La société et l'individu
D’un point de vue sociétal, l’humain pourrait peut-être revisiter ses valeurs et ses projets. La main d’œuvre devenue secondaire et le nombre de chômeurs n’est pas sensé diminuer. Il serait intéressant, pour certains, de trouver de nouvelles préoccupations afin de changer le sens de la vie pour soi et pour l’humanité.
Des sentiments de désœuvrement naissent chez les personnes qui ont été éduquées à répondre à des demandes ou à s’occuper d’autre pour se sentir aimés.
Comment les aider à se connaître et s’épanouir à élargir leurs réalités afin de devenir acteur de leur propre bonheur. Le monde ouvrier à son propre type de personnalité, parfois, habitué à obéir car ils n’ont été reconnus que de cette manière dans leur enfance.
Depuis des générations, ils reproduisent ce comportement parfois passif dans des métiers qui leurs ont été prédestinés, ils trouvent de moins en moins un métier. A présent, les usines fermées et les machines remplaçant facilement la moitié de la population en Europe, en Amérique du Nord et d’autres pays ayant connu un essor économique important.
À quoi passe son temps cette partie de population active, ou plutôt en âge de travailler habituée à obéir ? Commençons par les pires cas : En prisons, en institutions ou en psychiatrie incapable de vivre seul, en famille ou en couple.
Certains ont besoin de se sentir assistés et encadrés de près, façon pour eux de se faire reconnaître. D’autres fréquentent des institutions socialement plus valorisées en devenant bénévoles ou fréquentant des lieux de socialisations tels que les tavernes, les parcs ou les centre commerciaux.
Parmi les personnes désœuvrées, les chômeurs, dépendants économiquement d’une société qui ne veut pas d’eux baissent les bras. Certains ne grandissent pas, deviennent addicts à un ou plusieurs produits licite (télévision, internet ou jeux) ou illicite car ils n’ont pas eu la chance de savoir qu’ils ont de la valeur. Personne n’aura pris cette “peine”…
Puis il y a des gens qui travaillent. Certains ne font pas quelque chose qu’ils aiment mais le font pour gagner leurs vies. Gagner sa vie.... Expression démodée qui mérite une attention particulière.
Regardons ceux à qui on a montré qu’ils étaient aimables et important quand ils apportaient leur aide. Ces personnes non plus ne sont n’occupent pas des places socialement valorisées. Nous retrouvons certains commerçants, personnel hôtelier, le petit personnel social et hospitalier. Là aussi on se bouscule pour avoir la chance que le curriculum sorte du lot et la compétition est rude pour obtenir de l’emploi stable.
Mal payé parfois à peine élevé de 300 euros au-dessus des revenus d’intégration pour un travail à temps plein dans des conditions parfois lamentables si ces personnes diplômées.
Ceux qui ne le sont pas dans ce secteur survivent en étant heureux d’avoir un travail. Aider pour se faire aimer... Donner du mieux-être ou du plaisir aux autres. La métaphore avec la prostitution pourrait faire sourire pourtant intéressante.
Beaucoup des personnes dépensent pas mal d’énergie pour les autres, à des degrés divers et s’oublient pour vivre dans le sacrifice conforme aux valeurs judéo-chrétiennes largement imposées en Occident, en Afrique et en Amérique latine. Donc une large proportion de la population mondiale. L’opium du peuple fait des ravages et laisse ses brebis se détruire.
Ensuite il y a les gens qui savent..., où qui croient savoir et veulent le partager. Ils occupent aussi une place importante sur le marché de l’emploi. On retrouve les enseignants, les contremaîtres, les formateurs, les psychologues, les petits chefs d’entreprise... Ils ont reçu un message parental qui leur donnait suffisamment de confiance en eux pour échapper aux emplois destinés aux “catégories” précédentes.
Dans ceux qui savent qu’ils valent quelque chose il y a aussi les acteurs mais ceux-ci sont reconnu à partir du moment où ils ne sont pas eux même. Le narcissisme est renforcé, mais ne sommes-nous pas parfois chamboulés lorsque nous allons admirer un clown ou Charlot au cinéma?
