par mois, je partagerai un regard sur l’actualité. Quelle actualité ? Celle qui me porte, pour laquelle je me suis engagée et me bats quotidiennement : concilier santé et vie professionnelle.
Pourquoi ? Afin de témoigner, sensibiliser, partager, et surtout, envisager des solutions à des situations délicates, toutes uniques, qui affectent bien plus qu’une personne malade et qui constituent un enjeu de société majeur dont les impacts sont plus complexes et étendus qu’on ne l’imagine de prime abord.
RSE : petites et grandes aspirations
La RSE. La responsabilité sociale d’entreprise pour certains. Responsabilité sociétale et environnementale pour d’autres. Un “mot-valise”, un concept parfois nébuleux et pourtant si riche de sens, si porteur d’opportunités dans le cadre d’un virage essentiel que nos entreprises et notre économie doivent de toute urgence suivre. La RSE doit devenir un enjeu stratégique majeur pour chaque entreprise et la maladie au travail doit en être un axe fort.
A titre d’exemple, l’observatoire annuel « Salariés et Entreprise Responsable », paru cette année, révèle que seuls 15% des salariés pensent que la RSE a transformé leur entreprise en profondeur, que ce soit dans ses choix stratégiques, ses acquisitions ou son organisation. Les résultats montrent que les salariés sont insuffisamment impliqués dans la démarche : seuls 8% sont invités à intégrer la RSE à leur pratique métier alors que 70% sont prêts à s’investir davantage !
Un état des lieux qui n’est plus à faire
Cet état des lieux n’est donc plus à faire : la RSE est encore trop souvent un agrément, un accessoire, un “plus” que les dirigeants songent à intégrer à leur stratégie quand toutes les autres priorités ont été traitées. Et il y a toujours d’autres priorités.
La loi Pacte a marqué en 2019 une étape clé dans la prise de conscience des acteurs politiques et économiques sur le sujet. Les principes et les objectifs de la RSE sont intégrés à l’entreprise comme une priorité à mettre en place, où la raison d’être devient le point névralgique qui doit guider la stratégie de l’entreprise et imposer enfin une cohérence globale entre tous les acteurs en jeu. Vous me direz qu’à notre époque, je ne devrais plus avoir besoin d’écrire sur la RSE, pour la RSE. Bien au contraire, notre actualité remet plus que jamais ce sujet sur la table. Et j’en profite donc à mon échelle pour porter également ce sujet.
Cette année, le Covid-19 nous pousse aussi, de manière flagrante, à faire un état des lieux écologique plutôt tragique sur notre planète en détresse. Et la RSE est à l’échelle d’une entreprise la réponse concrète et efficace que l’on peut apporter pour répondre à ces urgences sociales et environnementales.
RSE et maladie au travail ?
Dans leurs politiques RSE, les entreprises se doivent de mener des actions qui vont au-delà de leurs obligations légales. Or, sur le plan social, le cadre est déjà balisé par un volumineux code du travail. Et le sujet de la maladie au travail échappe à tout cadre. On n’est pas malade au travail. On est malade, en arrêt maladie. Les obligations liées à la santé, à la qualité de vie ou encore au handicap donnent des orientations mais rien n’est aujourd’hui imposé. Et je pense sincèrement que c’est une bonne chose car chaque personne, chaque situation est unique et il n’y a pas une, mais des manières pour une personne, une équipe, une entreprise de concilier maladie et travail.
Concilier maladie et travail, c’est un pan, parmi tant d’autres, de la RSE qui incombe à nos structures économiques. Car si la RSE doit être une feuille de route stratégique pour l’entreprise et ses actions, chaque sujet de société doit être intégré à son échelle dans les enjeux de l’entreprise. La maladie au travail fait partie de ces sujets, un de ses tiroirs au sein d’une stratégie plus générale.
C’est l’engagement pris par Wecare@Work, une entreprise “sociale et solidaire”, puisque nous croyons que l’innovation sociale engendre une performance durable. Nous le croyons à notre petite échelle mais bien sûr à une plus grande, celle des entreprises tentaculaires qui doivent être en mesure aujourd’hui de guider leurs salariés, avec pour mots d’ordre engagement, sens et solidarité.
Car si l’on parle de maladie au travail, on a forcément en tête la notion de solidarité. Être solidaire en entreprise quant à la maladie au travail signifie moins de tabous, plus d’écoute et à terme plus d’efficacité et plus de chance de remplir les objectifs stratégiques de cette même entreprise.
Alors, pour la RSE, une RSE qui prend à bras le corps les différents “tiroirs” d’une stratégie que chaque entreprise adoptera en fonction de ses priorités, qui je l’espère, seront toujours plus tournées vers l’humain. Vers un profit responsable et raisonné. C’est le souhait que je formule avec cet article.
Chaque billet aura pour modeste ambition de participer, à mon échelle, à la construction du “travail d’après”. Véhiculer de l’espoir et apporter un autre point de vue dans un domaine où la difficulté est aujourd’hui le mot d’ordre, où le chemin semble encore trop souvent semé d’embûches là où j’entrevois de nombreuses opportunités, que j’ai à coeur de vous partager.
Directeur Général/CEO - Association PALME
4 ansOui la #RSE est idéale, et surtout, comme vous le dites, réelle et concrète! Elle ne doit pas rester qu’un concept, qu’une idée, qu’un dogmatisme caché par des grands mots et de la grande communication... réelle, concrète, j’ajouterai sincère et réaliste, c’est ce qui lui donne le plus de poids et de sens... Merci Anne-Sophie pour ce billet.
Associée Wecare@work 👉🏻 une plateforme de solutions inclusives pour (ré) concilier santé et travail
4 ansUne chance à saisir c'est certain ;)