La seconde main, opportunité ou danger pour les marques?
60%, c'est le pourcentage d'acheteurs de seconde main qui ont découvert et acheté une nouvelle marque par ce biais... La preuve, s'il en était besoin, que le marché de la revente est une source de potentiels nouveaux acheteurs pour les marques.
Le dernier rapport du BCG et Vestiaire Collective s'intéresse plus précisément à l'impact de l’accélération du marché de la seconde main pour les marques et les revendeurs.
Quelques chiffres clés de 2022 :
- 100 à 120 milliards de dollars, la valeur estimée du marché de seconde main
- x3, la croissance du marché depuis 2020
- 25%, la part d’articles de seconde main qui composent nos dressing (vs 21% en 2020)
- 44% de la Gen Z a revendu un article, et 31% a acheté au moins un article de seconde main
Ces chiffres démontrent l’attrait des acheteurs pour ce marché qui croit plus vite que toutes les estimations passées. En effet, la croissance estimée de ce marché en 2020 était de 15 à 20% par an, elle est aujourd’hui estimée entre 20 et 30% par an.
Et les raisons d’achat évoluent elles aussi. Si le prix reste le premier facteur d’achat, le caractère unique du produit, le très large choix et le critère éco-responsable deviennent de réels drivers à leur tour.
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On sous-estime l'achat et la vente de seconde main dont les consommateurs sont de plus en plus fiers, et qui génèrerait un nouvel intérêt pour le marché de première main. Il s’agit donc d’une réelle opportunité pour les marques de toucher de nouvelles cibles de clientèle.
Comment les marques peuvent-elles se créer une place dans cette industrie ?
Pour réussir leur entrée et durer sur ce nouveau marché, les marques et les revendeurs vont probablement devoir repenser leurs modèles et implémenter des stratégies innovantes qui tiendront compte des attentes des consommateurs, sans pour autant perdre leur cœur de cible. Ce sera à chacune de fixer ses objectifs et ses besoins pour définir la bonne approche.
Certaines marques comme Isabel Marrant ou Balzac, ont optées pour une solution de revente en ligne et en boutique avec le support d’une solution en marque blanche. Cette approche permet de gérer son image de marque, de contrôler ses prix de revente et de grossir son outil CRM. Elle est en revanche couteuse en main d’œuvre et/ou en frais de gestion et de stock, et représente un risque de cannibalisation réel.
D’autres marques, n’ayant pas les moyens ou l'envie de gérer leur propre seconde main, préfèreront nouer des partenariats avec des plateformes de reventes qui gèreront toute la partie logistique et revente. La plateforme bénéficiera de la notoriété de la marque, et la marque pourra acquérir à moindre frais de nouveaux clients. C’est par exemple le choix qu’a fait Burberry avec TheRealReal.
La solution parfaite n’existe probablement pas encore, mais on y travaille !
Et si vous partagiez avec nous votre vision sur les solutions de demain ?
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