La technologie au service de l'humain

La technologie au service de l'humain

Posté le 23 mars 2016 sur www.ondaco.ch.

Les nouveaux usages de la technologie commencent à changer les habitudes des populations aux quatre coins du monde. De plus en plus performant, le high-tech est à même d’apporter de la valeur ajoutée dans plusieurs domaines de notre quotidien. Le niveau de précision élevé atteint par les machines et leur capacité accrue de satisfaire les besoins de l’être humain font de l’usage des outils technologiques une pratique incontournable de la transformation digitale.

Le 13 mars dernier, l’énième bras de fer homme-machine a vu la capitulation du premier face aux calculs d’une poignée d’algorithmes. Après une défaite aux échecs datant désormais de 10 ans, le programme AlphaGo de Google DeepMind a remporté le 3e match d’affilée face au champion coréen de Go, Lee Sedol.

Cet exemple soulève la question à laquelle les individus, les grandes organisations et les entreprises s’efforcent de donner une réponse en ligne avec les exigences de leurs populations et économies : comment mettre les nouvelles technologies au service de l’homme ?

À ce sujet, les salons sur l’usage du high-tech font le tour du monde et les débats sur ces thématiques se multiplient. Par exemple, la ville de Dublin a accueilli le 15 et 16 mars la table ronde internationale « Harnessing Technology, Driving Innovation », orientée à recueillir de propositions sur les possibilités d’innovation offertes par les inventions en vogue actuellement, telles que les drones ou les imprimantes en 3D.

En Suisse, la 3ème édition du Salon des technologies et de l’innovation de Lausanne (STIL) n’a pas fait exception. Le 16 mars dernier, nous avons participé à cet événement majeur, résumant l’état d’avancement et les opportunités dictées par l’innovation dans notre pays. Comme BestMile le montre, les applications pour le contrôle de véhicules autonomes peuvent apporter quelques solutions aux problèmes de la mobilité. Transversalement aux marchés de l’automobile, de l’art et du design, la start-up Vidinoti promeut son application pour « faire vivre » les tableaux accrochés dans un musée ou pour projeter les lecteurs dans les images des voitures publiées dans la presse spécialisée. Encore, l’interface CitySim développée par Kaemco fournit aux entreprises et aux particuliers les plus doués en dessin 3D un moyen pour créer des maquettes d’installations énergétiques urbaines ou privées et de pouvoir les imprimer en trois dimensions.

Dans cette direction, l’EPFL de Lausanne continue d’aller très loin dans un domaine opposant très peu de contraintes au volet Recherche & Développement, l’humanitaire. Par le biais du projet « Red Line », l’architecte-star Norman Forster compte de réaliser au Rwanda le premier « droneport » du monde. Avec un périmètre d’action de plus de 100 km, cet aéroport pour drones vise à transporter des fournitures médicales et autres biens indispensables aux populations en détresse. Les « drones-cargos » pourront ainsi livrer des produits vitaux aussi bien que plusieurs kilos de marchandises à usage civil, ces dernières dans le cadre du projet « Blue Line ».

 Le concept des « drones livreurs » a été repris également par Swiss Post lors du rendez-vous annuel du CeBIT à Hanovre. Suivant l’exemple d’Amazon, le groupe suisse est en train de tester unsystème de livraisons exécutées par les drones. À présent, ces robots volants ne transportent que quelques colis du poids d’1 kilo et sur une distance de seulement 10 km. Cependant, le projet est en train de se développer et ce service de livraison sera une réalité en Suisse sous les 5 ans à venir.

Les représentants de Swiss Post et le designer allemand Albrecht Kuelher ont ensuite profité de l’événement pour introduire une utilisation innovante des drones. Le Sea Eye, conçu pour aller au secours des naufragés, intègre la catégorie des « drones secouristes » et arrive 2 ans après la présentation du premier prototype de « drone ambulance » aux Pays-Bas.

Du 14 au 18 mars, le robot Pepper de la firme Aldebaran a pu dévoiler toutes ses fonctionnalités et se positionner parmi les technologies les plus passionnantes du CeBIT 2016. L’ambition de « créer des robots pour le bien-être des humains » n’est pas loin de devenir une réalité. Le leader français de la robotique humanoïde offre déjà aux entreprises la possibilité de confier à un robot la tâche d’accueillir les clients et de leur présenter de manière innovante produits et services.

Organisés régulièrement depuis quelques années, ces événements mettent en évidence tout le potentiel déployé ainsi que le niveau de précision atteint par ces moyens technologiques. Or, le véritable enjeu reste de trouver la clé pour insérer ces nouveaux appareils dans des modèles économiques à même de le diffuser à large échelle et de les rendre disponibles auprès du grand public.

Nous en avons parlé lors de notre événement du 15 mars dernier, où les acteurs de l’économie suisse romande ont également partagé leurs avis sur la valeur ajoutée de ce type de technologies et sur leur insertion dans les nouveaux modèles d’affaires.

Retrouvez le compte rendu de l’événement du 15 mars ici.

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