La sécurité des communes et des collectivités locales
La sécurité dans les communes : quel défi ? Quelles solutions ?
La sécurité serait la préoccupation numéro 1 des français, devant les problématiques environnementales et le développement économique. Et pour cause, la France est une mauvaise élève si l’on ose la comparer à ses voisins européens. Un classement polémique indiquait en mai 2022 que 11 des 15 villes les plus dangereuses d’Europe se situaient en France, avec entre autre, Lyon, Marseille, Nice, Bordeaux, Paris, Nantes, Lille, Grenoble et Rennes. Alors devant ce recul de la sécurité en France, comment optimiser la sécurité des communes et des collectivités locales ?
La responsabilité des élus locaux : le pivot central
Les élus locaux, maires, conseillers municipaux, conseillers départementaux et régionaux représentent les citoyens des différents niveaux de collectivités territoriales. Ils agissent selon l’intérêt local dans différents domaines, et notamment celui de la sécurité.
Or, il s’agit pour les élus de répondre à une problématique de sécurité complexe et plurielle avec les domaines encadrés par la législation que sont la sécurité intérieure, la sécurité sanitaire, la sécurité routière, la sécurité des établissements et équipements scolaires, la sécurité des établissements recevant du public, la sécurité des équipements sportifs et de loisirs, les risques incendies, les risques technologiques, les transports, la qualité des eaux de baignades et la sécurité des barrages, les risques majeurs et les catastrophes naturelles.
Or, aujourd’hui, c’est la sécurité intérieure qui semble faire défaut devant la hausse constante des incivilités et infractions, avec notamment les agressions sexuelles, les atteintes à l’intégrité physique, les coups et blessures volontaires, les actes de délinquances, les escroqueries… Si certains de ces évènements se déroulent dans le cadre de l’espace privé, d’autres ont lieu sur les voies publiques et sont donc imputables à la politique de sécurité proposée à l’échelle locale.
Aujourd’hui, il revient donc aux élus locaux d’adopter des stratégies de protections des habitants des communes, en faisant le choix d’une protection optimale, intelligente et efficace. La solution de la vidéosurveillance, longtemps contestée par certains citoyens s’insurgeant alors d’une opacité quant à la véritable utilisation de ces enregistrements publics, devient un levier d’intervention indispensable pour les élus locaux afin d’endiguer l’accroissement des violences.
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La vidéoprotection, outil majeur de la protection des citoyens
Comme toujours, le nerf de la guerre dans le déploiement des politiques locales reste le budget, souvent trop rigide, alloué aux différents champs d’interventions. Avec un budget moyen de 175 000 euros pour des communes de moins de 100 000 habitants, l’investissement dans le matériel de vidéosurveillance représente généralement les deux tiers du budget global de la sécurité d’une commune. Et si l’action de la police municipale est irremplaçable pour assurer d’une part, la sécurité des habitants, et d’autre part, pour renforcer le sentiment de confiance par une présence dissuasive, les caméras de vidéosurveillance représentent de précieuses alliées. Leur usage n’est donc plus optionnel.
A titre d’exemple, on estime que 90% des villes de 10 000 à 100 000 habitants ont déjà recours à l’installation de caméras de vidéosurveillance au sein de leurs communes. Et en moyenne, selon les données de l’association Ville de France, les communes et communautés de communes ont disposé 58 caméras dans leurs rues et infrastructures, contre 25 en 2010. Mais alors comment mieux protéger la population devant le risque d’agression qui, malgré la généralisation des dispositifs de vidéosurveillance et les budgets alloués, continue de progresser à la hausse ?
Il semble que la police municipale, dans son devoir de proximité avec les populations, soit un facteur déterminant de la sécurité en milieu urbain. En outre, la liaison et la formation aux nouvelles technologies de vidéosurveillance semble rester un point d’amélioration, à l’échelle communale. C’est à ce croisement, entre les forces humaines et les technologies de pointe, que se situe l’axe de progression fondamental dans le perfectionnement de la sécurité des citoyens.
Les experts Cavas vous proposent d’aller plus loin dans la vidéosurveillance communale
Pour que la synergie police municipale et vidéoprotection soit optimisée, nos experts préconisent aujourd’hui de renforcer le déploiement des caméras de vidéosurveillance sur les points sensibles des communes, autour des écoles, collèges et lycées, des établissements bancaires et médicaux, et de tous les lieux touristiques et culturels. Ainsi, une étude pertinente des infractions et agressions répétées dans des rues sensibles et des zones particulières devraient faire l’objet d’un déploiement spécifique.
Ajouté à cela, les experts Cavas préconisent également que soient formés des médiateurs et des opérateurs de vidéosurveillance, disponibles aux heures cruciales dans les communes où la violence a fait son nid, mais aussi pour assister à distance les forces de police municipale et rendre leurs interventions plus efficaces.
En outre, pour nos experts, il est indispensable aujourd’hui de se tourner vers les dernières avancées technologiques dans le domaine. Cette dynamique corrobore l’idée que l’adaptabilité des installations à tous les terrains et contextes est prépondérante. Pour cela, on peut recourir à des systèmes de géolocalisation ou bien encore des caméras-piétons portées en temps réel par des agents en mouvement qui peuvent se déplacer, là ou les caméras restent statiques.
Enfin, une intégration pertinente des caméras de vidéosurveillance dans le mobilier urbain, associée à un éclairage adapté, représentent des outils indispensables pour aller jusqu’au bout de la démarche de vidéosurveillance en zone urbaine. Cavas se penche actuellement sur l’intégration de technologies d’intelligence artificielle pour proposer, très prochainement, des systèmes de détection intelligente des incivilités. Les grandes agences de sécurité s’accordent pour dire qu’il y a là, l’avenir de la sécurité dans les villes et zones périurbaines.