En ce qui concerne les enseignants, l’accès à un emploi n’étant plus garanti dans pour certaines personnalités de la population, leurs métier subit de profonds changements. Les élèves qui ont appris à obéir ou à aider pour se sentir reconnu ne savent plus trop pourquoi aller à l’école, ils oscillent entre faire plaisir à maman ou obéir à papa.
Les professeurs perdent petit à petit de l’autorité liée à leurs statuts. Dans certains quartiers, ils doivent user de grand charisme ou de stratégies pour tenir le coup.
Mais revenons-en aux personnes qui aident et aux personnes qui savent et veulent le partager. Je pense que même dans ce domaine de l’éducation on ne donne pas d’outils pour apprendre réfléchir et se comporter pour devenir heureux.
La rentabilité socio-économique liée à ce concept n’intéresse peut-être pas la politique et les programmes scolaires? Ne sommes-nous pas tous responsable du bien-être de la société dont nous faisons partie et devrions avoir un sentiment de fierté de ce que nous devenons et véhiculons?
Serait-il utopiste de vouloir apprendre à des enfants, des adolescents ou des adultes, les règles de bases du bien-être ? Pourquoi attendons-nous que les gens deviennent mature ou vieux alors qu’il existe des solutions? Nous sommes nombreux à avoir besoin d’outils pratiques.
Devons-nous être vieux pour éprouver ce bonheur si nous avons eu la chance de le développer ? Pourquoi acceptons-nous l’adage « le bonheur se mérite »? Si nous avons une aptitude à comprendre de quoi est composé l’épanouissement personnel ou le bonheur, nous pouvons le mériter et les autres pas...
Les neurosciences, le coaching et les thérapies cognitives -comportementales ont découvert de précieux outils non partagés massivement. Nous devons garder secret des clés du bonheur. Un égoïsme qui nous empêche de donner accès à de précieux apprentis-sage.
Le développement de la psychologie, la compréhension de plus en plus fine de notre activité cérébrale et de sa plasticité, la conscience très partiellement collective de se tourner vers l’Orient pour apprendre quelques leçons. Ceci reste réservé à une poignée de personnes.
Apprendre aux enfants à développer un potentiel qui pourrait être bénéfique. Véhiculer via les films et les médias, des concepts qui leur ouvrent les portes de la sagesse.
Apprendre à se connaître, apprendre à aimer, apprendre à communiquer correctement dans le respect fait bien partie des apprentissages cachés et déguisés. Seuls certains enfants de «bonne » familles ont accès à ce développement. Les inégalités sociales développent de la souffrance, de l’abrutissement et poussent des milliers de personnes à baisser les bras et accepter de rester dans leur malheur.
Observons les valeurs qui sont véhiculées dans les films à l’heure actuelle. Ils sont souvent le reflet des valeurs sociétales.
Nous commençons depuis peu à trouver des personnages qui nous ressemblent et qui ont nos défauts. Je me fâche encore d’utiliser ce mot qui n’a aucun sens et qui nous pousse a diminué notre sentiment d’être une bonne personne. C’est une avancée encourageante. Les modes de vie et les modèles évoluent lentement.
C’est rassurant de constater que Monsieur tout le monde tel qu’il est et sans jugements peut être pris en modèle. Rappelons-nous les sitcoms des années 80 inondés de jugements, de clichés irréalistes et de stéréotypes légers pour rester polie. Plusieurs générations ont grandi avec ces « modèles ». Que sont-ils devenus ? Comment perçoivent-ils leur vie, qu’est ce qu’ils en font? Qu’en faisons-nous?
Je suis amère de constater que beaucoup de monde adhère à ces anciennes valeurs et que rare sont les personnes éprouvent le besoin ou le désir de changer. Sommes-nous heureux ? Peut-être...
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12 moisJ'ai l'impression de reculer 40 ans en arrière aussi mais dans le début du texte tout paraît merveilleux. Une société qui peut aider et d'autres moins formés qui décrochent vraiment le contraire d'un crescendo. C'est ce que j'ai vécu aussi. À l'époque ont étaient jeunes aussi mais voilà pour certains un parcours incroyable ceux qu'on nomment les marginaux, les fous et les paumés.