La SAAQ fait la vie dure aux personnes handicapées qui sont détentrices de vignettes de stationnements, cela signifie plus de contraventions à payer

La SAAQ complique la vie quotidienne des personnes en situation de handicap

Quand la société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) prétend améliorer son offre de service aux personnes en situation de handicap et qu’au final lesdites personnes finissent par recevoir plus de contraventions. Tandis que leur véhicule routier ou celui dans lequel elles sont passagères se retrouve plus souvent à la fourrière, et ce, avec les frais que cela suppose. Tout cela à cause de la fameuse la vignette de stationnement pour personnes handicapées émises par la SAAQ. De fait, ladite vignette permet à son détenteur de se stationner dans des espaces réservés aux personnes en situation de handicap.

Quand la SAAQ offrait une vignette permanente, les personnes handicapées payaient moins de contraventions

En effet, jadis la SAAQ émettait, aux propriétaires de véhicule routier en situation de handicap, une mini vignette de stationnement, laquelle figurait sur la plaque d’immatriculation arrière, et ce, de façon permanente. Cependant, depuis quelques années, la SAAQ a décidé de ne plus utiliser cette mini vignette de stationnement pour y substituer une vignette amovible à suspendre au rétroviseur. Néanmoins, celle-ci ne peut pas y être accrochée avant que la voiture soit stationnaire et à l’arrêt à l’endroit prescrit. Or, non seulement cette vignette est énorme et difficile à transporter notamment dans un sac à main, mais les conducteurs ou leur accompagnateur doivent donc la manipuler régulièrement et à minima deux fois pour chaque déplacement.

À cet égard, plaît-il de penser que la SAAQ devrait revenir à l’ancien système de vignette sur la plaque pour les propriétaires de véhicule routier. Le tout afin d’éviter que les conducteurs concernés ne reçoivent des contraventions salées d’environ 340 $ en mai 2024, et ce, pour chaque infraction commise c’est-à-dire « avoir oublié de suspendre la maudite vignette de stationnement ». Toutefois, le pire étant, pour une personne en situation de handicap, de constater que sa voiture souvent « adaptée et accessible » a disparu soit pour cause de vol ou de remorquage. Alors que même à Montréal il est toujours impossible d’obtenir une voiture de taxi accessible et adapté pour une course privée à la minute. Pendant que le transport adapté de la STM n’offre aucun déplacement à la minute et que les déplacements en saison hivernale relèvent quasi d’un voyage en enfer qui peut durer plus de 2 heures à l’aller comme au retour. Pour un déplacement que les personnes sans handicap font en 15 minutes.

À la SAAQ, la vignette de stationnement c’est « one size fit all ».

D’autre part, pour les autres personnes handicapées qui sont passagères d’un ou de divers véhicules routiers, leur vignette de stationnement devrait s’accrocher ou s’appliquer à un endroit visible qui ne gêne pas la conduite sécuritaire un peu comme un autocollant réutilisable du genre « bébé à bord ».

Du reste, cela indiquerait aussi aux policiers et aux ambulanciers qu’une personne à bord de la voiture a des besoins spéciaux en cas d’accident.

Un silence qui coûte cher aux personnes en situation de handicap.

Toutefois, aucun organisme qui affirme défendre les droits et libertés des personnes en situation de handicap ne dénonce la présente situation. Pourtant, les personnes qui y travaillent savent ou devraient savoir qu’au Québec en 2024, survivre et exister sans vivre cela est un emploi à temps plein pour les personnes ayant des incapacités, des déficiences, des limitations fonctionnelles et des limitations cognitives.

Au surplus, la SAAQ devrait avoir l’obligation légale de fournir ce genre d’accommodement raisonnable de manière que les villes, les municipalités et les compagnies de remorquages ne puissent plus faire de l’argent sur le dos des personnes en situation de handicap. Il est urgent pour les détenteurs de vignettes de stationnements qu’un oubli ne leur coûte plus la peau des fesses alors qu’ils sont en majorité parmi les citoyens les plus pauvres du Québec.

La SAAQ doit reconnaître que ce qui prévalait jadis était plus pratique et simple pour les personnes en situation de handicap et en conséquence cette corporation mandataire de l'État doit revenir en arrière. Au demeurant, les clients admissibles devraient pouvoir acheter les deux sortes de vignettes à leur seule discrétion. Au surplus, il convient de préciser qu’au Québec le gouvernement provincial au pouvoir autorise la SAAQ à facturer un montant pour l’achat de ladite vignette de stationnement.



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